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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 07:27

 

coffret.png

 

 

Bis repetita… dit l’adage. Pour les fêtes de fin d’année, Jazz Magazine-Jazzman et son partenaire Wagram reprennent la recette à succès (tirage épuisé) de l’an passé : réunir en un seul coffret de 5 CD et cent titres une sélection propre à plaire au grand public  sans faire rire (ou grimacer, c’est selon) les « spécialistes ». Ce défi fut relevé en 2012 avec une vision panoramique du jazz sous cinq angles (les grands interprètes, les grands compositeurs, le grand métissage, Made in Europe, les années 2000).  Toujours au gouvernail pour ce périple, Lionel Eskenazi a élargi son champ pour 2013 en proposant une plongée dans les musiques noires chantées, ajoutant au jazz deux compagnons de route voisins, le blues et la soul. Chacune des trois « familles » dispose d’un espace d’expression de même importance (nous n’avons quand même pas pris notre chronomètre suisse pour vérifier !). Le cheminement se veut aléatoire et se côtoient ainsi Sonny Boy Williamson (dans Help Me), Johnny Hartman (avec Lush Life et … le quartet de Coltrane de  63) et Marvin Gaye (avec Night Life). Attention, « l’ordre » n’est pas entièrement bafoué ;  notre encyclopédiste présente sa sélection en respectant la chronologie : années 20 à fin des années 40, années 50, années 60, années 70 et enfin de 80 à nos jours. Ouvert par Bessie Smith en 1925 (Ain’t Got Nobody en 3’11), le coffret se referme en beauté et générosité avec Gregory Porter en  2010 (1960 What ? en 12’23). Ils et Elles sont tous là, les vocalistes qui comptent (dans l’histoire des musiques noires) et ne comptent pas (leur ardeur), Billie, Ella, Sarah, Rosetta, Aretha, Carmen, Abbey, Shirley, Betty, Fontella, les Pointer …. Et chez les mâles,  Luther, Aaron (par deux fois), Gil, Eric, Eddie, Oscar, Albert, Leon, Satchmo, Slim, Robert, Sam, Jon … Les absent(e)s à l’appel  le sont souvent pour des questions n’ayant rien à voir avec l’artistique mais pour un simple refus des droits accordés par les maisons de disques. Et le maître de cérémonie devait limiter à cent titres son encyclopédie… Notre journaliste revendique ainsi son choix : des chanteuses et chanteurs qui « nous ont touchés par leurs chansons, droit au cœur, donnant un bon coup de fouet à nos âmes sensibles et distillant dans nos veines un plaisir qu’aucun breuvage ou aucune drogue ne pourra égaler ».  Il n’est pas interdit pour autant de goûter aux élans langoureux, furieux, mélancoliques, séducteurs ( j’arrête la liste pour ne pas fatiguer le lecteur, comme l’aurait dit Alphonse Allais) de ces vocalistes d’exception avec un cocktail ou toute autre boisson festive en mains…  La sélection musicale proposée (à un prix toujours modeste) est, quant à elle, à consommer sans modération !

Jean-Louis Lemarchand

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 09:43

JIM HALL

1930-2013

 

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©Jean-Marc Gelin

 

Le guitariste Jim Hall est mort.

Jim Hall c'est à la fois l'élégance de la note qu'il garde en réserve, la retenue de l'improvisation, la grâce du jeu soyeux déployé, l'intelligence de la musique qui s'offre à tous.

Jim Hall a traversé l'histoire du jazz. L'un des plus beaux albums est pour nous Undercurrent qu'il enregistra en duo avec Bill Evans et  dont on vous livre ici un moment admirable

 

 

 


Nous l'avions rencontré en 2009 lors du festival de Marciac, il nous avait alors accordé une précieuse interview.

Nous avions surtout écouté la série d'émissions exceptionnelles consacrée au guitariste par Alex Dutih sur Open jazz où il revznait sur cette carrière exceptionnelle.

 

Jim Hall est mort et j'écoute les doigts de Jim Hall courrir le long du Bridge avec Sonny Rollins.

