28 février 2010
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Must records
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La musique de Playground de Matthieu Marthouret, spécialement écrite pour ce quartet (orgue Hammond-guitare-batterie-saxophone ténor), entre 2007 et 2008, condense tout ce qu’il a pu écouter, aimer, assimiler, incluant le passage presque incontournable par Larry Young et un certain jazz rock. Ou un autre mentor, Larry Goldings, autre virtuose de l’instrument.
On se laisse vite porter par la fluidité qui selon Emmanuel Bex « organise les rapports entre musiciens, structure les phrasés » de ces musiciens qui , on le sent, prennet plaisir à s’exprimer .
Un chant continu , une jolie inventivité associée à un art consommé des sonorités et des timbres, une musicalité certaine, servent cet album simple et efficace qui nous conduit à bon port.
Oui, on est en terrain connu, ça joue bien et ça pulse. Au fur et à mesure que l’album défile, on se plaît à entrer dans cette atmosphère intemporelle qui swingue finement. C’est une musique de danse, qui danse même tout le temps, comme sur cette ballade vive « Tones Stew ». Voilà une formation habile au service d’une écriture classique qui enchaîne des compositions mélodiques que soulignent les chorus de David Prez au ténor (« Morning light ») ou ceux de Sandro Zerafa (« Joan’s pendulo »). Le batteur Manu Franchi mène la cadence avec une justesse souple très efficace.
Le résultat ne manque pas de séduction : alors, ne boudons pas notre plaisir…
Sophie Chambon