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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 11:58

Le jazz s'invite aux Starbuck Cafés de St Germain.


Ce vendredi 22 mai.

 


C'est au deuxième étage des Starbuck cafés de St Germain, à Paris, que les concerts du festival ont pris position. Les Starbucks café sont des lieux qui correspondent bien au quartier St Germain de 2010: on y vient pour prendre un café mais aussi pour profiter de son atmosphère privilégiée et sa tranquillité déconcertante. Le Festival de St Germain des Prés y amène le jazz pour une rencontre-expérience hardie.

Le Starbuck café de la rue St André des Arts est un lieu très agréable à vivre, plus livré à l'espace entre les tables qu'à la surpopulation, qui accueillent le trio guitare / basse / batterie de Yann Cole. La musique de ce trio bien rodé est ancrée dans le blues rock de Stevie Ray Vaughan avec de fortes influences soul. Une agréable surprise: la musique de Yann Cole nous donne l'impression d'être assis sur un bloc de blues transpirant en raze campagne alors même que de suaves vagues soul, typiques de Prince, nous entraine dans un monde plus doux et clinquant. Dans le public, les discussions se tarissent, un café est renversé, le techno-addict lève la tête avec un sourire, certains se lèvent pour se rapprocher. Ca prend!

Dans un tout autre registre, le Starbuck St Michel Seine accueille Arthur Borgnis aka Doctor Donuts pour faire un mix à partir d'enregistrements jazz dopé à l'acid(jazz) et aux basses rondes et groovantes. La prestation est de qualité même si le public tarde à tendre l'oreille.
La plus belle surprise vient du Starbuck Cluny qui voit la diva électrique, alias Deborah Benasouli, éclater son talent face à un public studieux, très à l'écoute et visiblement venu pour cette occasion. La chanteuse est associée à la contrebasse de Jean-Daniel Botta et au piano électrique d'Alexandre Saada. Mais Deborah Benasouli a t-elle besoin d'être accompagnée? Blague à part, la chanteuse est vibrante, straight et son vivant artistique pousse les musiciens à la suivre sur le chemin qu'elle sillonne ce soir là. Véritable moteur de ce trio elle déroule une très belle prestation faite de standards jazz et brésiliens, en passant par des chansons pop (Cat Steven). Devant une assemblée, dont certains membres sont médusés et d'autres font la queue dans l'escalier, venue écouter le trio, Deborah Benasouli entreprend des standards avec l'envie de les rendre ludiques. Talent, rires dans la voix et quelques fins de morceaux originales et audacieuses - principalement dues à Alexandre Saada - font de ce concert un vrai moment de joie créative.

Jérôme Gransac

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commentaires

C
<br /> <br /> la chronique sur Michel Legrand : une plaisanterie ??? sinon qu'en penser !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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