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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 08:37

 

Cristal records 2014

Nicolas Folmer (tp), Dave Liebman ( ts, ss, fl), Michel Portal (clb, ss), Daniel Humair (dms), Emil Spanyi (p), Laurent Vernery (cb)

 folmer.nicolasspherelive_w.jpg

 

Nicolas aurait pu dire : «  Entre moi et Daniel, c’est du sérieux ». Notre national trompettiste et notre helvétique et génial drummer ne se quittent plus, enchaînant concert après concert et variant les plaisirs et les formations.

Pour ce nouvel album pris en live, les deux musiciens convient à leur table une formation de rêve, invitant au passage et à l’Opera de Lyon Dave Liebman et Michel Portal. Excusez du peu.

Stratosphère, un premier morceau de l’album met en place les différents acteurs. Où il est question surtout de chercher le son, de faire tourner dans l’espace. Après ce premier morceau le groupe commence véritablement à entrer dans le vif avec un Daniel Humair qui fait office de plaque tournante. Et puis lancé sur orbite par un Dave Liebman toujours aussi impressionnant, Nicolas Folmer prend le relais avec une envergure et une densité qu'on lui a rarement connu. Il faut l'entendre sur ce Volcano tout en maîtrise et en puissance. C'est du lourd. La musique exigeante se joue à très haut niveau quel qu'en soient les acteurs. Écouter Emil Spanyi sur Tumulte et Fracas, héroïque Spanyi, sorte de rythmique à lui tout seul qui entraîne basse et batterie dans un même mouvement où se confondent Cecil Taylor et Andrew Hill. A la suite, il y a un Dave Liebman qui prend le relais et donne au tumulte et au fracas toutes leur raisons d'être. La partie " Lunaire" vient un peu casser cette dynamique avec notamment une partie jouée à la flûte qui ne s'imposait pas réellement mais qui laisse place à quelques moments de flottements à la Miles, dans une sorte de vapeur modale sur laquelle les brumes de Nicolas Folmer font merveilles dans une ambiance très shorterienne. Un peu plus loin c'est une explosion de gnaque et de mordant acéré sur Bulles d'amour où Nicolas Folmer jette tous les habits du garçon gentil pour se faire bad boy avec un sacré mordant. Mordant dans le vif, mordant dans le lard du son, mordant dans le vif du groove.

Car cet album est avant tout et surtout un album remarquable du trompettiste que l’on redécouvre sous un nouveau jour. Galvanisé par l’événement, Nicolas Folmer montre et démontre si besoin en était qu’il est un très grand.

Il nous a ici littéralement scotchés !

Jean-marc Gelin

 

 

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