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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 10:49

 

JJJ STEVE WILLIAMS: « New Incentive »

 

 

 

Elabeth 2007

 

 

 

Steve Williams (dm) Roy Hargrove (t), Gari Bartz (ts), Olivier Hutman (p) Antoine Roney (ts), Dovonte Mc Coy (tp), John Hicks (p), Michael Bowie (cb)

 

 

 

 

 

 

Steve Williams est un personnage généreux et cela s’entend. Convoquant pour l’occasion ses copains de Washington, sa ville natale, celui qui fut durant de nombreuses années le batteur attitré de Shirley Horn est plutôt du genre, lorsqu’il fait un disque sous son nom à dérouler le tapis rouge à ses amis et à s’effacer derrière les louanges qu’il leur rend. Il n’est que de lire les liner notes, véritable panégyrique, fort mérité au demeurant envers les musiciens qui l’entourent. Et c’est bien justice. Déroulé sur un mode revival, donc pas très nouveau par définition, il accueille des musiciens de haute volée qu’il s’agisse de son quintet de base avec Antoine Roney à l’alto, Olivier Hutman au piano, Dovonte Mc Coy à la trompette et Michael Bowie à la basse ou bien qu’il accueille sur deux titres des invités aussi prestigieux que John Hicks (p), Roy Hargrove (t) et Gary Bartz (as). Avec un tel casting on ne peut faire qu’un très bon album dont on retiendra la découverte de ce trompettiste saisissant qu’est Dovonte Mc Coy ( In the Moment ou Song for the petty one), le chorus à tomber par terre de Gary Bartz ( Along my way) ou encore deux très belles compositions  de Olivier Hutman capable de sortir des ornières hard boppiennes pour leur insuffler un peu plus de modernité.  Steve Williams quand à lui est de l’école des Philly Joe Jones, batteur d’une efficacité aussi redoutable que discrète et d’une générosité aussi grande que son abnégation. Du bel ouvrage. Avec cet album, Steve Williams montre qu’il a retenu certaines des leçons de Shirley Horn : s’ancrer dans la tradition du jazz sans s’endormir sur ses lauriers. Partir de là pour flirter avec une modernité dépouillée de tout modernisme.

 

 

 

Jean-Marc Gelin

 

 

 

 

 

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