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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 22:16
Billie Holiday, Lady in Satin : the Centennial Edition.

Billie Holiday, Lady in Satin : the Centennial Edition. Coffret 3 CD. Livret de 36 pages signé par Sébastien Danchin. Columbia Legacy-Sony Music.

Pour se souvenir de Lady Day, née le 7 avril 1915, le plus simple est de l’écouter. Lapalissade, me direz-vous. Plus d’un demi-siècle après sa disparition, l’essentiel de son œuvre est disponible. Tout au moins l’officielle. Nous n’allons pas ici vanter les mérites des versions pirate, captées à la va-vite et au détriment des droits des musiciens. Mais quand un studio ayant pignon sur rue sort de ses tiroirs des versions enregistrées avec soin et n’ayant pas été retenues dans les vinyls ou cd, notre oreille se tend. Et là avec ce coffret publié par Columbia sous la responsabilité de Michael Cuscuna, nous sommes gâtés.

Nous avons affaire à Lady in Satin, enregistré en février 1958 à New York, avec une grande formation de 25 musiciens dont 11 violons sous la direction de Ray Ellis. Témoignage de la dernière ligne droite de Billie Holiday –elle décédera 18 mois plus tard le 17 juillet 1959- Lady in Satin, son avant-dernier enregistrement, émeut, bouleverse. Le coffret offre l’album original remastérisé et deux autres cd de 20 titres présentant les prises non publiées à ce jour.

La publication de l’intégralité des séances des 18,19 et 20 février, qui se déroulèrent, à la demande de Billie, entre 23 h 30 et 2 h30 du matin, permet de plonger au cœur du phénomène de la création. Toute cette matière vivante qui nous parvient plus de 50 ans après nous rapproche un peu plus d’une chanteuse incomparable au sens littéral du terme. Ces petits riens des séances d’enregistrement- les échanges avec l’ingénieur du son et son fidèle pianiste Mal Waldron, les éclats de rire…-, prennent ici une dimension historique. Et que dire du répertoire ainsi traité, proposé en plusieurs versions ? Parmi les grands classiques de Billie Holiday, notre préférence ira à Violets For Your Furs, The End of a Love Affair, et peut-être en tête de liste, It’s easy to remember (but it’s so hard to forget) chef d’œuvre de Rodgers, Richard / Hart, Lorenz, proposé en sept prises.

Jean-Louis Lemarchand

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