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15 avril 2018 7 15 /04 /avril /2018 08:35

Fresh sound new talent 2018
Yuval Amihai (g), Damien Varaillon (cb), Gauthier Garrigue (dms) + Hermon Mehari (tp), Amid Friedman (ts)


Il y a de ces moments de délicatesses, je vous dis pas ! Et quand ces moments de grâce entraînent dans leur sillage des thèmes que vous connaissez par coeur et qui résonnent comme la réminiscence de purs moments de bonheur, l’extase est complète, le nirvana pas loin.
Yuval Amihai est un jeune guitariste, que pour notre part nous avons contribué à révéler lors du Tremplin du Festival de St Germain. Il nous avait alors totalement charmé par sa façon, sans manière et sans chichis, de poser ses notes bleutés sur une musique, pas révolutionnaire mais totalement inscrite dans la tradition.
Dans ce nouvel album, Yuval Amihai avait en tête les duos d’Ella Fitzgerald avec Joe Pass dans cet album de légende où la chanteuse s’était lancée dans l’exercice du duo. C’est avec le même sens du blues et des chatoyances harmoniques que Yuval se lance dans un répertoire de standard sur lequel il s’amuse lui même à faire chanter sa guitare. Et c’est avec un sacré talent qu’il entreprend l’exercice. Faut dire ! Le guitariste a une façon rare de faire sonner la note, juste la note en lui donnant à la fois un son, une résonnance qui effleure comme une caresse. Avec un sens rare de la mélodie, il ne part jamais en vrille, reste totalement sous contrôle avec ce je-ne-sais-quoi de supplément d’âme qui fait que la musique est alors plus que la musique. Et pourtant on les connaît bien ces thèmes signés de quelques géants : Duke Ellington ( I ain’t nothin’ but the blues), Oliver Nelson ( stolen moment), Van Heusen ( Polka dots and moonbeams), Keith Jarrett ( So tender), Rodgers-Hart ( You are so beautiful) et même un époustouflant Michel Legrand ( De Delphine à l’ancien). Ca chante, ça balance, ça swingue avec légèreté et sans ostentation, ça vous  fait du bien par où ça passe.
Et puis lorsqu’il ne s’agit pas de ces thèmes emblématiques, Yuval Amihai compose et associe dans un registre assez différent deux compagnons de route au sax et à la trompette, qui viennent donner alors un autre relief, un autre volume.

On ne s’étonne pas alors que Jordi Pujol, grand découvreur de talent devant l’éternel, ait jeté une oreille enamourée sur les sonorités bleues de ce guitariste rare. Ce fils naturel de Joe Pass, de Tal Farlow et même un peu de Wes Montgomery ou Georges Benson.
Il est assurément de cette trempe-là.
Jean-Marc Gelin

 

Concerts de sortie

- 20 et 21 avril au Bemol à Lyon

- 25 avril au Sunset à Paris

- 26 avril au Jazz Fola à Aix en Provence

 


Chronique de son précédent album :
http://lesdnj.over-blog.com/2015/06/yuval-amihai-trio-longing.html

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