Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 08:08

 

Out Note Records 2014

Émile Parisien (ss), John Taylor (p), Stephane Kerecki (cb), Fabrice Moreau (dms) + Jeanne Added (vc)

 Pochette-Nouvelle-Vague-format-736.png

 

Emile Parisien se trouve ici au centre d'un dispositif particulièrement soudé et inspiré jouant autour des thèmes du cinéma de la Nouvelle vague. Avec un art consommé de l'arrangement, Kerecki reprend les grands thèmes du cinéma de la nouvelle vague qui, on le sait flirtait déjá pas mal avec le jazz. On y retrouve donc Godard ( avec Alphaville - Paul Misraki ou Le Mépris - Georges Delerue, Pierrot le Fou - Antoine Duhamel), jusqu'à Jacques Demy et Michel Legrand et finalement Miles D'avis pour Ascenceur pour l'Echafaud.

Dans cette entrepris l'association Parisien / Kerecki fonctionne à merveille, tous les deux étant particulièrement bien placés pour exhaler les mélodies et leur donner parfois un caractère un peu grave. Il y a de fait beaucoup d'intensité dans cette musique là. Mais si Émile Parisien est effectivement au centre, au coeur de la musique, Kerecki parvient a créer autour de lui une force collective impressionnante dans l'intention qu'elle donne à la musique, dans le soutien rythmique et harmonique.

Jeanne Added apporte une touche particulièrement émouvante sur La Chanson de Maxence ( You must believe in spring) avec toute sa fragilité gracieuse ou encore sur Pierrot le Fou.

Une version sublime d'Ascenceur pour l'Echafaud, très inspirée est portée à très haut niveau par le quartet. On est toujours impressionné par la puissance du discours d'Emile Parisień impressionnant de puissance et d'aisance mélodique, maître absolu de l'improvisation comme sur cette autre version de Pierrot le Fou de très haute volée. Sur Tirez sur le pianiste, le trio fusionne à merveille parvenant à porter la musique à haute incandescence.

Sur les 400 coups c'est la complicité entre Kerecki et John Taylor que nous avions connu lors du précédent album qui semble prendre le dessus.

 

Il manquerait  pourtant à cet album un petit quelque chose. Pas un truc qui renverse la table mais quelque chose qui s'inscrive dans l'émotion, dans un peu plus de suavité. On croit l'approcher avec la version très émouvante de La mariée était en noir d'une admirable sobriété.

 

Ce qui est surtout intéressant c'est que, au gré des morceaux Kerecki varie les formats et met en évidence telle ou telle association instrumentale qui donne ainsi à l'album une grande richesse de climats et le rend passionnant de bout en bout.

 

Jean-Marc Gelin

 

 

 

Jean-Marc Gelin 

Partager cet article
Repost0

commentaires