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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 05:38
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Dreyfus Jazz 2008

Sylvain Luc (g), jean-Marc Jafet (cb), André Cecarrelli (dm)

 

 

Sont ils nombreux les disques de jazz qui inspirent une joie profonde, communicative et sans affection, au point de redonner le moral et l’envie, d’éclairer les miasmes d’un dimanche parisien pluvieux par les lumières d’un Sud soudain devenu proche ? Le troisième enregistrement du trio composé par Sylvain Luc, Jean-Marc Jafet et André Cecarreli confirme tout le bien que l’on pouvait penser de cette collaboration virtuose qui ne se la joue pas, de ce trio homogène en diable dont la fluidité et la complicité impressionnent. Le ton est donné dès les deux premières compositions originales signées Jean-Marc Jafet, «  song for my twins » et « Sylvain shadows », d’une séduction immédiate et d’une efficacité imparable. Les reprises «  sweetest somebody I know » de Stevie Wonder , « Infant eyes » de Wayne Shorter ou «  Young and fine” de Joe Zawinul sont ciselées et jubilatoires. « Con alma » a rarement été aussi bien retricoté et «  Darn that dream » dit avec autant de légèreté. Les compositions originales contribuent à introduire d’autres climats : aux limites de la fusion dans «  L’Avenue des diables bleus » et dans « French brothers », mélancolique et suspendu dans le superbe « Renaissance », débridé et tendre dans « Magnificent Marcel », cet hommage sans doute à Marcel Azzola aux reminiscences manouches.

Au final avec ces 13 compositions, Sud réalise une copie presque parfaite, sans redite et sans temps mort, d’une générosité et d’un optimisme précieux par les temps qui courent.

Loic Blondiaux

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