 

 

 

 

 


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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 21:51

 

Space Time records 2013

Bill Mobley ( tp, fgh, dir), Billy Pierce (ss, ts), Stéphane Guillaume ( as, fl, clb), Manuel Rocheman (p), Phil Palombi (cb), Billy Kilson (dms), Donald Brown (p), Maud Lovett (vln) + Orchestre d’Auvergne

 BILL-MOBLEY-l-ORCHESTRE-d-AUVERGNE-Black-Elk-s-Dream-Space-.png

 

 

Surtout par pitié ne vous laissez pas influencer par l’accroche qui n’en est pas une : « Bill Mobley rencontre l’Orchestre d’Auvergne ». Car je reconnais qu’avec ce tropisme parisien un peu snob qui nous caractérise parfois, sur le papier en effet, ce n’est pas très vendeur. Et pourtant ne vous y fiez pas ! Il s’agit peut-être de l’un des albums qui marquera cette année 2013 au point d’ailleurs de faire partie de la liste des nominés au titre de l’album de l’année de l’Académie Du Jazz.

 

Le trompettiste américain Bill Mobley est connu pour ses participations aux côtés du pianiste Donald Brown ou de Mulgrew Miller ou encore pour ses participations dans des formations aussi prestigieuses que le Mingus Big Band ou l’orchestre de Maria Schneider. Il peut être un peu moins connu pour ses talents d’arrangeur qu’il cultive auprès de multiples big band dans la lignée de l’un de ses maîtres, Thad Jones.

Et c’est cela que l’on découvre grâce au coup de génie des organisateurs  du festival de jazz de Clermont Ferrand qui pour son édition 2012 lui ont proposé de prendre en charge ce projet réunissant des jazzmen français et américains et les cordes de l’Orchestre d’Auvergne.

Les compositions jouées ont été remarquablement choisies. L’album s’ouvre sur un thème admirable de Xavier Felgeyrolles, Dream team, composition élégante portée par des chorus de sax de très grande classe qu'il s'agisse de Stéphane Guillaume ou de Billy Pierce. Les cordes interviennent discrètement en début de thème puis assurent avec beaucoup d'élégance une superbe transition entre cordes et soufflants avant de marier les timbres sur la coda. Les arrangements de Four répondent au même soucis d'alliage des cordes et des cuivres. Ca swing à la façon Thad Jones. La trompette de Bill Mobley porte le groove et s'amuse des modulations rythmiques et des variations harmoniques. Le même tuilage s’entend sur The touch of your lips où l'arrangement relève du tour de force s'agissant de ce thème si propice au climat très intimiste et auquel Bill Mobley parvient à donner une ampleur orchestrale portée aussi par le lyrisme des solistes ( le son incroyable de Stephane Guillaume !) qui apportent avec Billy Pierce un son monumental. billmobley.jpg

Black Elk’s dream est une composition en deux parties de Bill Mobley, dédiée au chef indien éponyme, fils de Crazy Horse et héros à 13 ans de la bataille de Little Big Horn. On y découvre l'incroyable finesse des arrangements et l'utilisation très intelligente des cordes où celles-ci ne se contentent pas de dérouler un tapis derrière des arrangements jazz mais installent un climat presque chamanique d'une grande sérénité avec une magnifique envolée de Maud Lovett à l'alto qui crée une véritable tension dramatique avant que ce calme ne soit interrompu par les tambours guerriers de Billy Kilson. Puis l'arrivé dans la 2ème partie de Billy Pierce avec un gros son coltranien absolument énorme explose l'ensemble avec une sorte de passion sauvage qu'adoucissent à peine les violons en contre-chant avant que tout cela ne s'achève par une plainte déchirante de l'alto.

Alex the great n’est pas un hommage à notre cher confrère et ami de France Musique mais un morceau du pianiste Harold Mabern où Bill Mobley soumet la formation à rude épreuve avec un changement de rythme infernal soutenu par l'agilité féline d'un Stéphane Guillaume insaisissable et par le drumming ultra dynamique de Billy Kilson ( ex batteur d’Ahmad Jamal et de Dave Holland), expert dans l'art de la relance.

L’album se termine (déjà !) sur une nouvelle composition en deux parties, The people who live on hope street amenée à Clermont-Ferrand par l’ami et compagnon de toujours de Bill Mobley, le pianiste Donald Brown qui prend la place de Manuel Rocheman sur ce thème écrit en hommage aux victime de Katrina. Composition forte et surprenante où l'on entend véritablement la marque d'un Donald Brown créatif, inventif, étonnant sans cesse dans le développement d’un morceau à tiroirs et dans la déstructuration de la trame mélodique.

