Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 11:35

ECM 2009

Anouar Brahem (oud), Klaus Gesing (clb), Björn Meyer (b), Khaled yassine (darbouka, tabläs)

 

Les albums de l’Oudiste tunisien se suivent et… se ressemblent un tout petit peu. Ici un nouvel album réalisé sous les auspices de Manfreid Eicher et de l’écurie du label allemand. On y retrouve donc un habitué des studios ECM, le magnifique clarinettiste basse Klaus Gesing déjà entendu par ailleurs dans le dernier album de Norma Winstone. L’alliage de l’oud et de la clarinette basse n’est pour autant pas une nouveauté et avait déjà été mis en avant par Anouar Brahem dans une précédente production avec Jon Surman. Mais c’est ici d’une autre inspiration dont il s’agit et qui s’inscrit dans une couleur résolument plus grave. Avec Brahem on retrouve ici la même  poétique du conte et l’invitation au voyage. Au centre de ce travail, beaucoup d’écoute entre les musiciens et cette façon qu’à Brahem d’imprimer sa couleur à l’album en étant tout à la fois très présent et aussi très discret, se plaçant souvent en recul derrière les autres musiciens. Cependant Brahem reste confiné dans un système musical qui, pour s’ancrer dans la musique arabe dite « savante » montre rapidement ses difficultés à sortir de son propre système musical. Un thème comme «  The Astrounding eyes of Rita », parce que justement il donne au clarinettiste un espace plus sauvage, peut montrer une voie d’évolution intéressante. Mais l‘essentiel de l’album reste confiné dans une musique de chambre, très belle au demeurant, à écouter à l’heure du thé ( à la menthe), en lisant les poèmes de Mahmoud Darwish  (1941/2008), poète palestinien dont s‘inspire Brahem dans cet album.

 

Jean-Marc Gelin

Partager cet article
Repost0

commentaires