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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 18:01

Miles de A à Z. Franck Bergerot. Editions Castor Astral. 412 pages. 24 euros.

 

 

Miles-de-a-a-z.jpgIl y aura 21 ans le 28 septembre, Miles Davis III, fils de Miles Davis II, rendait l’âme au St John’s Hospital de Santa Monica. Tout aura été dit sur Miles, une des rares stars du jazz. Du moins le néophyte pouvait le croire. La « brique » de Franck Bergerot, rédacteur en chef de Jazz Magazine-JazzMan apporte une masse d’informations et d’analyses qui regroupés sous la forme d’un abécédaire constitue un must pour tout amateur de jazz, de musique ou plus généralement tout honnête homme du XXIème siècle.
Connaisseur émérite du trompettiste, Franck Bergerot lui avait consacré en 1996 « Miles Davis, introduction à l’écoute du jazz moderne » (Editions Le Seuil), ouvrage qui analysait l’œuvre du musicien des années be-bop à l’époque hip-hop. Il avait à cette occasion procédé à une écoute de la totalité de l’œuvre enregistrée et connue alors. Ces « fiches », enrichies des œuvres diffusées depuis, forment une grande partie de « Miles de A à Z » et sont indispensables à qui veut écouter en connaissance de cause les centaines d’albums du trompettiste.  Un intérêt d’autant plus fort que chacun des sidemen de Miles a droit à une fiche détaillée de Julian « Cannonball » Adderley à Zucchero.
L’autre centre d’intérêt de ce dictionnaire de quelque 400 pages à la présentation aride mais à l’écriture claire réside dans la présentation de la vie privée de Miles. La lecture des rubriques Santé, Toxicomanie, Femmes, Domiciles, Automobiles, Racisme permet de brosser un  portrait sans concessions (mais sans voyeurisme) d’une véritable star. Collectionneur de voitures de sport (Ferrari, Lamborghini, Jaguar….), grand séducteur (pour ses idylles françaises, Juliette Gréco et Jeanne de Mirbeck, productrice et sœur de René Urtreger), toujours élégant (une tenue extravagante provoqua le commentaire de Francis Marmande : « entre le Prince de Hombourg et Achille Zavatta ») peintre à ses heures perdues, Miles était tout cela. Et pas seulement l’artiste qui avec sa franchise coutumière avait confié à une convive d’un dîner à la Maison Blanche avoir « changé cinq ou six fois le cours de la musique ». 
 
Jean-Louis Lemarchand

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 10:24

 

Fresh Sound New Talent 2012

Vincent Bourgeyx (p), Pierre Boussaguet (cb), André Cecarelli (dms)

 vincent-bourgeyx-hip.jpg

Dans une interview menée par son frère, Bill Evans disait qu’il est primordial de « libérer la conscience pour se concentrer sur le développement créatif spontané »[1]. C’est certainement ce choix qu’à fait le talentueux pianiste Vincent Bourgeyx, lui qui déclare préférer s’occuper de sa musique plutôt que de se soucier de sa médiatisation. C’est ainsi que d’album en album, Vincent Bourgeyx tisse son œuvre.

 

Pour son dernier disque « Hip », sorti en mai 2012 chez le label Fresh Sound New Talent, Vincent Bourgeyx s’est associé à deux solides musiciens : le batteur André Ceccarelli et le contrebassiste Pierre Boussaguet. La participation de Pierre Boussaguet était - dit le pianiste - l’aboutissement naturel de dix années de collaboration sur la scène parisienne, tant en duo qu’en trio. Avec André Cecarelli ce fut un « coup de foudre ». Réunis en studio pour l’enregistrement d’un disque de Frédéric Couderc, l’entente tant humaine que musicale a été instantanée.