Avec Alex The Great c’est aussi une autre façon de clore ce concert de la plus décapante façon qui soit.

 

L’ensemble de la musique jouée ce soir-là d’octobre 2012 est placée à très haut niveau. Qu’il s’agisse des arrangements ultra intelligents et parfois surprenants, qu’il s’agisse de la direction d’orchestre qui fait se mouvoir ensemble cette masse orchestrale avec autant de finesse que de groove ou qu’il s’agisse enfin des solistes qui livraient là une performance de très haute volée, tout est à l’unisson pour en faire un très grand et brillant album de jazz. La musique construite et dirigée de main de maestro élève ce concert à la hauteur des grandes œuvres pour Big band comme on en fait aujourd’hui très peu aujourd'hui à l’exception peut être de Darcy James ou Maria Schneider. C’est tout dire.

Jean-Marc Gelin

  

 

 

 


 
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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 17:51

 

Le numéro de décembre #6 «  Jazz et drogues » vient de sortir

 

http://www.djamlarevue.com

http://www.facebook.com/djamlarevue

 couverture-Djam-6.png

L’hécatombe que subit la presse jazz depuis quelques années est assez traumatisante pour que nous ne manquions pas aujourd’hui de saluer l’arrivée de nouveaux magazines dédiés à cette musique.

La disparition il y a peu de ce monument de la presse que fut Jazz Hot puis, plus récemment de So Jazz nous laisse en effet un goût amer qui s’adoucit un peu en voyant d’autres formes éditoriales renaître, qu’il s’agisse de Culture jazz ( en format numérique disponible sur Ipad) ou à l’opposé avec ce Djam qui s’illustre comme le moins glamour des journaux de jazz édité en papier recyclé  et porté à bout de bras par la plume et l’énergie de jeunes gens de bonne volonté. Et notamment de Florent Servia son Dircteur de publication.

 florentservia.jpg

Djam est un trimestriel qui assume son côté « old style » illustré par des croquis ou des photos en noir et blanc un peu passées et dont la particularité est d’être réalisé par des journalistes (très) amateurs. Et c’est (presque) pour cela que l’on aime bien Djam qui acquiert rapidement une forte côte de sympathie. Car ce manque de professionnalisme et ce refus du formatage, cette démarche un peu décalée c’est comme un match de Coupe de France entre le Paris St Germain et une équipe amateur de CFA 2. C’est un peu comme si Herbie Hancock affrontait un groupe de jeunes jazzmen amateurs à peine sortis du conservatoire.

Pas toujours bien écrit,  pas forcément très documenté sur le fond, pas forcément très cohérent dans sa ligne éditoriale, il n’en demeure pas moins très accessible et ouvert à un public assez large.

Chronique d‘albums qui font ou ne font pas l’actualité ( et effectivement : pourquoi céder constamment au diktat de la promo urgente dont nous sommes d’ailleurs souvent au DNJ les premiers responsables), compte-rendus de concerts, angles de vue différents et décalés et tout cela dans un format de 80 pages environ, vendu au prix de 5 euros.

 

A noter au titre du dernier numéro des sélections d’album de l’automne (Jî-mob, Mélanie de Basio, Ortie), un reportage photo sur un concert de Light Blazer ( chronique à suivre dans les DNJ) ou encore un dossier sur Jazz et Drogues ainsi qu’une interview de José Munoz, illustrateur entre autres d’un très beau Billie Holiday il y a quelques années.

 

Encore un peu confidentielle, cette publication a le mérite immense de l’enthousiasme. Et c’est communicatif.

 

A noter aussi un site internet très bien fait et très agréable que l'on vous recommande chaudement

 

 

NB : dommage quand même qu'à l'occasion de ce "Jazz et drogues", la revue soit passée à côté du livre d'Hampton Hawes qui vient d'être réédité et dont Jean-Louis Lemarchand livrait récemment la chronique dans ces colonnes

Hampton HAWES: "Lâchez-moi !"



