- Comme le soulignait Roger Fontanel en présentant le concert, avec Daniel Erdmann c'est au plus français des saxophoniste allemand à qui l'on a à faire. A moins que ce ne soit le contraire. C'est pas clair cette histoire.
- Pas clair au pont qu'avec beaucoup d'humour, Daniel Erdmann a bâti un nouveau projet avec, à parité des musiciens français et allemands convoqués chacun à participer cette thérapie de couple franco-germanique.
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- Mais en l'occurrence pour ce concert la balance penchait plutôt de ce coté-ci du Rhin puisque le contrebassiste allemand habituel de cette nouvelle formation, Robert Lucaciu avait déclaré forfait et se trouvait remplacé par Arnault Cuisinier. La formation réunissait donc Hélène Duret aux clarinettes, , Clément Janinet au violon, Daniel Erdmann au saxophone ténor et compos, Vincent Courtois au violoncelle, Arnault Cuisinier à la contrebasse et enfin Eva Klesse à la batterie.
Délaissant ses habits de jazzman un peu punk et déjanté ( comme il aime le faire avec Das Kapital), le saxophoniste nous offrait un jazz de chambre magnifiquement construit et ouvragé autour des timbres et des sonorités entremêlées de la clarinette, du ténor ( quel son !) du violoncelle, du violon et de la contrebasse où chacun dans son registre affirme une vraie personnalité musicale au service d'un collectif homogène. La musique jamais linéraire, toujours riche et complexe ( sans en avoir le côté cérébral) est une pure merveille d'intelligence.
Mention toute particulière pour une découverte, celle de la batteuse Eva Klesse absolument époustouflante en polyrythmies créatives, sorte de déesse aux cents bras dans un mouvement permanent qui donne à la musique sa pulsation vitale. Incroyable musicienne à suivre.
A la fin du concert nous avons laissé traîné un micro pour recueillir les avis enthousiastes et unanimes du public. Ils seront à retrouver le samedi 7 décembre sur Jazzland, Aligre Fm 93.1 à 17h. Nous aurons l'occasion d'y recevoir Hélène Duret qui fut l'une des héroïnes de cette soirée magique .