 

L’album reflète l’image duelle que le pianiste a de lui-même : un artiste partagé entre tradition et modernité, attiré aussi bien par l’interprétation des standards que par l’écriture de compositions. Bien sûr, cela peut déplaire à une certaine orthodoxie du jazz qui aime et réclame « l’unité ». Mais diversité ne veut pas forcément dire hétérogénéité. Et c’est bien ainsi que le pari de Vincent Bourgeyx est relevé. Car sa « patte » se retrouve au fil des morceaux même si ces derniers semblent appartenir à des mondes différents.

 

Dans un incessant balancement qui n’est pas du qu’au swing, l’album oscille entre ces deux versants de la musique du pianiste. Les compositions aussi bien que les arrangements sont d’une beauté parfois époustouflante. L’opus démarre en force par une version puissante et créative de « Daahoud », un morceau de Clifford Brown. Celui-ci et la très monkienne composition « Shoes Now » croient déjà placer le pianiste dans la catégorie « post be-bop » ! mais les compositions suivantes « For Françoise », « Renaissance » et « Zig Zag » nous plongent dans un autre univers de Vincent : un univers classique, romantique, empreint des mélodies de la fin du XIXe – début du XXe ; un autre visage de lui-même, comme un paysage qui défilerait et montrerait les deux versants d’une même colline. « For Françoise » est un hommage, nostalgique et poétique, à la mémoire de Françoise Hougue, la professeur de piano classique de Vincent, qui, dit-il, lui a « tout appris » de son instrument. La magnifique composition « Renaissance » est un cadeau d’amitié fait à Pierre Boussaguet qui a l’honneur d’en jouer la mélodie. Kafka’s Nightmare et Blue Forest, deux autres remarquables créations, sont comme une île entre deux eaux, entremêlant indistinctement ces deux facettes du pianiste. A noter également : un arrangement frais et original de Prelude to a Kiss, qui illustre encore une fois les talents d’arrangeur de Vincent Bourgeyx[2]. Ce dernier à déjoué la tradition de la potion langoureuse généralement administrée à ce morceau pour le transformer en une joyeuse danse où piano et contrebasse se répondent « fugueusement ».

 

Vincent Bourgeyx fera parler de lui avec ce dernier album dont on peut tirer plusieurs « singles », si tant est que ce terme s’applique à un album de jazz. Des titres riches, travaillés, que le public appréciera à l’écoute de l’album et dès que le nouveau trio se retrouvera sur une scène, ce que l’on souhaite pour très bientôt. En attendant, Vincent Bourgeyx sera en tournée en Allemagne du 16 au 27 octobre avec le groupe du saxophoniste Ed Kroger.

 

Yaël Angel

Vincent-Bourgeyx-Trio-Hip.jpg 

Site internet de Vincent Bourgeyx : vincentbourgeyx.net
Vincent Bourgeyx sur Facebook : https://www.facebook.com/vincent.bourgeyx
Discographie chronologique de Vincent Bourgeyx (en tant que leader)

 

Introduction (2003 – Utica Records)

Un Ange qui Ricane (2007 – Cristal Records)

Again (2008 – Fresh Sound New Talent)

Hip (2012 – Fresh Sound New Talent)


[1] « Freeing the conscious to concentrate on spontaneous creative development ».

 

[2] Qui a d’ailleurs été missionné par le vocaliste Marc Thomas pour écrire les arrangements de son album « Shining Hours ».

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 22:44

IGLOO-ACT.jpgAct Big Band
Guests Joe Lovano and John Ruocco
1987
Igloo Jazz classics (Réédition 2012)