Jean-Marc Gelin

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 21:23

 

Harmonia Mundi 2013

 

Ibrahim Maalouf (tp), François Delporte (elg), Franck Woeste (cla), Laurent David (elb), Xavier Rogé (dm), Youen Le Cam (tp), Martin Saccardy (tp), Yann Martin (tp).

 maalouf-illusions

Ibrahim Maalouf est très créatif ces dernières années. En effet, après un album jazz rock en 2011 avec « Diagnostic » puis un passage aux Etats Unis avec « Wind », album de jazz acoustique magnifique, Ibrahim Maalouf est de retour avec un album clairement orienté jazz rock aux sonorités orientales. Il est à noter dans un premier temps l’effort fourni au niveau du livret comportant de nombreuses photos et également un texte présentant l’objectif désiré d’Ibrahim Maalouf avec des explications claires et précises. Cela permet de remettre au goût du jour l’intérêt de l’objet CD en cette période de dématérialisation de la musique.

L’album commence par une très belle intro où l’on retrouve les éléments qui avaient fait le succès de l’album « Diagnostic ». Dès le début, on se demande si Ibrahim Maalouf a eu l’opportunité de créer un morceau de la même veine que « Beirut ». Dès « Conspiracy Generation », l’orientation plus rock que jazz est affichée. En effet, ce morceau qui pourrait être divisé en 4 sous thèmes est très rythmique. Les trompettes sont mises à l’honneur avec une certaine puissance sonore. Les cassures de rythme sont cohérentes et surprennent avec bonheur. Les alternances entre passages calmes et plus vifs entraînent l’auditeur vers une odyssée sonore qui finit en apothéose par un gimmick que vous aurez le bonheur de fredonner à tout instant de la journée. Il faut remarquer cette agréable capacité d’Ibrahim Maalouf à jouer sans superflu ni volonté d’être démonstratif. Chacun de ses thèmes ainsi que de ses solos ne sont pas truffés d’un million de notes mais comportent tout simplement les notes justes. InPRESSI obéit aux mêmes exigences. Avec une assise rythmique solide ainsi qu’un Piano Rhodes très rythmé et présent, Ibrahim Maalouf nous fait voyager et on ne s’en lasse pas. Nomade Slang commence sur des bases beaucoup plus douces, beaucoup moins rock avec un groove de basse qui ne vous lâche plus. Le morceau est très planant avec des nappes de trompette très oniriques. L’alternance de parties calmes à des parties plus rythmées permet de terminer sur le thème abordé de matière plus vive et énergique. Par conséquent, aucune lassitude possible lors de l’écoute de ce morceau. Le solo d’Ibrahim Maalouf est toujours très juste et sans fioriture avec le sentiment que le but de ce trompettiste est de tendre vers le Beau. Le morceau « Busy » qui suit peut être interpréter comme une pause dans cet album sonnant assurément rock. L’enchaînement avec le morceau If You Wanna Be A Woman met d’autant plus en valeur ce dernier où l’on repart sur les chapeaux de roues avec un Rhodes hypnotique, une rythmique endiablée et des trompettes enjouées qui nous enchantent avec un gimmick dans la droite lignée de Conspiracy Generation. Sans aucun doute une réussite à tout point de vue. La reprise de Unfaithful de Rihanna pourrait paraître déplacée pour les puristes. Mais ce n’est aucunement le cas. En effet, reprenant la mélodie initiale, Ibrahim Maalouf la réorchestre de manière plus rock, se démarquant ainsi de l’original qui sonne beaucoup plus comme une ballade. Le thème True Sorry vous illuminera par sa beauté. Mais ce n’est pas le dernier morceau comme indiqué sur la jaquette du CD, car il existe un morceau « caché » qui montre que l’illusion est partout. Ce dernier morceau est un hommage non dissimulé au rock des années 70. C’est un morceau très énergique avec un chanteur convaincant où les trompettes ne sont plus mises en avant. Il vous donnera sans aucun doute l’envie de vous replonger dans les albums de Led Zeppelin au plus vite.

Au bilan, Ibrahim Maalouf a écrit un album à l’image de ce qu’il est et nous délivre depuis plusieurs années mais avec une orientation beaucoup plus rock.

Où l’on retrouve ainsi une musique ouverte sur le monde, énergique, multiculturelle. La touche orientale est toujours présente avec subtilité, marque forte de son identité. Le son de groupe est bien mis en avant dans des compositions que beaucoup devraient apprécier. Cet album est une grande réussite. Vous aurez le plaisir d’écouter en boucle sans aucune lassitude.

