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30 avril 2024 2 30 /04 /avril /2024 12:33

Deux sorties d'album et une section rythmique sur le plateau de Jazzbox avec le batteur Lukmil Perez et le contrebassiste Raphael Schwab.

A reecouter ici 

 

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28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 22:35

 

Mal Waldron (piano), Steve Lacy (saxophone soprano), Reggie Workman (contrebasse), Andrew Cyrille (batterie)

Anvers, Centre d’Art De Singel, 30 septembre 1995

Elemental Music 5990546 (2 LP ou 2 CD) / Distrijazz


 

Un inédit, capté en concert à Anvers. Le premier disque qui rassembla le pianiste et le saxophoniste date de 1958. C’était un quartette sous le nom de Lacy, avec Buell Neidlinger et Elvin Jones (Steve Lacy ‘Plays Thelonious Monk -Reflections’, label New Jazz). Il se sont retrouvés régulièrement sous le nom de l’un ou de l’autre, et dans différentes configurations, à partir des années 70. J’ai le souvenir de les avoir écoutés ensemble en club à Paris au début des années 80, et ils se sont dès cette époque beaucoup produits en duo, en Europe, au Japon.... Le précédent duo publié datait de 1994, en studio à Milan.

La musique, captée sur le vif du concert, est l’exact reflet de ce qu’ils étaient, et portaient dans leur art : singularité, exigence artistique et musicale, liberté farouche. Au répertoire de ce double disque, des compositions de l’un et de l’autre, et un thème de Reggie Workman, avec aussi, bien évidemment, deux thèmes de Monk, le singulier suprême ! Quand commence Monk’s Dream, on se rend comte que le piano n’est pas très bien accordé, comme c’était le cas au Five Spot de New York pour Monk en 1958, Randy Weston en 1959, ou Mal Waldron accompagnant Eric Dolphy dans ce même club en 1961…. Mais quelle importance au fond : la musique est là, très intense, et très libre. Une musique qui fait la part belle à leurs deux partenaires, en solistes, comme dans de fiévreux dialogues. Dans le copieux livret, une foule de commentaires et de témoignages d’artistes (Andrew Cyrille, Reggie Workman, Jane Bunnett, David Virelles, Dave Liebman, Vijay Iyer, Evan Parker...) et de proches, font revivre ces grands figures en cernant au plus près ce que Lacy et Wadron avaient de tellement important, de si particulier, bref tout ce qui les rendait artistiquement puissants (ce que suggère le titre ; quant à moi je dirais plutôt féconds). En ces temps où le labels exhument beaucoup d’inédits parfois peu essentiels, c’est un réel bonheur de voir surgir ce témoignage exceptionnel.

Xavier Prévost

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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 22:01

Hélène Duret (clarinette, clarinette basse, voix), Benjamin Sauzereau (guitare), Maxime Rouayroux (batterie)

Budapest, 26-28 août 2023

BMC CD 339 / Socadisc

 

Enregistré à Budapest, le disque succède à un album (‘Boîte noire’, sous le label bruxellois ~suite), et à une série de titres publiés via Tricollectif. Le centre de gravité de ces artistes de France s’est déplacé vers Bruxelles, mais leur musique évolue dans des lieux très différents, là où le jazz, l’improvisation, ou la musique de chambre, croiseraient la musique des grands espaces états-uniens, ou les courants répétitifs. Inclassable donc, et c’est tant mieux. Qu’est-ce alors que cette procession d’objets musicaux sans étiquettes(s) : un ballet de pas de côtés, dont l’unité serai l’expressivité, le goût des timbres pulpeux (les clarinettes), des lignes claires, des arpèges et des syncopes (la guitare), des accents rythmiques hors norme (la batterie). Avec pour constante le plaisir de la mélodie : des mélodies qui ondulent, bifurquent et s’épanouissent au gré des phrases. Il y a aussi des turbulences, des orages, et de soudaines accalmies. En d’autres termes c’est éminemment vivant, dans le présent immédiat de la vie comme dans les souvenirs de musiques qui constituent chaque artiste, et au-delà peuplent notre mémoire collective de mélomanes. On se laisse emporter dans cette excursion sans œillères, dans cet univers de pure gourmandise musicale aux multiples ressources. On s’abandonne au plaisir de la musique.