A l’occasion du vingtième anniversaire du label belge Igloo records, voilà deux rééditions bienvenues,  remixées et remastérisées qui combleront les amateurs nostalgiques des big bands et de la chanteuse Maurane à ses débuts. Le caractère commun  entre ces deux albums réside peut-être dans l’intemporalité de la musique qu’ils développent. On découvre la Maurane de ses débuts, constatant avec étonnement que peu de choses ont changé dans sa façon d’utiliser sa voix. Les musiciens qui l’accompagnent jouent des « chansons » adaptées en  jazz de chambre dont certaines sont devenues des succès populaires en Belgique. Quant au jazz de big band, il garde intact la fraîcheur d’une forme et d’un répertoire inscrits dans la tradition.
Commençons d‘abord par Extrêmes, un des quatre albums enregistrés entre 1980 et 1996 par un big band soudé, dirigé par le batteur Félix Simtaine  en compagnie du pianiste compositeur /arrangeur Michel Herr,  avec des guests stars comme les saxophonistes ténors Joe Lovano et John Ruocco .
Cet enregistrement de1986 est l’écrin de commandes passées à Francy Boland  « Omnitonic », Michel Herr (« Pentaprism », « Extremes »), Arnoult Massart (Re), Jean Warland (« Rough Business » et le formidable final « Rough Stuff »). On entend aussi un swing véritablement moderne dans cet « Easy Fucksong » du trompettiste /arrangeur Bert Joris. Beaucoup de talents réunis pour présenter un univers original, dans un joyeux brassage des âges et des cultures : à l’instar de l’ONJ en France, créé en 1986 à l’initiative de Jack Lang, on comprend que cette formation était des plus passionnantes à l’époque. Eh oui, il faut déjà se reporter à ce passé proche des années quatre vingt. Avec une pensée émue en entendant sur le deuxième thème « Omnitonic » le  talentueux violoniste Jean Pierre Catoul, disparu prématurément. On écoutera aussi les improvisations superbes de Lovano sur « Extremes » et « In a sentimental mood », John Ruocco intervenant sur  « Re ». La Belgique a encore de nos jours de beaux et grands formats, toute une génération prête à en découdre, malgré les difficultés de ce type d’entreprise, avec des musiciens qui savent faire de la musique en nombre, la liberté de chacun s’exprimant collectivement. A l’écoute de cet enregistrement, on mesure la richesse et la vitalité d’une forme d’expression qui n’a cessé de se renouveler, prolongeant avec bonheur un jazz majuscule.

IGLOO-HLM.jpgHLM
Houben Loos Maurane
1986.
Quant au deuxième album, HLM,  il nous fait découvrir le travail de deux duos indépendants  qui se regroupent en un trio Houben/ Loos/ Maurane, dans une dynamique qui fonctionne à merveille. Le pianiste Charles Loos est la pierre angulaire de ce trio de jazz de chambre, ayant travaillé avec la jeune chanteuse et avec le saxophoniste flûtiste Steve Houben (père du trompettiste Greg Houben). Assurément, Maurane demeure un mystère : devenue une vedette de variétés depuis, sans pouvoir nier son attachement au jazz, elle se défend cependant d’une réelle appartenance. Et pourtant, depuis ses débuts, elle n’a guère changé.  Quand on écoute par exemple « Overloos », une de ses compositions, en duo avec le pianiste, impossible de dater cette prise. Elle était déjà proche de Nougaro (« Morceau en forme de Nougarose »). Aujourd’hui, elle se sert toujours de sa voix comme d’un instrument mais au lieu de scater, comme dans « Potion magique » ou « Savapapapa », elle chante des textes originaux dans une variété « world ». 
A remarquer le bonus heureusement intégré (issu du LP Comptines) qui permet avec « Les Chevilles de Valéry » de terminer l’album sur un exemple d’accord parfait entre le rythme de Loos et la mélodie de Houben.
Sophie Chambon

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 07:26

 

En ces temps de rentrée, deux disques sortent à quelques jours d’intervalles, avec aux baguettes notre génial et helvétique batteur. Deux albums aux esthétiques totalement différentes et deux occasions d’y entendre le drive toujours incroyable de Daniel Humair.

