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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 16:24

GUILLAUME CHERPITEL : «  Cercles et variations »

http://guillaume-cherpitel.com

 

Alexandre Ambroziak (Batterie), Mathieu Loigerot (Contrebasse), Pierre Desassis (Saxophones ) et Guillaume Cherpitel (Piano).

 

cherpitel

 

 

Il est parfois de bonnes surprises lorsque l’on se laisse aller à l’écoute d’album nous arrivant dans notre boîte aux lettres sans que l’on ne sache ni d’où cela vient, ni qui vous l’envoie , et sans que l’on ait la moindre information sur les musiciens en question. Et c’est bien ce qui s’est produit ici avec cet album du pianiste Guillaume Cherpitel, figure bien connue sur la scène musicale Nancéenne mais (nous l’avouons toute honte bue) un peu moins dans notre contrée parisienne un peu snob. Et c’est bien un tort si l’on en juge par le talent du garçon. Car si l’on met de côté le pianiste un peu anecdotique, on est en revanche totalement bluffés  par le même mais prit cette fois du côté du compositeur. Car Guillaume Cherpitel  a une vraie « patte » tant au niveau de ses compositions que dans sa façon d’arranger. Jamais académique, jamais dans l’exercice de style, le garçon a de vraies idées et des choses à dire assez séduisantes pour impulser l’énergie à ses musiciens qui s’expriment aussi bien en grande formation qu’en combo. Jamais dans la facilité cette écriture post revival est très fluide et les morceaux de 6/8 mn s’enchaînent sans le moindre ennui, preuve que le compositeur parvient à renouveler son propos sans redites. Si la rythmique pêche un peu par timidité, on notera en revanche la présence d’un remarquable saxophoniste. Les morceaux sont formidablement construits et l’on n’en regrettera que plus amèrement une absence de direction artistique qui se fait parfois cruellement sentir. Pourquoi cette reprise (pas fameuse) de Brassens sur Les Bancs Publics qui vient ici rompre un charme pour nous entraîner dans une logique moins originale et surtout moins inspirée. Et pourquoi ce piano un peu bastringue qui sonne parfois terriblement faux. C’est dommage notamment sur un thème comme Brad Plus qui viendrait clôturer l’album de bien belle façon s’il n’y avait pas ce son pas très juste. Mais nous aurions tort de nous arrêter à cela et nous aurions certainement raison de nous féliciter au contraire d’avoir surtout découvert ici un jeune compositeur dont on peut vous promettre que bien au-delà des terres de l’Est on risque d’en entendre parler. Puissions nous lui apporter notre modeste caisse de résonance qu’il mérite largement. Jean-Marc Gelin

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