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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 20:07

Gravity 2009

 

 

En 1967 Otis Redding est au sommet de sa forme, en pleine ascension. Le chanteur enchaîne les festivals et les concerts, aligne les tubes planétaires. Il a à peine 26 ans et déjà derrière lui des titres mythiques comme sa reprise de (I can’t get no) satisfaction, Try a little tenderness, I’ve been loving you too long. Des titres à se faire trémousser des nymphettes en robes Castelbajac.

Mais cette année 1967 est aussi une année tragique puisque cette fulgurante carrière est brutalement interrompue par un accident d’avion qui, le 10 décembre coûte la vie au chanteur.

Le label Gravity a choisi de rééditer deux extraits de concerts de cette année 67. Le premier prit en Norvège à l’occasion du festival européen organisé par le label d’Otis Redding , le Stax/Volt tour où le chanteur pour l’occasion était rejoint sur scène par quelques stars soul du moment comme Booker T & the MG’s ou encore Sam and Dave bête de scène totalement déchaînée. Le deuxième extrait est filmé à l’occasion du festival de Monterrey en Californie.

On ne va pas bouder son plaisir. Surtout pour ceux qui, comme moi n’ont bien sûr jamais pu voir le chanteur sur scène. Jamais pu approcher les raisons de sa légende. Car il y a là de la dynamite c’est sûr. Otis Redding dégageait une puissance, une énergie et une sensualité à faire perdre la tête aux donzelles ci-dessus évoquées. Pourtant pas de quoi s’emballer non plus.

Car si la cause est  sympathique elle ne peut faire oublier la qualité du produit final. Quelques extraits de concerts tournant autour des grands tubes, pas de construction au montage, des images de mauvaise qualité que l’on ne s’est pas donné la peine de restaurer ( il faudrait un jour que les éditeurs de documents musicaux historiques prennent la peine d’investir dans la restauration des images !), un support documentaire réduit à sa plus simple expression, soit au final un document un peu maigre qui ne pourra que réjouir les collectionneurs compulsifs en quête d’images qu’ils connaissent certainement et quelques donzelles à qui cela rappellera certainement des amours de vacances au temps merveilleux de l’apogée de leur félicité.

Jean-marc Gelin


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