 

 

NICOLAS FOLMER & DANIEL HUMAIR PROJECT : «  Light s»

Nicolas Folmer (tp), Alfio Origlio (p), Daniel Humair (dm), Laurent vernerey (cb)

Cristal Records 2012

 folmer-humair.jpg

 

Avec le trompettiste Nicolas Folmer ( l’album est sous son nom) , l’association née au travers de plusieurs concerts donnés au Duc des Lombards est assez surprenante. L’esthétique des deux musiciens est en effet assez éloignée l’une de l’autre même si au final il y a le goût du jazz et du swing comme commun dénominateur. Chacun y joue alors sur son propre terrain. Chacun dans une logique qui pourrait être propre au contraste fécond. En liaison des deux, un (trop rare) Alfio  Origlio remarquable y assume un rôle de pianiste de transition. Les compositions, apportées essentiellement par Folmer et Humair sont tirées de leurs précédents répertoires. C’est dire que cette rencontre n’a pas donné lieu à la création ex-nihilo d’un projet, ce qui, en soit est tout de même un peu dommage.

Cette rencontre-là qui suppose beaucoup d’écoute de la part de chacun des protagonistes, nous laisse un peu sur notre faim même si l’on sent bien que le quartet pourrait fusionner dans de beaux moments de groove ( sur Attrape-moi si tu peux, thème composé par Folmer pour un précédent album, où l’on sent que la machine pourrait bien s’envoler et nous embarquer).

Mais l’ensemble donne quand même l’impression d’une union un peu contre-nature de deux grands musiciens  chacun soucieux de définir avec beaucoup de respect pour l’autre un espace musical qu’ils doivent partager pour les besoins de la cause.

Sans chercher à surprendre, l’album reste agréable mais semble néanmoins très encadré sans jamais réellement sortir d’une sorte de round d’observation.

 

 

 

DANIEL HUMAIR QUARTET : «  Sweet & sour »

Emile Parisien (ss, ts), Vincent Peirani (acc), Jérôme Regard (cb), Daniel Humair (dm)

 daniel-humair-quartet.jpg

Rien d’équivalent en revanche avec le premier album du batteur pour le label Laborie Jazz.

Pour le coup marqué d’un vrai projet musical, d’une rencontre explosive entre 4 musiciens de très grand talent et surtout d’une énergie partagée que l’on sent capable de dynamiter toutes les frontières. Là où nous restions sur des sentiers très battus dans l’album du trompettiste nous sommes ici dans le large champ des possibles. Là où tout peut arriver. Où le blues prend des allures de free dans un esprit mutin que ne dédaignerait pas Ornette Coleman ( Care 4, Shubertauster). C’est foisonnant. L’invention est au bout de chaque note. Sous le drumming énergique et éblouissant de Daniel Humair et la pulse de Jérôme Regard, ça fourmille, ça change de rythme, ça accélère, ça ralentit comme sur des montagnes russes. Et les manèges ici enchantés (7A3) emportent le tourbillon et se dérèglent gentiment.

Emile Parisien, que l’on a le plaisir d’entendre aussi au ténor, crée avec Vincent Peirani   un véritable son et un univers à nul autre pareil. L’association soprano /accordéon est un coup de génie. La musique vit, vibre, vibrione d’une force tellurique irrésistible. Emile Parisien reste celui que l’on connait, torrentiel et fougueux, soucieux d’exploser les lignes. Il trouve en Vincent Peirani une réplique formidable. Rarement d’autres accordéonistes ont manié la science de l’improvisation avec autant d’esprit « free » dans le geste autant que dans l’intention, avec une science rare de l’harmonie « jazz ».

La rythmique est exceptionnelle. Là encore Humair, sensationnel. Au sens propre du terme. Au sens de celui qui éveille le sens par son drumming riche et toujours varié, jamais encadré, totalement libre. Il trouve avec Jérôme Regard  un partenaire à l’écoute. Il faut l’entendre sur un thème comme Schubertauster où le blues palpite, où le beat lent s’accélère.