 

Bastien LEGER

 

 

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 21:45

 
tous les jeudis à 20h30 sur Mezzo
 
 

 

 

L’INA  renferme des trésors, notamment en jazz, avec de nombreux concerts enregistrés dans les années 50 à 70 à la Maison de la Radio, au festival d’Antibes ou dans de prestigieuses salles parisiennes (Pleyel, Olympia…).
 
En collaboration avec l’INA, MEZZO est allé fouiller dans les archives et en a sorti de véritables pépites, totalement inédites à la télévision depuis leur première diffusion.
Elles seront diffusées tous les jeudis du premier semestre 2014.
 
Dizzy Gillespie, Bill Evans ou Freddie Hubbard au studio 104 ; Sonny Rollins en masterclass à la salle Wagram ; Thelonious Monk, seul, sans public face à deux caméras dirigés par Bernard Lion et présenté par Henri Renaud ; John Coltrane jouant « A love supreme » à Antibes réalisé par Jean Christophe Averty… ces archives sont un trésor !
 
Voir ici toute la programmation 

 

 

Jeudi 3 avril. 


20h30 Quincy Jones Big Band : première partie – Jazz Memories 05/03/1960

Enregistré à l’Alhambra  – Diffusion ORTF le 05/03/1960 – Réalisateur : Jean Christophe Averty – durée : 27’


21h05 Quincy Jones Big Band : deuxième partie– Jazz Memories 02/04/1960

Enregistré à l’Alhambra  – Diffusion ORTF le 02/04/1960 – Réalisateur : Jean Christophe Averty – durée : 18’

 


Jeudi10 avril. 

20h30 Stan Getz, Cannonball Adderley… – Jazz at the Philharmonic09/1960

Enregistré à la Salle Pleyel  – Diffusion ORTF le 04/02/1961 – Réalisateur : Jean Christophe Averty – durée : 34’

21h05 Dizzy Gillespie, Lalo Schifrin… – Jazz at the Philharmonic09/1960

Enregistré à la Salle Pleyel  – Diffusion ORTF le 18/02/1961 – Réalisateur : Jean Christophe Averty – durée : 32’

 


Jeudi 17 avril. 

20h30 Daniel Humair – Special show   27/05/1961

Enregistré à la Maison de la Radio – Diffusion ORTF le 27/05/1961 – Réalisateur : Jean Christophe Averty – 

Présentateur : Raymond Mouly – durée : 34’

21h05 Daniel Humair – Jazz Session 13/05/1972

Enregistré à la Maison de la Radio – Diffusion ORTF le 13/05/1972 – Réalisateur : Marc Pavaux – durée : 33’


Jeudi 24 avril. 

20h30 Erroll Garner – Jazz Land 23/01/1973

Enregistré à la Maison de la Radio – Diffusion ORTF le 23/01/1973 – Réalisateur : Jean Christophe Averty –  

Présentateur : Franck Tenot – durée : 46’

 


Jeudi 1er mai. 

20h30 L'orchestre de Kid Ory à la salle Pleyel : première partie 17/10/1959

Enregistré à la Salle Pleyel – Diffusion ORTF le 17/10/1959 – durée : 28’

21h05 L'orchestre de Kid Ory à la salle Pleyel : deuxième partie 31/10/1959  

Enregistré à la Salle Pleyel –  Diffusion ORTF le 31/10/1959 – durée : 32’

 


Jeudi 8 mai. 

20h30 Le Max Roach Quintet à l'Alhambra : première partie 02/1960

Enregistré à l’Alhambra –  Diffusion ORTF le 12/03/1960 – Réalisateur : Jean Christophe Averty 

Présentateur : Sim Copans – durée : 26’

21h05 Le Max Roach Quintet à l'Alhambra : deuxième partie 02/1960

Enregistré à l’Alhambra –  Diffusion ORTF le 21/05/1960– Réalisateur : Jean Christophe Averty – durée : 29’

 

Jeudi 15 mai. 

20h30 Johnny Griffin au Festival de Châteauvallon 7/07/1971 et 9/08/1971

Enregistré au Festival de Jazz de Châteauvallon  – durée : 1h52

 

Jeudi 22 mai.  

