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7 août 2021 6 07 /08 /août /2021 21:11

Enrico Pieranunzi (piano), Thomas Fonnesbæk (contrebasse)

Copenhague, juillet 2020

Stunt Records STUCD20132 / UVM distribution

Me revient en mémoire ma première chronique d'un disque d'Enrico Pieranunzi, dans un magazine spécialisé : c'était vers 1985, «New Lands», en trio. Et j'avais alors (lourdement ? ) insisté sur la référence à l'univers de Bill Evans. Effectivement le pianiste italien voue un culte à Bill Evans, auquel il a consacré un formidable livre, traduit en français par Danièle Robert (Bill Evans, Portrait de l'artiste au piano, éd. Rouge profond, collection Birdland, 2014). Et il a souvent joué, et enregistré, avec Marc Johnson, ultime bassiste de Bill. Pourtant, pour l'avoir écouté dans des dizaines de ses disques, et sur scène, en solo, duo, trio.... j'ai souvent constaté qu'Enrico Pieranunzi avait son propre univers. Mais cette fois la référence est explicite : le choix de deux thèmes de son illustre prédécesseur, et de nombreuses allusions (non seulement dans les titres-Bill and Bach , qui évolue du phrasé jazz au contrepoint baroque mais aussi par le style, l'atmosphère, le phrasé, le choix des trames harmoniques), signent l'hommage. Et au détour d'une plage, on se rappelle qu'à la fin des années cinquante, Bill Evans était un admirateur de Lennie Tristano. Enrico Pieranunzi avait déjà publié un duo avec Thomas Fonnesbæk, enregistré en club en 2017 (et chroniqué ici). À la faveur de nouveaux concerts au Danemark ils sont entrés en studio pour enregistrer ce chant d'amour au Grand Bill. Le contrebassiste dialogue avec le pianiste, dans un esprit qui rappelle l'univers de référence, et tout cela est d'une grande beauté : on succombe, sans résistance aucune....

Xavier Prévost

 

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