Ce groupe qui avait fait le bonheur des spectateurs du Paris Jazz festival à Vincennes durant l’été (http://www.lesdnj.com/article-la-belle-ouverture-de-daniel-humair-106681107.html) nous revient avec cet album qui marque assurément la rentrée musicale. Ceux qui étaient au Parc Floral retrouverons assurément le charme et l’intensité de cette musique étonnante où l’invention le dispute à l’inventivité et où 4 grands musiciens, génies de l’improvisation se jettent à corps perdus dans la musique en général  et le jazz en particulier avec le même souci de cohérence. Jubilatoire

 

Jean-Marc Gelin

 

http://jazz.abeillemusique.com/CD/Jazz-Blues/LJ19/0810473014158/Laborie-Jazz/Daniel-Humair-Quartet/Sweet--Sour/cleart-61823.html

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 20:49


candini-on-the-other-side.jpgPiano Solo Improvisations
Instant Present 101

Tout ce qui peut être imaginé est réel. (Pablo Picasso)

Voilà un autre côté pour le moins original, un solo de piano, passage obligé des instrumentistes et des pianistes en particulier que réalise le jeune Alessandro Candini, de formation classique, tombé dans le contemporain et le jazz récemment. Mais avec suffisamment de recul et d’intensité pour vouloir ne faire que cela… pleinement. Et  assumer les risques d’une improvisation folle. Des petites pièces pas si faciles en apparence, au total 12, composent cet album providentiel d’un pianiste qui aime se frotter à tous les genres, styles et techniques. Au studio de La Buissonne, on peut imaginer que, galvanisé par le lieu, il se soit ensuite livré au travail solitaire et plus ingrat de l’auto-portrait, à l’enivrante aventure de l’improvisation.
Dans cet exercice de style, variant les nuances et atmosphères de l’instrument, il fait se croiser mystères, instantanés et aussi exigences d’une personnalité musicale à découvrir, laissant aller son imaginaire et faisant entendre un piano puissant, résolu. On entend en fait une suite sauvage, dérangeante, abrupte, composée dans l’improvision . Ce n’est  pas l’art du clavier en une dizaine de leçons qui est proposé, la position de soliste s’avère dangereuse à garder de façon satisfaisante :  Alessandro Candini explore les possibilités de l’instrument tout en affirmant la dimension narrative, émotionnelle, jusqu’au vertige : des motifs répétés à l’infini jusqu’au trouble et au dérapage, des ponctuations assénes plus ou moins fortement, des changement de rythmes avec des coupures nettes, des accélérations jusqu’à la série de cris qui clôt ce développement structuré.
On s’engage dans un labyrinthe des passions, de l’imaginaire qui suit le chemin que trace la pochette au design parfait, en totale adéquation avec l’esthétique de la musique. De même le texte des « liner notes » est absolument essentiel pour comprendre comment s’imbriquent les titres en un itinéraire selon une architecture baroque à la Escher.
Cette performance mériterait d’être suivie en live, mais on peut découvrir avec l’album la teneur de cette aventure où il est question de moment poétique. Et l’on s‘interroge alors sur la maîtrise à ce niveau d'intensité . Peu de silence, l’appréhension d’un certain vide qui demeure musique, semble lui faire plus peur encore que le déploiement fou de pièces vibrantes et enlevées, avec d’autres aux cadences à peine moins rapides. Il  laisse des formes ouvertes suffisamment libres, donnant un quasi-récital, sans prononcer un mot ou un soupir, sauf dans le final, où il s’autorise des cris. A t-il traversé le miroir ? Pour le savoir, écoutez l’histoire de ce solo…

Sophie Chambon

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 08:44

 

Tous les étés, Le festival de Crest dans la Drôme est le rendez-vous annuel de tous les amateurs du jazz vocal.

photos-Sem2-2012-0001-copie-1.JPG© Louise Gelin


Une semaien entière durant laquelle le charmant village vit au diapason du jazz vocal.

 

La  renommé des stages d’été organisès à Crest en est assurément lun des moteur. Ces stages sont animès par  l'élite des chanteurs et chanteuses de jazz qui, tous les ans reviennent y assurer un enseignement de très grande qualité ( Laurence Saltiel, Thierry Peala, Laura Littardi, Roger Letson, Deborah Tanguy, Michele Hendricks etc.....).