20h30 Jazz Festival de Cannes 1958 : Compilation n°1 11/07/1958

Enregistré au Festival de Jazz de Cannes – Diffusion ORTF le 18/10/1958 – Réalisateur : Jean Christophe Averty 

durée : 46’

21h05 Jazz Festival de Cannes 1958 : Compilation N°4  17/01/1959

Enregistré au Festival de Jazz de Cannes – Diffusion ORTF le  17/01/1959 – Réalisateur : Jean Christophe Averty 

durée : 29’

 

Jeudi 29 mai. 

20h30 Jazz Festival de Cannes 1958 : Compilation n°2 08/07/1958

Enregistré au Festival de Jazz de Cannes – Diffusion ORTF le  22/11/1958  – Réalisateur : Jean Christophe Averty 

durée : 1h52

21h05 Jazz Festival de Cannes 1958 : Compilation n°3 08/07/1958

Enregistré au Festival de Jazz de Cannes – Diffusion ORTF le  20/12/1958 – Réalisateur : Jean Christophe Averty 

durée : 54’

 

 

Jeudi 5 juin. 

20h30 Dizzy Gillespie, Coleman Hawkins… – Jazz at the Philharmonic  25/11/1961

Enregistré à la Salle Pleyel  – Diffusion ORTF le 25/11/1961 – Réalisateur : Jean Christophe Averty – durée : 34’

21h05 Jazz at the Philharmonic  07/04/1962

Enregistré à la Salle Pleyel  – Diffusion ORTF le 07/04/1962 – Réalisateur : Jean Christophe Averty – durée : 30

 

Jeudi 12 juin. 

20h30 Freddie Hubbard – Jazz session 14/08/1973

Enregistré au Studio 104  – Diffusion ORTF le 14/08/1973 – Réalisateur : Marc Pavaux – durée : 50’

.Jeudi 19 juin. 

20h30 Rashan Roland Kirk 8/03/1972

Enregistré au Grand Palais, Paris – durée : 1h15

 

Jeudi 26 juin.

20h30 Art Blakey – Live au Théâtre des Champs Elysées 21/11/1959

Enregistré au Théâtre des Champs Elysées  – Diffusion ORTF le 21/11/1959 – durée : 01h10

 

 

 

 

 

 

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 09:00

par Hugues Masekela

 

 

 

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 00:00

 

Black and Blue BB777.2

Distribution SOCADISC

Sortie le 28 octobre 2013

Contact : suzanne-george@wanadoo.fr

Email : jean-pierre.tahmazian123@orange.fr

Rebecca Cavanaugh (voix), Claude Carrière (piano), Frédéric Loiseau ( guitare), Marie Christine Dacqui (contrebasse), Bruno Ziarelli (batterie), André Villeger ( saxophone ténor)

 

the-chamber-jazz-quartet-meets-andre-villeger.jpg

Une histoire de rencontres. Autour d’un jazz aimé, classique, éternel, avec des musiciens talentueux qui ne perdent jamais de vue leurs repères, creusent le sillon de la mélodie et forment un écrin de charme à la voix douce et fragile d’une chanteuse dont on ne parle pas assez, ni diva ni entraîneuse de boîte de jazz.

A l’origine,  c’est un duo voix-piano auquel se joint un bel « oiseau » à la guitare puis une formidable contrebassiste. Les quatre forment une solide bande  qui enregistre Looking Back paru en 2010 sur Black and Blue. Puis, la formation s‘étoffe avec  un batteur- percussionniste minimaliste et devient un quintet de jazz de chambre. Et un bonheur n’arrivant jamais seul, ils rencontrent un saxophoniste au talent majuscule, André Villéger. Le résultat donne cet album  For all we know qui, « par ces temps d’inventions par trop détonantes, est du jazz de chambre pour s’aimer sans tapage... On devrait pouvoir plaire sans bruit ni fureur. » Il a raison Claude Carrière, car ce disque fait du bien en effet, enregistré dans les conditions du direct et sans aucun montage, au Conservatoire Charles Munch  du XIème arrondissement. Il nous réconcilie, si besoin était, avec les grands auteurs du répertoire, George Gershwin (« But not for me »), Leonard Bernstein ( « Some Other Time »), Harold Arlen, Richard Rodgers, Don Redman. On peut d’ailleurs faire confiance à l’expert Claude Carrière qui nous régale avec des compilations classieuses et exhaustives, dans la collection Original Sound de Luxe chez Cristal records, pour aller dénicher perles rares, titres peu connus comme le « Pretty Girl » de Billy Strayhorn, ou rejouer  les « tubes » sans les dénaturer.

