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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 07:00

 

LUNDI 17 MAI 2010 :

 

CONCERT DE RICHARD GALLIANO AU THEATRE DE L’ODEON.

GALLIANO BACH001

Frédéric Charbaut et Donatienne Hantin ont le don de ne rien faire comme tout le monde et savent créer des surprises et susciter l’évènement. Ils démarrent leur 10 ème festival par un concert qui ne s’apparente pas vraiment à l’image habituelle que l’on peut se faire du jazz et le proposent dans un lieu emblématique et magique, qui lui aussi n’est pas référencé « jazz ». Ils frappent donc très fort d’entrée et donnent la couleur et la définition de la manière qu’ils conçoivent leur festival. Ouvrez grand vos oreilles, laissez de côté vos préjugés, oubliez les étiquettes, les définitions et les cases simplificatrices et laissez vous emporter par la magie de la musique dans un cadre exceptionnel. Richard Galliano est ce soir entouré du somptueux quintette à cordes qui avait participé à l’aventure « Piazzolla Forever » (comprenant deux violons, un alto, un violoncelle et une contrebasse). Ce sont des musiciens chevronnés venant du monde de la musique classique qui vont interpréter en osmose avec l’accordéon, Jean-Sébastien Bach (le dernier projet discographique de Galliano chez Deutsche Grammophon), sans oublier bien sûr quelques morceaux incontournables d’Astor Piazzolla, ainsi que les propres compositions de Galliano réarrangées pour l’occasion. Un concert mémorable et intense où l’on retiendra entre autres, le célèbre adagio du concerto pour hautbois de Bach où accordéon et premier violon dialoguent dans un superbe contrechant, ainsi que la « Badinerie », véritable tube du grand Jean-Sébastien, joué avec ferveur à l’accordina. On appréciera aussi la succession de thèmes de Galliano réarrangés dans une suite orchestrale (comprenant le superbe « Chat Pître »), ainsi que les incontournables « Tango pour Claude » et « New-York Tango », sans oublier bien sûr la musique de Piazzolla avec « Oblivion » et « Libertango ». Histoire de boucler la boucle et de donner cohérence à son projet, Galliano n’oublie pas de nous rappeler que c’est en écoutant Bach que Piazzolla a décidé de devenir musicien et nous, spectateurs ébahis, sommes ravis d’avoir été au centre de ce triangle équilatéral dont les trois côtés se nomment Bach, Piazzolla et Galliano.

 

Lionel Eskenazi

 

 

 

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