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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 11:38

Que reste-t-il de 2012 ?
Jazzmiscellanées

Alors que certains s’interrogent déjà sur ce que reflète la rentrée de janvier 2013, attardons nous encore un instant sur l’année qui vient de s’écouler… Coup d’œil nostalgique dans le rétroviseur.
Alors que reste t-il de ce souffle intimiste qui irrigua notre vie « véritable » ?

Je me souviens de cette année, longue, sans m’en souvenir vraiment, je me souviens en général de la frénésie de détails plus que du calme de l’ensemble,
Je me souviens  du « a »  aussi bien que du «  z «  et de livres dont celui de Frank Bergerot sur Miles, une somme évidemment écrite par l‘un des observateurs les plus érudits  de cette musique, du dernier bijou de l’écrivain du jazz Alain Gerber, au titre étonnant  Petit dictionnaire incomplet des incompris du jazz , les publications de Bertrand Dicale aux éditions TANA sur Paris et New York en 50 chansons …

Je me suis réjouie de la naissance d’un nouveau label Vision fugitive, projet émouvant dont on ne peut qu’ espérer qu’il s’inscrive dans une certaine durée.

Je repense avec bonheur à quelques coups de cœur pendant les concerts,  en écoutant le jazz vivant, celui que l’on peut voir dans les festivals :

Jazz à la Tour d’Aigues et le Solo à trois de Guillaume Séguron qui me fit plonger dans la complexité d’une musique  aux accents secrets. Je le remercie de m’avoir livré quelques-unes de ses réflexions, d’avoir pu alimenter mon imaginaire
en ma passion du cinéma à celle de la musique et du jazz en particulier. J’ai ainsi retrouvé et découvert un nouvel Anthony Mann, metteur en scène encore trop méconnu. Ah ! L’idée d’Alain Gerber s’applique parfaitement au cinéma...   

 

  Baugin.jpg

Lubin Baugin

 

Jazzcampus en Clunisois en août finissant avec la formidable soirée des Etrangers familiers,  et leur « Salut à Georges Brassens », populaire, nostalgique et vibrant,  comme les chanteurs qui retrouvèrent ……le parfum unique de l’ami Georges .

Au festival de DJAZZ 51 à Reims, Matthieu Donarier dessinant à la pointe fine de son saxophone des Live forms, entre épure et passion avec un trio fidèle sur le versant d’un jazz organique autour de Brassens, de Satie, et de compositions originales.
Une musique qui respire, intelligente et libre, sans éclats mais délicate, à l’image du leader et de ses compagnons qui se connaissent depuis 15 ans déjà.
Et ça a fait « boum » avec  « Il pleut dans ma chambre », du swing à l’état pur, chanson du « fou chantant » astucieusement revisitée qui redonne l’ envie impérieuse de battre du pied, les « gratouillis » de guitare - que Manu Codjia me pardonne- j’aime les friselis d’un des plus hendrixiens de nos guitaristes .Et ainsi,  je ne peux finir sans évoquer le délirant trio de Journal Intime, autour de Marc Ducret au Moulin du Jazz à Vitrolles.
J’ai  mieux compris pourquoi j’aimais suivre ces musiciens qui n’ont pas perdu leurs repères, possèdent toutes les références et les codes mais savent s’en affranchir. Tout n’est peut-être pas perdu pour la musique actuelle, the best is yet to come…

Sophie Chambon

 

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