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6 février 2019 3 06 /02 /février /2019 09:42
BEX, CATHERINE, ROMANO LA BELLE VIE

BEX, CATHERINE, ROMANO

LA BELLE VIE

SUNSET RECORDS/ L’Autre Distribution

Sortie le 1er février 2019.

 

C 'est un fameux trio de musiciens, à la belle carrière, né dans les années 90, qui a pris son temps pour enregistrer en live ( on entend le public qui applaudit à la toute fin de l’album) sur le label du club parisien du Sunset/Sunside, alors qu’Emmanuel BEX, Philip CATHERINE et Aldo ROMANO ont joué ensemble dans des configurations et des groupes qu’il serait vain d’énumérer.

Une histoire du jazz européen à eux trois, en somme, réunissant un organiste français, un guitariste belge et un batteur romain. “ Orgue guitare, batterie, une tradition dans le jazz, un son hérité du gospel” précise Aldo Romano. Chacun des membres de ce triangle équilatéral a apporté son savoir faire, son talent de compositeur dans le pot commun. Ils accordent leurs imaginaires musicaux, de légèreté, souvent mélancolique, de suavité exquise. Une musique sensible sans sensiblerie, intime, étrangement intemporelle, qui finit par s’imposer agréablement.

Le titre ne doit pas prêter à confusion, “La belle vie pour Maurice” est un hommage chantant à tous les sens du terme, puisque Bex utilise le vocoder, au critique et connaisseur Maurice CULLAZ. L’organiste y réaffirme son credo : le jazz n’a pas de frontière , question de partage de valeurs et d’attitudes dans la vie. C’est la manière de jouer qui fait le jazzman plus que le répertoire.

Philip Catherine, aux envolées d’ un lyrisme affirmé, chante lui aussi tel un guitar hero de la grande époque, troublant sur tous les morceaux. Aldo Romano, discret coloriste, toujours subtil, soutient l’attelage et ses qualités de mélodiste que l’on connaissait apparaissent avec une belle évidence dans “Il Piacere”.

Elégance du jeu, des alliages de timbre, virtuosité technique que l’apparente simplicité des mélodies et le sens indéfectible du tempo feraient presqu’oublier .

Les titres se suivent, la musique garde sa cohérence. Et prend même plus de relief au fur et à mesure de l’écoute. Ça swingue terrible sur “Twice a Week” et “Tompkins Square” qui finit l’album.

Sophie CHAMBON

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