13 décembre 2017
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22:50
UNITRIO ARGENTIERI/BOREY/TISSOT
PICASSO
Freshsound New Talent
www.unitrio.ch
Picasso n'en finira jamais de faire parler de lui, à voir le nombre d'expositions qui continuent à lui être consacrées en France, à Paris bien entendu mais aussi en province. J'en veux pour exemple l'hommage du peintre colombien Botéro à la Fondation de l'hôtel de Caumont d'Aix en Provence où figurent deux des tableaux qui ont inspiré la musique de cet album, Massacre en Corée de 1951 et L'Acrobate 1930, les deux toiles provenant du Musée Picasso de Paris.
Les musiciens s'y sont mis aussi mais l'Unitrio franco-suisse n'est pas le premier puisque le grand saxophoniste Coleman Hawkins a donné à l'un de ses plus beaux solos le nom du peintre. C 'était en 1948....
Nos trois compères ont décidé, lors d'une tournée, d'écrire des compositions sur le travail d'un artiste d'une autre discipline. Ils ont ainsi choisi de "se sortir de la zone de confort", de se frotter au génial Espagnol, de se balader au coeur de la musique en ayant sous les yeux une oeuvre de Picasso qui leur servirait de matrice.... Une fois le choix du peintre décidé, encore fallait-il se décider sur les partitions. Vaste et infini programme vu la fécondité picassienne. L'album est sorti sur le label de Jordi Pujol, Fresh Sound New Talent, à défaut des Picasso records de Norman Granz!
Damien Argentieri à l'orgue Hammond, Frédéric Borey au sax ténor et Alain Tissot à la batterie sont tombés d'accord pour constituer deux suites tripartites sur le même thème pictural : Buste de Femme (1943) et Femmes d'Alger d'après Delacroix (1955). Alain Tissot a choisi La nouvelle ronde de la jeunesse de 1961, très singulière, dessinée aux crayons de couleur dont on ne sait où elle se trouve! Frédéric Borey a choisi pour sa part l'Acrobate et Damien Argentieri Massacres en Corée.
Il est difficile de distinguer les différences de composition même si les rythmes, les styles changent, d'une ballade sensible que survole un ténor velouté à une chansonnette plus heurtée. L'unité du trio est évidente. Les musiciens sont complices et savent se jouer les uns des autres, changer de rôle, toujours attentifs à la cohésion de l'ensemble. Si Picasso les a inspirés, ils sont parvenus à l'illustrer en quelque sorte, à rendre une forme sonore avec leurs propres couleurs, issues d'une palette commune. Et puis, l'une des astuces de ce projet qui unit finement peinture et musiques, est de présenter des concerts du trio lors de futures expositions : superbe idée car entendre de la musique au musée est l'une des plus formidables expériences sensorielles. L'oeil écoute et entend bien, on le sait depuis Claudel...
Les musiciens s'y sont mis aussi mais l'Unitrio franco-suisse n'est pas le premier puisque le grand saxophoniste Coleman Hawkins a donné à l'un de ses plus beaux solos le nom du peintre. C 'était en 1948....
Nos trois compères ont décidé, lors d'une tournée, d'écrire des compositions sur le travail d'un artiste d'une autre discipline. Ils ont ainsi choisi de "se sortir de la zone de confort", de se frotter au génial Espagnol, de se balader au coeur de la musique en ayant sous les yeux une oeuvre de Picasso qui leur servirait de matrice.... Une fois le choix du peintre décidé, encore fallait-il se décider sur les partitions. Vaste et infini programme vu la fécondité picassienne. L'album est sorti sur le label de Jordi Pujol, Fresh Sound New Talent, à défaut des Picasso records de Norman Granz!
Damien Argentieri à l'orgue Hammond, Frédéric Borey au sax ténor et Alain Tissot à la batterie sont tombés d'accord pour constituer deux suites tripartites sur le même thème pictural : Buste de Femme (1943) et Femmes d'Alger d'après Delacroix (1955). Alain Tissot a choisi La nouvelle ronde de la jeunesse de 1961, très singulière, dessinée aux crayons de couleur dont on ne sait où elle se trouve! Frédéric Borey a choisi pour sa part l'Acrobate et Damien Argentieri Massacres en Corée.
Il est difficile de distinguer les différences de composition même si les rythmes, les styles changent, d'une ballade sensible que survole un ténor velouté à une chansonnette plus heurtée. L'unité du trio est évidente. Les musiciens sont complices et savent se jouer les uns des autres, changer de rôle, toujours attentifs à la cohésion de l'ensemble. Si Picasso les a inspirés, ils sont parvenus à l'illustrer en quelque sorte, à rendre une forme sonore avec leurs propres couleurs, issues d'une palette commune. Et puis, l'une des astuces de ce projet qui unit finement peinture et musiques, est de présenter des concerts du trio lors de futures expositions : superbe idée car entendre de la musique au musée est l'une des plus formidables expériences sensorielles. L'oeil écoute et entend bien, on le sait depuis Claudel...
Sophie Chambon