Xavier Prévost

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Le trio est au Périscope de Lyon le mercredi 24 avril, à Paris au Studio de l’Ermitage le 25, et en Belgique, à Gand (Bijloke Music Club), le 26

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Un avant-ouïr sur Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=HGtlYydKj-w

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12 avril 2024 5 12 /04 /avril /2024 14:32

 

Jacky Molard (violon, compositions), François Corneloup (saxophone baryton, compositions), Catherine Delaunay (clarinette), Vincent Courtois (violoncelle)

Plouguiel (Côtes d’Armor), date non précisée

émouvance emv 1049 / Absilone -Socadisc


 

J’avais pour la première fois écouté ce groupe au festival de Trois Palis (Charente) alors qu’il n’avait donné que quelques concerts. Dès l’abord j’avais été impressionné par cette musique nourrie des parcours individuels de ses protagonistes, tout en affichant un tropisme celtique ; j’y entends la Bretagne comme l’Irlande, mais aussi le jazz, les musiques balkaniques,et peut-être aussi un certain courant répétitif…. Bref une foule de composantes sublimées par la pertinence de la combinaison instrumentale et humaine. Les deux co-leaders / compositeurs ont su trouver les personnalités musicales parfaitement idoines : instrumentistes hors pair, orfèvres de l’improvisation, Catherine Delaunay et Vincent Courtois étaient les personnes qu’il fallait pour faire de ce mélange musical aventureux une véritable œuvre d’art. Délibérément inclassable, cette musique nous rappelle l’évidence de ce que permet le jazz, et les musiques qui le jouxtent. Et le texte du livret, signé Jean Rochard, nous accompagne éloquemment dans ce voyage entre des mondes connus…. ou inconnus.

Xavier Prévost

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En concert le 16 avril à Paris au 19 Paul Fort. Réservations indispensables à : helenaziza@19paulfort.com

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Un avant-ouïr sur Youtube

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3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 09:13


avec : Alice Coltrane (harpe, piano, percussions), Pharoah Sanders (Saxophone ténor et soprano, flute, percussions), Archie Shepp (saxophone ténor et soprano, percussions), Cecil McBee et Jimmy Garrison (contrebasse), Ed Blackwell et Clifford Jarvis (batterie), Tulsi (tambourin), Kumar Kramer (harmonium).
Enregistrement du 21 février 1971 à New-York.
Impulse-Universal Music. 2 cds.
Paru en mars 2024.

 

     Voici enfin une version officielle d’un concert donné en février 1971 par Alice Coltrane au Carnegie Hall de New York lors d’une soirée organisée au bénéfice d’un institut de yoga et de son fondateur, le guru indien natif du Tamil Nadu Swami Satchidananda.


Shiva-Loka

     Une initiative des enfants Coltrane (Ravi et Michelle) qui ont décidé de publier ce concert dont il ne restait qu’une copie conservée par la maison de disques Impulse, les deux masters originaux ayant été égarés. Impulse avait jugé à l’époque trop peu commercial cet enregistrement de 80 minutes qui comprend des compositions d’Alice Coltrane inspirées par la philosophie indienne et deux titres de son défunt mari John (1926-1967), Leo et Africa (versions respectivement 21 et 28 minutes).


Africa

     Les musiciens présents sur scène ce soir-là ont baigné dans la culture musicale du saxophoniste, que ce soit Archie Shepp, Pharoah Sanders ou encore Jimmy Garrison. La formation emprunte un format qui plaisait à Ornette Coleman, deux batteurs, deux bassistes et la touche « exotique » est apportée par l’harmonium et le tambourin.