La voix de la jeune Rebecca Cavanaugh  est  parfaite, juste sans éclat. Si délicate au départ qu’on tend l’oreille. Comme une ingénuité touchante. Elle sert ces chansons intemporelles qui prennent un élan singulier avec les arrangements élégants, le swing léger de Claude Carrière, le son profond de la basse de M.H Dacqui et la guitare aérienne de Frédéric Loiseau. André Villeger  me fait penser parfois à Getz, « s’efforçant de retrouver l’esprit plus encore que la lettre de ce modèle »  auquel renvoie  le clin d’œil de la pochette, le turquoise d’Ipanema, composition abstraite d’Ana Cecilia Burle Marx.

Tout est sobre mais convaincant dans cette façon de « servir » la mélodie. Et puis le disque décolle  avec cet émouvant « Never let me go » dont l’articulation met en valeur la musique des mots. Et le « climax » survient avec la reprise de cette chanson française, lancée par Jean  Sablon et Jacqueline François « C’est le printemps », devenu « It might as well be spring » par exemple dans la reprise acidulée de Blossom Dearie.  La chanson acquiert ici tout son sens et on comprend  T.S Eliot écrivant qu’ « april is the cruellest month ». L’émotion  ne nous quittera plus  jusqu’au final, périlleux  avec l’inoxydable « Over the rainbow », marqué en son temps par la voix ferme, assurément puissante de Judy Garland. Le miracle se produit, on ne cherche plus à comparer, absolument conquis, jusqu’aux dernières notes lancées dans un  souffle, sans vibrer. La voix est vraiment le reflet de l’âme. On est totalement saisi par cet album qui ose un chant intime et mélancolique. Sans doute  essentiel et universel.

Sophie Chambon

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 22:11

 

Airelle Besson (tp), Sylvaine Helary (fl), Céline Bonacina ( bs, ts), Didier Levallet (cb), François Laizeau (dms)

 voix-croisees-didier-levallet-quintet.jpg

On connaît la générosité et les talents de Didier Levallet. A la fois remarquable contrebassiste, personnage éminemment fédérateur et sympathique, pierre angulaire du beau festival de Cuny et ancien patron de l’ONJ. Mais Didier Levallet est aussi et surtout un superbe compositeur et directeur d’orchestre. Si besoin en était, il en apporte ici une nouvelle démonstration avec ce nouvel album, « Voix Croisées » qui vient de sortir aux Editions Fremeaux.

Car Didier Levallet offre ici un magnifique écrin d'écriture. Dans sa manière de faire jouer son quintet il y a des tramages harmoniques qui rappellent un peu ceux de Gil Evans. Dans cette façon notamment de faire sonner une petite formation comme un véritable big band. On entend cela par exemple sur ce beau thème Alicia's walkou sur Sound Fictionou encore sur Antigone 's choice. Mais tout étant dans tout on entend aussi parfois dans cette écriture la marque d'une certaine école classique qui va de Lili Boulanger à Duruflé. C’est qu’ici le quintet respire largement et prend un élan formidable porté par chacun des solistes et par une rythmique ultra efficace. Avec Didier Levallet, tout est sous contrôle, la musique retient les leçons de Miles et prend son temps et l’espace nécessaire.

Dans cet album les femmes sont mises à l'honneur, véritables jeunes et talentueuses héroïnes où ces 3 solistes exceptionnelles se font entendre à la fois comme soliste mais aussi comme partenaire idéale. 3 « voix croisées » dans de subtiles tramages. C’est que, comme on l’a dit, Didier Levallet fédère les talents et les énergies de ces trois personnalités musicales. Airelle Besson aujourd’hui au sommet de son art apporte de la flamboyance et en même temps la chaleur d'une trompettiste de très haut vol, jamais dans l'exubérance, toujours dans la mesure très maîtrisée. Il faut l’entendre sur Le dur désir de durer; morceau très émouvant où les contre-chants sont écrits à la perfection et où Airelle commence sur un registre très "à la Miles" pour s'envoler ensuite avec beaucoup d'incise et de mordant tombant en revanche de manière un peu abrupte sur une coda un peu brutale. voix croiséesAirelle Besson s’entend à merveille avec la saxophoniste Céline Bonacinca, remarquable au baryton et qui porte le groove d'une hard bopeuse de talent à l'instar de La Jetée où elle fait éclater son talent de Baryton-woman à la manière d'un Peper Adams. La flûtiste Sylvaine Helary apporte quand à elle une autre couleur, la marque d'une musicienne venue du classique ou du contemporain qui se serait en même temps nourrie à l’écoute d’un James Moody.

