Dix nouvelles références dans la collection 'Jazz in Paris', avec des disques glanés par Universal-Decca dans les nombreux catalogues à sa portée : French Columbia, Véga, Versailles, Vogue, Blue Note, Pablo, Barclay, Gramophone, Swing, Decca, Blue Star.... Et un subtil mélange de disques adoubés et de plages oubliées : c'est ce qui fait le charme de cette collection.
Au rang des vraies surprises : le retour inespéré du quintette de Georges Arvanitas, en 1960, avec Bernard Vitet, François Jeanneau, Michel Gaudry et Daniel Humair, jouant des thèmes de Bobby Timmons, Bud Powell, Sonny Rollins, Thelonious Monk.... dans le style qui faisait fureur à l'époque avec les Jazz Messengers d'Art Blakey. Le disque s'intitule «Soul Jazz», et il porte bien son nom.
Autre surprise : le rapprochement, en un même CD (intitulé «Hard Bop») de Roger Guérin en 1958 (avec une partie des Jazz Messengers -Benny Golson, Bobby Timmons- mais aussi avec Martial Solal, Michel Hausser, Pierre Michelot et Christian Garros) et des évadés du big band de Lionel Hampton en 1953 (Art Farmer, Anthony Ortega, Gigi Gryce, Quincy Jones -ici au piano-....).
Le reste de cette livraison brasse des monuments historiques : Django Reinhardt (de 1936 à 1953) ; John Lewis, en 1956 avec Barney Wilen et Sacha Distel (à la guitare....) pour le disque «Afternoon in Paris» ; Sidney Bechet, et des enregistrements Vogue de 1949 & 1952 ; Duke Ellington à l'Alhambra de Paris en 1958 ; Dexter Gordon («Our Man in Paris») et Hank Mobley («The Flip») ; sans oublier le grand Orchestre d'Eddie Barclay et Quincy Jones en 1957-58, et le retour du premier trio HUM (Humair-Urtreger- Michelot), celui de 1960 («Hum !»), qui avait déjà ressurgi voici quelques années dans un coffret rassemblant les trois époques de ce fameux groupe. Bref il y a là beaucoup à (re)découvrir, pour les amateurs chenus ou nostalgiques, et (surtout) pour tous les nouveaux aficionados curieux du passé.
Xavier Prévost