 

      A la barre de ce groupe inédit, Alice Coltrane (1937-2007) alterne le piano, la harpe et les percussions. « Elle nous laissait une grande liberté », se souvient aujourd’hui Cecil McBee (88 ans) qui évoque (dans El Pais) une personnalité « très calme ».  


Journey In Satchidananda


     Le résultat se révèle à la fois méditatif et incandescent. Un double album qui constitue à la fois un hommage à John Coltrane et une illustration d’une époque où la spiritualité indienne influença nombre de musiciens (les Beatles en premier lieu mais aussi John McLaughlin).

 

     Alice Coltrane enregistrera la même année 1971  « Universal Consciousness » (Impulse) où elle joue également de l’orgue et donne sa version d’un « tube » , ‘Hare Krishna’. Quelque temps après, la veuve de John Coltrane (épousé en 1965) troquera son nom pour Swamini Turiyasangitananda ou tout simplement Turiya. Un parcours spirituel qui avait débuté par un voyage de cinq semaines fin 1970 dans le sous-continent indien et qui trouve sa forte expression dans cet enregistrement au Carnegie Hall qui nous parvient 53 ans après ... un sommet de la spiritualité.

 

Jean-Louis Lemarchand.

 

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2 avril 2024 2 02 /04 /avril /2024 11:28

MARIA GRAND with MARTHA SANCHEZ : “ Anohin”

Biophilia records 2024

Maria Grand (vc, ts), Martha Sanchez (p)

 

Lorsque vous posez le CD de ce nouvel album de la saxophoniste Suisso-argentine, Maria Grand vous savez d’entrée que vous avez à faire à n objet iconoclaste. Inclassable.

Car celle qui s’est imposée depuis plusieurs années sur la scène créative new-yorkaise aux côtés de musiciens comme Aaron Parks, Nicole Mitchell ou Mary Halvorson ne cesse de creuser un sillon où l’ancienne avant-garde n’est jamais très loin. On est proche de ce qui se faisait à l’orée de la scène free de New-York sur les scènes undergound des années 70.

Avec Maria Grand la musique est éloignée de sa seule conception de saxophoniste. Il y a donc du texte, de la voix, de l’engagement et de la poésie dans une forme où elle trouve une très grande liberté au dire. Jusqu’au « lâcher prise ». Maria Grand semble s’avancer en exploratrice.

Avec la pianiste espagnole Martha Sanchez, elle navigue ainsi entre les mots et les sons dans une sorte de complainte déchirée. Jamais sur le registre de la mélodie mais toujours entre écriture et improvisation, Maria Grand dessine des formes complexes et destructurées et, ainsi que le rappelle Vijay Iyer, «  conceptuellement audacieuse ».

On pourrait croire à une forme de performance performative. Mais on y décèle en fait une forme de sincérité. On veut y croire à tout le moins.

Jean-Marc Gelin

 

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29 mars 2024 5 29 /03 /mars /2024 13:55

Un premier album en leader pour Eduardo FARIAS et son Trio, « PERSPECTIVES* », avec :

     Eduardo Farias (piano),
     Darryl Hall (contrebasse),
     Greg Hutchinson (batterie),
     Baptiste Herbin (saxophones, sur 3 titres).

*Space Time Records – BG 2454 / Socadisc.
Disponible à partir du 12 avril.

     On avait déjà remarqué ce jeune pianiste carioca aux côtés du saxophoniste Baptiste Herbin -dans ses albums "Dreams & Connections", 2018, et "Vista Chinesa", 2020- et qui mène au Brésil une carrière conséquente d'arrangeur (il apparait déjà dans une trentaine d'albums).

 

      « Je suis né à Rio. J'ai étudié la musique avec Lilian Bissagio puis suivi des cours de composition avec Antônio Guerreiro. Mes premiers modèles pianistiques sont brésiliens : César Camargo Mariano, Hermeto Pascoal, Egberto Gismonti ou encore Luiz Avellar ... Par la suite, j'ai dévoré bien des albums de jazz, notamment ceux de Gonzalo Rubalcalba, Brad Mehldau, Steffano Bollani, Tigran Hamasyan ... ».

