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4 juillet 2022 1 04 /07 /juillet /2022 09:11

Comme tous les ans, le Paris Jazz Festival du Parc Floral de Vincennes ouvrait hier ses portes au soleil, aux nappes à carreaux des familles venues déjeuner sur l'herbe, aux enfants gambadants  et.... au jazz.
Et pour l'ouverture Danièle GAMBINO, la programmatrice du festival avait choisi de placer la journée sous le signe des femmes cubaines.

ANA CARLA MAZA

@photo fournie par le festiva
 

 

C'est tout d'abord Ana Carla Maza qui ouvrit les festivités dans l'exercice périlleux d'un solo au violoncelle. Pas gagné sur le papier pour emballer les foules. Mais la cubaine sait y faire ! Avec une présence lumineuse et une joie de vivre éclatante, Ana Carla Maza nous faisait voyager sur tout le continent Sud Americain et racontait son île, La Havane, le Bresil, l'Argentine (bel hommage à Astor Piazzola), et même le Perou pré-colombien (!). La violoncelliste-chanteuse qui présentait son dernier album (Bahia) et jouait avec toutes les facettes de son instrument. A l'archet, en pizzicato, en percussion sur le bois ou en lignes de basse, Ana Carla Maza faisait varier mille couleurs entre salsa, mélopées poétiques et même rock sombre.  Charismatique et mutine, la cubaine embarquait son public dans un voyage de vie joyeuse et joueuse.

YISSY GARCÌA Y BANDACHA... [....]
Yissy García (dms), Rolando Luna – (Piano), Yaroldy Abreu (Percus), Gaston Joya (Bass), Olivier Miconi (Tp)
 

@ photo fournie par le festival
 

Changement d'ambiance radical avec la batteuse Yissy Garcìa et son (nouveau) quintet. Nouveau car son quintet n'est pas celui avec lequel elle a enregistré mais une nouvelle formation de circonstance.
On restait bien sûr à Cuba au bois de Vincennes mais dans un exercice totalement novateur entre salsa et funky music. La batteuse, nominée aux Grammy Awards est  en effet une compositrice audacieuse qui réinvente le genre comme si Dizzy Gillespie avait rencontré Robert Glasper.
Festin de polyrythmie entre la batteuse et la percussioniste, groove assuré et assumé aux claviers et à la basse et surbrillance d'un Olivier Miconi étincelant et bluffant à la trompette. Les nappes électriques de Rolando Lùna tapissaient les pas de salsa et la batteuse invitait le public à ponctuer des mains un rythme infaisable (pour les non-initiés) ou l'invitait à chanter des motifs (plus simples, quoique...). Formidable actualité d'une salsa modernisée.

Pour une ouverture du festival l'exercice était donc totalement réussi et nous donnait envie de revenir pour une programmation qui, cette année encore s'annonce de très belle facture avec, entre autres :

- Ambrose Akinmusire le 9 juillet
- Shai Maestro le 16 juillet
- Sons of Kemet le 17 juillet
- Marion Rampal et Cecile Mc Lorin Salvant le 21 (nocturne)
- Brad Mehldau le 25 (nocturne)

Vous savez donc où vous installer cet été !

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