Steve Coleman (Saxophone alto), Jonathan Finlayson (Trompette), Sean Rickman (Batterie), Anthony Tidd (Basse), Miles Okazaki (Guitare)
C'etait hier soir. Paris. Chaleur de boeuf. Une heure d'attente dans la file qui s'étire sur la rue des petites Ecuries. Les femmes s'éventent avec des flyers et tout le monde prend son mal en patience.
Quelques jours plus tôt, Steve Coleman avait donné un concert privé quelque part dans Paris mais je n'avais malheureusement pas pu y aller.
Steve entre sur scène avec son éternelle casquette à l'envers. Depuis quelques temps déjà il orne le bout de son nez de petites lunettes fines.
Les 5 éléments sont sur scène et démarrent assez mollement le concert. Coleman ne trouve pas vraiment son Son. On se dit que la soirée risque d'être longue dans cette salle bourrée à craquer.
Et puis au 3ème morceau, le déclic se fait et le groupe face à la mollesse de la salle monte d'un cran. Et alors le groove s'installe. Coleman s'enflamme.
Et tout à coup la mathématique savante de Five Elements, ce langage qui lui est propre s'éclaire et emballe tout sur son passage.
Steve Coleman est décidément un grand, un immense. Un qui a révolutionné le langage du jazz.
Une grande et belle soirée au New-Morning où la chaleur se faisait soudainement très très légère.....
JM Gelin