 

     Tout est ainsi presque dit des influences principales qui ont forgé un jeu clair et précis, doublé d'un sens aigu de la dramaturgie tant, avec le carioca, les mélodies sont toujours "orchestrées" ; et Eduardo de préciser par ailleurs : "il faut savoir bousculer les codes avec tact ..." - ce qu'il fait notamment ici sur "Vera Cruz" et "Amazonas", deux "standards brésiliens" qui ne perdent rien de leur respiration originelle.

 

     ... Un grand talent en devenir !

 

Francis Capeau

 

 

 

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29 mars 2024 5 29 /03 /mars /2024 08:25

La saxophoniste (et flûtiste) est à l’affiche de deux parutions phonographiques : le premier disque du quartette Big Fish, et le second du groupe Prospectus

BIG FISH

Julien Soro (saxophones ténor et soprano), Léa Ciechelski (saxophone alto), Gabriel Midon (contrebasse), Ariel Tessier (batterie)

Pégazz & l’Hélicon / Inouïe distribution

Big Fish conjugue le trio ‘Dancing Birds’ et la présence de Léa Ciechelski, le tout revendiqué comme ‘une plongée dans l’imaginaire des eaux et des airs’. Les membres du groupe signent un répertoire où se mêlent les volutes de phrases qui se superposent, se répondent, s’observent ou se révoltent, dans une vibrante pulsation ; et aussi des langueurs presque processionnelles, des phrasés lyriques et sinueux qui nous entraînent hors de ce que nous avions cru subodorer. Liberté des improvisations, force de l’expression : on est bien en un territoire d’aventure tel que le jazz d’aujourd’hui le suscite, l’ose et le revendique. Musicalement riche et vivant, et puisant à de multiples sources, ce disque, et ce groupe, nous rappellent que le jazz est toujours un art vivant. Bien vivant.

Big Fish est en concert à Paris, au Sunset, le 2 avril 2024

PROSPECTUS «Météorie» 

Henri Peyrous (saxophone soprano, clarinettes), Léa Ciechelski (saxophone alto, flûtes), Julien Ducoin (contrebasse), Florentin Hay (batterie)

La Villa Beaulieu / Inouïe distribution

Avec Prospectus le disque commence différemment : dialogues entrecroisés de saxophones sur des fondations rythmiques qui mêlent l’effervescence volubile et une sorte d’ostinato qui pousse et entraîne l’inexorable marche des saxophones. Et bien vite les libertés individuelles s’expriment, sans que jamais le collectif ne rende les armes. Ici aussi les thèmes s’engagent dans des arcanes, mais sans que jamais le fil de l’expression ne s’égare. Liberté des solistes, liberté des sources d’inspiration (là je pense à Ornette, ailleurs aux intervalles étirés, distendus, de certains thèmes de Bartók sur tempo lent). Liberté des langages requis, sollicités ou inventés dans l’effervescence de l’instant : ce disque, comme le précédent, me confirme qu’il se passe encore de très belles choses dans la musique que nous aimons.

Xavier Prévost

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Prospectus sera en concert le 11 mai à Coutances pour Jazz sous les pommiers, le 13 à Tours au Petit Faucheux, et le 15 à Nantes au Pannonica

 

 

 

 

 

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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 16:59

CHARLES LLOYD : «  the sky will be there tomorrow

Blue Note 2024

Charles Llyod (ts, fl), Jason Moran (p), Larry grenadier (cb), Brian Blade (dms)

 

Charles Llyod revient en studio pour la première fois depuis 2017 et signe là un nouveau chef d’œuvre. Accompagné de Jason Moran, de Larry Grenadier et de Brian Blade, le quartet nous donne à entendre un de ces albums qui feront date dans la discographie de celui qui est déjà, avec Rollins l’une des dernières légendes vivantes du jazz.

