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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 21:25
Gérard Marais quartet : " Inner Village"

Gérard Marais quartet

INNER VILLAGE

Cristal records/ harmonia mundi

www.cristalrecords.com

www.gerardmarais.com

Concert le 29 septembre à Paris au Sunside

Voilà un CD que vous ne regretterez pas d’écouter et de réécouter pour en découvrir les moindres espaces et recoins cachés. Du jazz qui groove d’un bout à l’autre de cet album d’un fameux quartet qui célèbre le retour après dix ans du leader, le guitariste Gérard Marais. Lui qui pensait avoir pris sa retraite, l’âge venu, n’a pu résister à revenir sur scène, pour notre plus grand plaisir. Gérard Marais, l’un des pionniers de la guitare jazz des années soixante dix, a multiplié les rencontres et les échanges avec la « crème » de la scène jazz hexagonale : jugez plutôt, en duo avec Raymond Boni , en trio avec Didier Levallet et Dominique Pifarély ; en sextet, il créa Katchinas et participa aussi au collectif Zhivaros, réunit enfin le premier big band de guitares...Un palmarès de choix pour ce musicien surdoué qui réarrange brillamment pour l’occasion certaines de ses compositions, dans cet Inner Village, sorti chez Cristal Records. Il est entouré de son vieux complice Henri Texier à la contrebasse, du bouillonnant Christophe Marguet, intense jusqu’au solo final de « Katchinas ». On ne saurait rêver de plus puissante et mélodique rythmique comme dans «Think Nocturne». Quant au pianiste, ce pourrait être une révélation pour ceux qui ne connaissent pas le collectif lillois Circum, ou le trio TOC dont Jérémy Ternois fait partie. Il accomplit ici un travail extraordinaire d’improvisation en parfaite osmose avec le guitariste. Le résultat est une musique fluide et si brillante qu’elle en paraît simple. Elle restera dans votre oreille : écoutez donc «Le Rouge et le noir», qui a plus à voir avec Nino Rota qu’avec Stendhal, ou «Inner Village Song». Mais comme le souligne fort justement Xavier Prévost dans son compte rendu du Festival de Jazz Campus en Clunisois, sur les DNJ, «ce sont des circonvolutions très lyriques où le chant conduit toujours vers des sentiers harmoniquement féconds». C’est là tout l’art de ce compositeur subtil et discret que de nous révéler les formidables envolées de son chant intérieur.

Sophie Chambon

INNER VILLAGE

Cristal records/ harmonia mundi

www.cristalrecords.com

www.gerardmarais.com

Concert le 29 septembre à Paris au Sunside

Voilà un CD que vous ne regretterez pas d’écouter et de réécouter pour en découvrir les moindres espaces et recoins cachés. Du jazz qui groove d’un bout à l’autre de cet album d’un fameux quartet qui célèbre le retour après dix ans du leader, le guitariste Gérard Marais. Lui qui pensait avoir pris sa retraite, l’âge venu, n’a pu résister à revenir sur scène, pour notre plus grand plaisir. Gérard Marais, l’un des pionniers de la guitare jazz des années soixante dix, a multiplié les rencontres et les échanges avec la « crème » de la scène jazz hexagonale : jugez plutôt, en duo avec Raymond Boni , en trio avec Didier Levallet et Dominique Pifarély ; en sextet, il créa Katchinas et participa aussi au collectif Zhivaros, réunit enfin le premier big band de guitares...Un palmarès de choix pour ce musicien surdoué qui réarrange brillamment pour l’occasion certaines de ses compositions, dans cet Inner Village, sorti chez Cristal Records. Il est entouré de son vieux complice Henri Texier à la contrebasse, du bouillonnant Christophe Marguet, intense jusqu’au solo final de « Katchinas ». On ne saurait rêver de plus puissante et mélodique rythmique comme dans «Think Nocturne». Quant au pianiste, ce pourrait être une révélation pour ceux qui ne connaissent pas le collectif lillois Circum, ou le trio TOC dont Jérémy Ternois fait partie. Il accomplit ici un travail extraordinaire d’improvisation en parfaite osmose avec le guitariste. Le résultat est une musique fluide et si brillante qu’elle en paraît simple. Elle restera dans votre oreille : écoutez donc «Le Rouge et le noir», qui a plus à voir avec Nino Rota qu’avec Stendhal, ou «Inner Village Song». Mais comme le souligne fort justement Xavier Prévost dans son compte rendu du Festival de Jazz Campus en Clunisois, sur les DNJ, «ce sont des circonvolutions très lyriques où le chant conduit toujours vers des sentiers harmoniquement féconds». C’est là tout l’art de ce compositeur subtil et discret que de nous révéler les formidables envolées de son chant intérieur.

Sophie Chambon

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