Quand Godard engageait Solal…
Sur les conseils de Jean-Pierre Melville, Jean-Luc Godard confia la bande-son d’A bout de souffle en 1959 à un jeune compositeur (même s’il était son aîné de quatre ans), Martial Solal.
La musique contribua largement au succès de ce film vite devenu culte et monument de la Nouvelle vague signé d’un réalisateur qui restera jusqu’à ses dernières œuvres un artiste marginal.
Jean-Luc Godard, disparu ce 13 septembre dans sa terre natale helvétique à 91 ans, ne fera pourtant pas à nouveau appel à Martial Solal. Pour le pianiste, qui vient de fêter ses 95 ans, A bout de souffle marquera une étape déterminante dans sa carrière : « C’est comme si j’avais gagné au loto.Ma musique était peut être singulière, elle a correspondu au film et d’autres propositions m’ont été faites. »
Martial Solal eut ainsi l’occasion d’écrire la musique de Léon Morin prêtre (Jean Pierre Melville,1961) et Échappement libre (Jean Becker,1964), deux longs métrages qui mettent en vedette le héros d’A bout de souffle, Jean-Paul Belmondo.
Jean Louis Lemarchand.
©photo X. (D.R.)