C’est au printemps 2023, à l’occasion du concert du 85e anniversaire de Lloyd dans sa ville natale de Santa Barbara, en Californie que le projet de ce double album a pris jour sur la base d’un matériau composé de morceaux anciens de son répertoire mais aussi de nouvelles compositions.

La spiritualité de Charles LLyod au ténor s’y exprime en souffle continu. Il faut entendre notamment cet hommage soulful à Billie Holiday ( the ghost of lady day) ou encore ces morceaux à la flute où Lloyd semble prendre la quiétude de l’air et du souffle ( beyond darkness) dans u geste presque chamanique. A 86 ans le saxophoniste de Memphis ne tremble pas. Toujours chez lui ce son puissant et projeté avec force ou douceur et ce lyrisme poignant à chaque instant, à chaque phrase, à chaque mouvement. Avec cette rythmique de rêve Charles LLoyd semble trouver une fois encore un nouvel écrin à ce qu’il a à dire. A tel point que chacun enlumine l’autre. Sa complicité avec le pianiste Jason Moran, compagnon de ses dernières années n’est plus à démontrer. Sans que jamais l’un ne se renie au profit de l’autre, leur tempérament musical se complète comme en photo on fait des contre-jours ou en peinture des clairs-obscurs.

C’est qu’il y a dans cette musique une forme d’unité transcendantale. Une unité de forme c’est évident mais aussi d’intention qui puise dans les tréfonds de l’être pour donner à la musique toute son universalité.

Et cette musique-là semble traverser l’espace et le temps et, tel un calligraphe dessiner l’oiseau et le ciel en même temps.

Jean-Marc Gelin

 

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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 17:47

Pee wee 2024

Monty Alexander (p), Luke Sellick (cb), Jason Brown (dms)

C’est un double hasard de l’histoire. Un hasard bienheureux. Car le 8 mai 2024 quand nous fêterons le 80ème anniversaire du débarquement de Normandie, nous fêterons en même temps celui de l’immense pianiste jamaïcain et légendaire Monty Alexander qui est né le même jour et qui donc, lui aussi fêtera lui aussi ses 80 printemps. Il y a des dates sacrées, je vous dis pas !

Alors, pour cet anniversaire, le pianiste s’est engagé dans cette session enregistrée en France, aux studios Sextanpour laquelle il a choisi la forme dans laquelle il se sent comme un poisson dans l’eau, un trio avec ses jeunes compagnons, Like Sellick à la contrebasse et Jason Brown à la batterie. Après tout c’est la formule qu’il a toujours chéri. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le pianiste de Kingston y frétille. Autant qu’à l’époque d’autres de ses trios avec Ray Brown et Herb Ellis ou encore Mads Vinding et Ed Thigpen. On en passe et des fameuses.

Certes Monty Alexander apparaît ici un peu éloigné de sa marque de fabrique, lui qui fut le maître de la fusion du jazz et du reggae et précurseur du ska. Mais tel un saumon qui remonte à la source, Monty Alexander fête son anniversaire en rendant hommage aux grands pianistes qui l’ont précédé qu’ils fussent straight ou be-bop et qui vont de Peterson à Jamal en passant par Wynton Kelly.

Pour cet album le pianiste revisite quelques standards venus (plus ou moins) de l’époque de la libération et donc qui ont nourri le bebop naissant mais aussi de ses propres compositions.

Comme toujours chez Monty Alexander, quel que soit le tempo, la même fraîcheur dans le jeu toujours marqué d’un optimisme et d’une légèreté charismatiques. A 80 ans, le piano reste son terrain de jeu préféré. Monty Alexander est né un jour où le monde se libérait de l’oppression. Comme s’il en avait été marqué à vie, le pianiste, 80 ans plus tard affiche la même liberté.

Jean-marc Gelin

 

 

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