Et derrière ces trois solistes il faut aussi une belle rythmique et une belle énergie pulsée par le beat de Didier Levallet ( quelle puissance ! quelle rondeur ! Mingus pas dans l’écriture mais dans l’esprit du porteur d’un projet) et le drive agile de François Laizeau.

 

Il règne dans cet album une forme de douceur harmonique très chaude, un enveloppement dans du doux et du suave. Une écriture élégante et racée portée par une direction parfaite. Sans pour autant que cet équilibre n’exclut de vrais moments de lâcher prise.

C’est avec Didier Levallet, un vrai collectif qui vit et respire la musique. Avec une formidable cohésion.

Jean-Marc Gelin

 

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:39

 

Lucky Prime

Label Cleanfeed 

 www.cleanfeed-records.com 

http://www.cleanfeed-records.com/disco2.asp?intID=436

pascal-niggenkemper-vision-7-L-eb9s1L.jpeg


Pascal Niggenkemper (compositions, contrebasse), Frank Gratkowski (clarinette basse, sax alto),  Emilie Lesbros (voix), Eve Risser (piano, piano préparé), Frantz Loriot (alto), Els Vandeweyer (vibraphone, marimba), Christian Lillinger (batterie)

Il y a assurément quelque chose de visionnaire dans ce nouvel album du très engagé label Clean feed qui s’aventure avec succès sur les terres de l’improvisation : un jazz qui se déclare résolument contemporain avec 7 musiciens engagés drivés par un leader volontaire.   franco-suisse qui a adopté New York comme ville de résidence.

Dans un style pas nécessairement épuré, avant-gardiste, free, avec sons, ( surtout pour moi dans certains passages calmes paradoxalement comme «Ke belle») où les cris et interjonctions, les montées orgasmiques annoncent l’orage du violent « Feuertreppe ». Les filles n’y vont pas de main morte d’ailleurs, à l’exemple d’Eve Risser qui malmène, martèle, brusque son piano (qui  y est préparé). Il ya aussi les drôles de bruits de glotte d’Emilie Lesbros qui demande  du scotch dans son coffee et brode sur un thème alcoolisé  « I don’t know why but this morning »... happening où la vibraphoniste et le saxophoniste-clarinettiste tirent fort délicatement leur épingle du jeu.

C’est une session d’improvisation, avec des passages écrits mais qu’ importe aujourd’hui  de discuter sur le partage entre écriture et ’improvisation. L’essentiel est ce que l’on ressent, entre silence, rage, fureur (?), lors de ces cadences post-modernes, industrialo-bruitistes, aux éclats métalliques d’ instruments devenus outils. L’archet est utilisé sur des pièces plus « calmes » en effet. Beaucoup de ruptures de rythme sur un même morceau peuvent déconcerter  dans l’écoute en continu, mais on accepte les règles du jeu. Au sortir d’un moment « infernal », on entend soudain une plainte envoûtante, émouvante : on sort alors de ces images entre film d’horreur ou fantastique, on voit défiler la procession de pénitents d’un Munch, ou de carnavaliers de James Ensor. Est-ce le fait de ce casting européen, franco-belgo-allemand ? Idée qui  s’exporte avec bonheur (aucune frontière pour semblable formation qui fit un passage remarqué  à Jazz d’or 2011et enregistra à  Vive le Jazz festivalau Loft de Cologne).

Ce n’est pas forcément sur ces chemins (fréquentés) des musiques actuelles que j’aime m’aventurer d’ordinaire mais l’écoute est stimulante et l’intérêt, sans doute décuplé, en live. L’aventure est tentante, on s’abandonne alors à ce « Lance di Lanze » qui fait découvrir par exemple l’alliage intéressant de la batterie souple et rebondissante du Berlinois Christian Lillinger avec les sons exacerbés  de Frank Gratkowski. On aime aussi le bien nommé « Sortir de la colère » qui clôt délicatement cet album surprenant et chaleureux au final.

 

Sophie Chambon

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