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8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 00:16

Ils venaient de mondes totalement différents, Joachim Kühn - 1er concert de piano classique à 5 ans - et Ornette Coleman - saxophoniste texan ayant fait ses armes dans le rythm-and-blues. Le free les réunit en 1996 (Colors. Harmolodic), et ils se trouvèrent facilement sur scène une quinzaine de fois en duo. A chaque prestation, ils composaient de conserve une dizaine de morceaux qui n’étaient alors jamais plus joués.

Joachim Kühn & Ornette Coleman New York 1997 ©photo Austin Trevett


Ces 170 titres, Joachim Kühn les a conservés. En hommage à  son ami disparu en 2015, le pianiste allemand a sélectionné douze inédits (au sens littéral du terme, n’ayant jamais été publiés en disque), auxquels se joignent (passage obligé), le tube d’Ornette, 'Lonely Woman' (en deux versions, sur un rythme enlevé et traité comme une ballade), et en bonus une composition personnelle dédiée au saxophoniste, 'The End of The World', le plus long titre de l’album (plus de 7 minutes).

 

Dans le recueillement de son studio en son domicile d’Ibiza, Joachim Kühn a laissé parler son romantisme fougueux, celui qui s’était exprimé dans une de ses plus belles œuvres, ‘Thoughts about My Mother’. Sous ses doigts, le Steinway met en lumière le côté harmonieux de l’univers d’Ornette Coleman.


Un album hautement recommandable à deux titres : la découverte de compositions de l’auteur révolutionnaire de ‘The Shape of Jazz To Come’, et l’approche authentique, sensible, d’un artiste envoûtant qui porte haut l’étendard de la musique libre.


Joachim Kühn, (piano), ‘Melodic Ornette Coleman. Piano Works XIII’. Enregistré à Ibiza, janvier-mars 2018. ACT 9763-2.


Jean-Louis Lemarchand.

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