Sony Music 2010
Allons, allons, faisons pas la fine bouche. Robin Mc Kelle se lance avec de bonnes grosses recettes dans un R&B qui balance façon Ray Charles.
N'hésitant pas dans des compositions de son cru, à rendre hommage au maître ( un Mess Around qui ouvre l'album sous forme de clin d'oeil appuyé), la chanteuse de Rochester n'hésite pas à mouiller sinon la chemise à tout le moins le décolleté que l'on imagine ici à paillettes dans le genre des Raellettes réincarnées. Question arrangements et orchestration c'est du lourd et ça fait peut-être pas dans la délicatesse mais c'est efficace en diable. Robin Mc Kelle trouve parfois de voix de chanteuse de soul black et fait danser le populo sur de bons vieux airs de famille ( Never make a move too soon de BB King). Les cuivres meublent et balancent la sauce avec plus ou moins de conviction. Les arrangements font mouche et l'on notera dans le lot, cette réappropriation de I can't see nobody des Bee gees.
A l'heure où les majors misent sur la production de spectacle plus que sur l'édition phonographique, gageons qu'un album comme celui-là est un bon produit d'appel pour se ruer la voir dans les salles de concerts ou les festivals de l'été où à coup sûr, elle saura mettre le feu. En tous cas moi si je peux j'y courre. Y a finalement pas de honte à se faire du bien.
Jean-marc Gelin