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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 23:02

Motema 2017
Jason Rigby (sax), Fabian Almazan (p), Chris Morrissey (cb), Mark Guiliana (dms)

Le nouveau petit génie de la batterie est un garçon très demandé sur la scène du jazz ! On l’avait entendu dans un formidable duo bourré de créativité aux côtés de Brad Mehldau dans le superbe album « Meliana ». D’autres, moins portés sur le jazz ont découvert son travail d’orfèvre dans l’album testamentaire de David Bowie, le chef d’oeuvre « Blackstar », travail que Guiliana poursuit aujourd’hui aux côtés du saxophoniste Donny Mc Caslin que certains ont pu découvrir cette année au Cabaret Sauvage avec le batteur dans une atmosphère où ils s’amusentà exploser les genres et à réinventer la musique avec des airs de sales gosses.

Le quartet de Mark Guiliana n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a signé plusieurs albums en quartet dont le dernier « Family first » en 2015 où Shai Maestro prenait alors le piano. Pour le reste la formation est identique et si Fabian Almazan a prit la place au piano, Jason Rigby et Chris Morrissey en restent les chevilles ouvrières. Et c’est ainsi une formation qui tourne toute seule, qui tourne parfaitement avec deux piliers essentiels. D’un côté, à tout seigneur tout honneur Mark Guiliana en véritable orfèvre, polytrythmicien virevoltant et âme vibrante de cette partie à quatre dont il semble être le moteur essentiel. Ecoutez-le sur le titre éppnyme. Sa virtuosité est juste halluciante ( voir le vidéo ci-dessous). De l’autre, le lyrisme acéré et flamboyant de Jason Rigby qui dévore l’espace avec un sens de la phrase gourmande et libère de biens belles envolées mélodiques.
Rythmiquement c’est de la haute voltige grave aussi à l’entente fusionnelle de Guiliana et de Chris Morrissey. Car, le batteur, qui s’aventurait jusqu’à présent dans des univers plus électroniques, retourne ici à l’acoustique avec un certain classicisme.
Comme s’il était un peu moins à l’aise dans l’exercice, Mark Guiliana signe des compositions certes efficaces mais jamais vraiment transcendantes. Un peu en deçà de ce que ce quarte mérite. A l’exception peut être d’un magnifique morceau our lady sur lequel il déploie une énergie rythmique saisissante, ou encore ce Where are we now tiré de l’album de David Bowie «  The next way ».
Ce groupe qui a enregistré dans la foulée d’une tournée de deux semaines en Europe fonctionne en empathie totale et coule de source. Mark Guiliana en est le grand ordonnateur et le rouage premier.
A suivre
Jean-Marc Gelin

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