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15 novembre 2017 3 15 /11 /novembre /2017 23:16

Ahmad Jamal le magicien
Palais des Congrès. Paris. 14 novembre.

Ahmad Jamal, piano, Manolo Badrena, percussions, Herlin Riley, batterie, James Cammack, batterie et Abd Al Malik et Mina Agossi, voix

 

@valery_Duflot

 

Ahmad le magicien a encore frappé. Le maître de Pittsburgh a séduit le public de Paris… avec Marseille. A quelques encablures du Parc des Princes, ce 14 novembre, le pianiste a déroulé avec aisance et fougue le répertoire de son dernier album (Marseille. Jazz Village-Pias. Juin 2017) consacré à la cité phocéenne. Apportant la preuve qu’il avait conservé à 87 ans les qualités d’architecte des sons qui avaient assuré sa renommée dès 1958 avec Poinciana (At the Pershing.Argo). Devant son Steinway, Ahmad Jamal cultive l’art de ménager ses effets et joue avec le public. Il n’a pas son pareil pour alterner les passages minimalistes et les grandes envolées, le ruissellement de la pluie et les grondements de tonnerre. Une exploration musicale pour laquelle il peut compter sur la complicité aussi souriante qu’efficace de trois compères de longue-plus de deux décennies- Manolo Badrena (percussions), Herlin Riley (batterie) et James Cammack (basse). Même les invités d’un soir, les vocalistes Abd Al Malik et Mina Agossi, se plient à la discipline du pianiste qui voue une admiration pour Napoléon. On ne peut que le constater à l’issue de ce concert parisien, où la vedette est revenue à Autumn Leaves, version désormais classique et toujours originale de la chanson de Prévert et Kosma, :Ahmad Jamal entretient une relation bien particulière avec la France. Dans les années 90, les producteurs Jean-François Deiber et Francis Dreyfus, avaient contribué à relancer sa carrière. Aujourd’hui, c’est le label Jazz Village qui permet au maître des 88 notes d’exprimer toute sa créativité juvénile.
Jean-Louis Lemarchand

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