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3 juillet 2016 7 03 /07 /juillet /2016 15:52
@Jean-Marc Gelin

@Jean-Marc Gelin

Festival International de Jazz à Montreal ( 4/4)


Hier, dernière soirée à Montreal pour un programme light alors que le festival s’apprête le lendemain à recevoir un gigantesque concert en plein air de Jamie Cullum pour ce qui s’annonce être d’avance l’un des futur moment fort de cette 37ème édition.

Pour l’heure c’est dans le petit club de l’Astral que j’ai démarré la soirée avec la chanteuse de Sammois , Cyrille Aimé que j’avais eu le plaisir d’interviewer dans ces colonnes à l’occasion de la sortie de son album « Let’s get lost ». (http://www.lesdnj.com/2016/03/cyrille-aimee-let-s-get-lost.html)

@Jean-Marc Gelin
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Cyrille Aimée : un petit oiseau sur sa branche
( L’Astral - 305 rue Ste Catherine Ouest)

La chanteuse tel un petit chaperon arrive sur scène toute de rouge vêtue et met en deux tempi trois mouvements le public dans sa poche en démarrant un scat d’enfer sur Live alone and like it. Il faut dire que la chanteuse de Sammois, pays de Django a trouvé la recette de charme pour conquérir le public de ce côté-ci de l’Atlantique portée par une voix impeccable et une formation composée de formidables musicien venus tout droit du jazz manouche. Des arrangements efficaces, des chansons simples, un sens du swing et un Adrien Moignard qui à la guitare acoustique joue terrible, emballe la salle avec ses impros et trouve avec Michael Valeanu l’autre guitariste, une excellente contrepartie. La chanteuse égrène son dernier album avec cette belle chanson d’Edith Piaf (T’es beau), une belle chanson hispanisante ( sa maman est de la république dominicaine), Estrellas y duendes, puis continue avec un arrangement intéressant de Well you need’nt.
Tel un oiseau sur sa branche, Cyrille Aimée vit une vie de chanteuse libre, avec une vraie personnalité musicale. Ce petit quelque chose qui tient de l’envol du rouge gorge ou de la fauvette. Cette apparente simplicité qui n’appartient qu’à elle et qui la fait s’envoler si gracieusement

Je sort de là bien sûr, ravi et enchanté de ce moment délicieux qui, l’espace de quelques concerts nous fait oublier les tristes nouvelles venues de France. Et je poursuis sur la trace d’un saxophoniste de légende.

@Jean-Marc Gelin

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James Carter déchaîné !
(Gesùs 1200 rue de Bleury)

C’est un James Carter dans une forme éblouissante qui arrive sur la scène du Gésus avec sa formation ( Morgan trio) et ses deux acolytes , l’organiste Gérard Gibbs et Alex White à la batterie. L’ombre de Django plane sur cette soirée puisque le thème du programme du saxophoniste est « Django unchained », non pas en référence au film de Tarentino mais bien en hommage au guitariste de Sammois avec un revisitation du repertoire de Django qui démarre par un étonnant "Manoir de mes rêves" totalement transfiguré.

Le multi-saxophoniste de Detroit est visiblement heureux être là et pour l’heure s’il y a bien quelqu’un qui est déchainé c’est Carter, totalement hilare sur scène, jouant avec la puissance qu’on lui connaît, dansant sur les chorus de Gibbs, riant à gorge déployée bref faisant le show !

captation youtube d'un autre concert, mais qui donne bien le ton de la soirée

Les morceaux eux, en revanche s’enchaînent avec force explosion de sax et force est de reconnaître que le son de James Carter est ébouriffant. Dans la lignée des grands ténors américains. Dans celle des David Murray, Davis S. Ware ou Maceo Parker. De cette lignée au son rauque et ultra puissant qui me fait un peu penser à Earl Bostic, ce saxophoniste au son déchiré.
Spectaculaire mais un poil ( mais alors un bon gros poil) démonstratif.
On retient quand même la formidable énergie et la bonne humeur communicative de ce concert. Un Gérard Gibbs qui prend des airs de Jimmy Smith et un Alex White surevolté.
C’est sûr ce trio envoie du lourd !


Voilà, festival terminé pour moi.

Quand je regarde ce qui attend les heureux festivaliers qui restent encore toute la semaine et cette affiche incroyable qui fait de Montreal et de son festival, la vraie capitale mondiale du jazz, je me décide d’y prendre racine tous les ans.
Parce que franchement moi j' vous l’dis : on aurait tort de se priver…..

Des becs à vous tous,
et à bientôt pour de nouvelles aventures en jazz !

Jean-Marc Gelin

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