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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 21:57

Jazz Family 2018
Geraud Portal (cb), Cesar Poirier (as), Luigi Grasso ( bs), Quentin Ghomari (tp), Vahagn Hayrapetyan (p), Kush Abadey (dms) + Lauent Courthaliac (p), Joe Sanders (cb)


Manifeste ! Cela sonne comme un manifeste : faisons écouter Mingus à nos enfants ! Let my children hear Mingus. Et puis d’ailleurs, je vais vous dire, pas que les enfants. Les adultes, les ados, les vieux, les mourants et les naissants : du Mingus pour tout le monde !

Faut dire, lorsque l’on entend ce double album hommage au contrebassiste de Nogales ( Arizona) on se dit forcement que la musique de Mingus, ses colères, ses coups de folies, ses coups de génie, ses coups au plexus devraient être obligatoire et pas seulement dans les écoles de musique.

Geraud Portal s’empare de son sujet avec une gigantesque gourmandise rabelaisienne, armé d’une équipe de tueurs prêts à mourir sur la scène du Duc des Lombards à Paris. Enregistré le 15 et 16 décembre 2017, ce concert fait partie de ceux auxquels on regrette amèrement de ne pas avoir assisté. Quel con, j’aurais dû y aller ! Car tout dans cet album tutoie les sommets et l’on pense en un clin d’oeil au Mingus Big Band qui, avec d’autres moyens lui rend un hommage hebdomadaire dans un club de New York.
Ici  une dizaine de titres phares de la mythologie Mingusienne avec ces célèbres titres à rallonge en passant par O lord don’t let them drop that atomique bomb on me, Orange was the color of her dress  then blue silk, the shoes of the fisherman’s wife are some jive ass slippers, mais aussi bien sûr Fables of faubus ou encore Moanin.
Et pour réciter ce bréviaire de la mort qui tue, Géraud Portal et ses acolytes allument la mèche explosive de ces thèmes d’anthologie et renversent le club parisien cul par dessus tête. Gérard Portan en chef de meute, sonne la charge entouré de ses banderilleros prêts planter leur banderilles. Et ça joue grave, et ça envoie du petit bois et ça décape sévère avec un Luigi Grasso en tête qui se montre juste Enoooorme au baryton.
Ce hommage Mingus ne digresse pas, ne triche pas, ne réinvente pas Mingus mais joue tout simplement sa musique avec les tripes et le talent en bandoulière.
Totalement jouissif !
Jean-Marc Gelin

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