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2 août 2022 2 02 /08 /août /2022 13:52

Pour sa 44ème édition JAZZ IN MARCIAC retrouve ses couleurs d'avant ..... et c'est bon !
 
Vendredi 29 juillet
1ère partie : EMILE PARISIEN QUINTET
Emile Parisien (ss), Théo Crocker (tp), Roberto Negro (p), Manu Codjia (g), Nasheet Waits (dms), Joe Martin (cb)

@Laurent Sabathé


 
Emile Parisien ne compte plus ses apparitions au festival gersois. C'est l'enfant du pays, celui qui a fait ses tous premiers pas à Marciac qui l'a vu grandir. Et maintenant qu'il a créé son propre all-stars franco- americano-italien c'est toujours avec le même plaisir qu'il semble aborder la grande scène du chapiteau. Un peu comme jouer à domicile. Un peu en famille.
Pour cette soirée, le saxophoniste avait réuni la formation de son dernier album ( "Louise" paru cette année sur le label ACT),. C'est d'ailleurs avec le titre éponyme qu'Emile Parisien lanca le concert ouvert par un magnifique solo sur lequel la formation au complet embraya. Comme pour l'album le groupe égrenait les superbes compostions collectivement apportées par le groupe dont notamment Jojo un hommage endiablé au pianiste Joachim Khun ( avait lequel Parisien a d'ailleurs enregistré un autre album) ou encore Madagscar, un thème de Joe Zawinul sur lequel Roberto Negro se lançait dans une improvisation énervée qui faisait lever le public. Véritable lien dans cette formation, le guitariste Manu Codjia dans un très très grand soir se transformait en créateur de palettes harmoniques en véritable coloriste du groupe.
Même si Theo Crocker semblait un peu en retrait, Emile Parisien avec sa générosité habituelle envoyait ses improvisations virtuoses en plein ciel et bien sûr faisait chavirer le public pour qui le saxophoniste a depuis toujours une tendresse particulière et qui découvrait ici un quintet de très haute envergure. Le groupe finissait le concert par une composition du trompettiste ( Prayer 4 peace) en forme de conclusion méditative qui nous mettait la tête dans les étoiles.

@Laurent Sabathé


 
Le public qui voyait bien que la barre était mise très haute et qui s'accordait une pause pour accueillir le contrebassiste Avishai Cohen.
 
 
2ème partie : AVISHAI COHEN TRIO
Avishai Cohen (cb), Elchin Shirinov (p), Roni Kaspi (dms)
 
Lui aussi, c'est un habitué des lieux puisqu'il nous avouait en montant sur scène le plaisir qu'il avait en venant ici pour la... 8ème fois.

@Laurent Sabathé


Poursuivant sa tournée, le contrebassiste israélien venait présenter son dernier album ( « Shifting sounds » paru sur le label Naïve) avec son nouveau trio, certainement l’un des plus beau qu’il ait eu jusqu’à présent. Trio inattendu puisque si Avishai Cohen et Elchin Shirinov se connaissent depuis longtemps, c’est sur internet et lors d’un concert virtuel pendant le confinement que le contrebassiste et batteuse se sont rencontrés (!). Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce trio fonctionne à merveille. Chacun des membres du groupe affiche une réelle personnalité musicale bien différente de celle des deux autres sans que cela ne nuise à la formidable unité fusionnelle de l’ensemble. Avishai Cohen comme a son habitude affiche sa volonté de faire de la contrebasse un instrument soliste à part entière, assumant sa fortement sa part mélodique. Le pianiste azerbaïdjanais s’impose en maître des tournures simples et déliées mettant une forme de légèreté à l’ensemble. Quant à Roni Kaspi, elle s’impose comme une véritable révélation dans l’inventivité de son jeu qui apporte puissance et percussivité et nous gratifiant (comme elle l’avait fait à Coutances) d’un solo stratosphérique qui faisait mugir de plaisir le chapiteau tout entier. Et c’est un power trio qui émerge, presque chantant tant la mélodie en est le socle ( Seattle, Below, Joy, Video games etc…).

@Laurent Sabathé

Comme toujours, Avishai Cohen ne résiste pas à l’appel du micro et, en guise de rappel se fait chanteur et multiplie les rappels avec deux chansons issues de la tradition ( El Hatzi por, Shalom aleichem) ou cette sublime version de Alfonsina ( de Violeta Parra). Et enfin, comme il le fait souvent chantant Sometimes I feel like a motherless child dans une version sur laquelle la contrebassiste, une fois n’est pas coutume s’accompagnait seul au piano.


 
Pour la deuxième fois de la soirée, le public réservait une standing ovation au trio et s’en allait bercé par une bien belle douce soirée d’été avant d’aller jouer les prolongations autour d’un verre ( au moins) d’Armagnac sur la place du village.
 

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