Zool Fleischer (piano, piano électrique, synthétiseur), Franck Agulhon (batterie), Marc Bertaux (contrebasse)
Villetaneuse 8-9 mai 2023
Zoolman Prod / Inouïe distribution
F comme Fleischer, A comme Agulhon, B comme Bertaux : un trio de FAB qui fait un clin d’œil (affectueux ? Ironique ? Nostalgique?) à certains ‘Fab 4’ de Liverpool. Manière aussi d’affirmer que ce trio est à nul autre pareil. Parce que, depuis 4 décennies, Zool le trop rare affiche un singularité jamais démentie. Singularité du compositeur (l’immense majorité des thèmes du disque, avec seulement un Goodbye de Gordons Jenkins, très copieusement zoolifié, et une citation d’Ornette, voire de Monk). Singularité du pianiste improvisateur, qui navigue en funambule entre les influences du jazz funky des années 50 (il y a d’ailleurs un thème pour Horace Silver –mais aussi un autre pour Billy Strayhorn, et Burt Bacharach, et Scarlatti, le fils, Domenico- ….), et entre les gammes par tons, les pirouettes harmoniques, et un groove d’enfer ! Avec de multiples jeux de langage (musical, phonétique, allusif….) ; et des respirations mélancoliques. Le désormais vieil amateur que je suis se délecte de cette navigation en eaux turbulentes. Quand j’écoute ce pianiste, ce trio, ce disque, je me dis : le jazz (les jazz.s), c’est ça !!! Jouissif au degré suprême. Pourquoi donc Zool, Prix Django Reinhartd de l’Académie du Jazz en décembre 1985, est-il si rare, sur disque ou sur scène ? Grand disque, tout simplement….
Xavier Prévost
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Le trio sera en concert le 6 février à Paris au Sunside
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