Si vous suivez le blog des DNJ, vous avez forcément des ami(e)s jazzfans auxquel(le)s faire des cadeaux, ou encore des idées de cadeaux à suggérer à vos proches pour vous-même. Que ce soit pour Noël, ou pour le Nouvel An (la naissance de l'an neuf est moins connotée....), voici deux suggestions fondées sur une écoute.... de jazzfan.
MILES DAVIS « Freedom Jazz Dance, The Bootleg series vol. 5 »
Miles Davis (trompette), Wayne Shorter (saxophone ténor), Herbie Hancock (piano), Ron Carter (contrebasse), Tony Williams (batterie).
New York, 1966-1968
Columbia Legacy 88985357372 / Sony (3 CD)
En 3 CD, les enregistrements destinés à l'album « Miles Smiles », et aussi des titres de « Sorcerer », « Nefertiti » et « Water Babies », avec évidemment les prises éditées, mais surtout les nombreuses autres prises, et tous les dialogues entre Miles, les producteurs, les musiciens.... Et en prime Miles chez lui, au piano, parlant avec Wayne Shorter (peu prolixe !) d'un blues qu'ils élaborent. Certaines des prises inédites valent vraiment le détour. C'est un document pour passionnés, certes, mais un document essentiel, et jouissif !
On trouve tous les détails (en particulier le script des dialogues) sur le site de Pete Losin : http://www.plosin.com/milesAhead/Disco.aspx?id=BootlegFJD
MUHAL RICHARD ABRAMS « The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note , Volume 2 »
Muhal Richard Abrams (piano, synthétiseur, voix) et au fil de 9 CD Malachi Favors, George Lewis, Anthony Davis, Leroy Jenkins, Anthony Braxton, Henry Threadgill, Amina Claudine Myers, John Blake, John Purcell, Roscoe Mitchell....
New York et Milan, 1975-1995
CamJazz BXS 1041 / Harmonia Mundi (9 CD)
Quatre ans après le volume inaugural (8 CD de l période 1979-1994), la suite des aventures du pianiste-compositeur-activiste de la créativité musicale afro-américaine avec les labels italiens Black Saint et Soul Note. Des disques sous son nom, des duos (avec Amina Claudine Myers, Malachi Favors, Roscoe Mitchell....), des collaborations de sideman (avec George Lewis, Leroy Jenkins), et bien sûr des disques en leader. C'est une occasion supplémentaire (et elle n'est pas inutile, tant l'importance de ce musicien est souvent ignorée) de vérifier comment la créativité la plus audacieuse se conjugue avec le prolongement de la tradition, dans une effervescence qui jamais ne faiblit. En 9 CD, un beau panorama de la Great Black Music durant deux décennies. Pas un coffret de spécialiste : un objet sonore à mettre entre toutes les oreilles mélomanes !
Xavier Prévost