 

La programmation des concerts du festival est aussi à la hauteur de ses ambitions. Pas de grandes stars américaines ( elles sont plutôt dans le Gers ou sur la Côte dAzur) mais une sélection éclectique et de grande qualité qui, tous les soirs acceuille deux concerts à lEspace Soubeyran.

Cette année, l’édition qui sest tenue du 29 juillet ay 4 août  fut une bonne cuvée.

On y nota la présence de Mina Agossi venue présenter son dernier projet avec un Phil Reptil étincellant à la guitare.

Perrine Mansuy, dans une formule différente de son dernier album ( sans Jean-luc Diffraya mais avec toujours la magnifique Marion Rampal) était l'un des moments fort du festival, marquè par la grâce poetique de la pianiste.

Autre moment fort ( le même soir), le concert du guitariste Nguyen Lê autour de ces magnifiques "songs of freedom", où le guitariste, en compagnie de la chanteuse Himiko Paganotti faisait revivre tout un patrimoine de la pop musique depuis les Beatles en passant par Led Zeppelin et Stevie Wonder.  Ce soir-là, le bassiste Linley Marthe ( que lon avait vu deux jours plus tôt avec Didier Lockwood) était totalement déchaîné et assurait son titre de meilleur bassiste de la scène hexagonale.

Le public aura été aussi très emballé par ce formidable groupe, Electro Deluxe ou encore par les jeunes de Mountain Men qui ont su, en première partie de Charles Pasi mettre le feu dans le ciel de Crest.

 

L'autre grand moment du festival de Crest, cest le concours auquel votre serviteur eut lhonneur d’être convié en tant que membre du jury.photos-Sem2-2012-0466.JPG

8 formations étaient présentées durant 4 jours sur la place de lEglise. Autant de groupes dinspirations très diverses comme le très Chet bakerien Michel Mulleras, à la très funky chanteuse de Philadelphie Ti Harmon en passant par quelques formules intimistes en duo.

Une selection dont il faut saluer la très grande qualité.

 

© Louise Gelin

 

Cette année le palmarès du jury (*) fut le suivant

 

Grand prix décerné à Leïla Martial.

photos-Sem2-2012-0679.JPG © Louise Gelin

 

Cette chanteuse, véritable révélation de cette  anée 2012 a qui déjà été repérée par Jean-Jacques Pussiau avait sorti cette année un album chez Outnote , Dance Floor très largement remarqué par tous les professionnels. Et il faut bien reconnaître que cette jeune ancienne élève de lEcole de jazz de Marciac ( dont est sorti un Emile Parisien notamment), donna lors de sa présentation un véritable concert de 45 mn, moment de rare intensité où lexpression vocale de la chanteuse et sa dramaturgie emportait le public bien au delà du chant.

 photos-Sem2-2012-0730.JPG

© Louise Gelin

Le deuxième prix fut accordé à un groupe Brusselois, Lift dont la muscialité na pas laissé indifférent le jury. Un vrai travail de composition sur des structures complexes et une chanteuse ( Emily Allison) aux allures de vestales comme les aime Steve Coleman, faisait montre dun très gros travail musical et dun parfait ensemble. On y avait remarqué aussi la présence dun bugliste de talent, Thomas Mayade.

 photos-Sem2-2012-0256-copie-1.JPG© Louise Gelin 


Le public quand à lui, appelé cette année à donner son propre prix, le décerna à la chanteuse Franco-américaine, Ti Harmon au groove et au funky style assez irresistible il est vrai.

 

Et le festival pouvait se terminer avec l’évidente passion des bénévoles, des organisateurs et du public comblé et ravi et surtout des festivaliers dont le seul mot d’ordre est certianement, contre les vents et les marées de la crise, de se donner rendez vous pour l’édition suivante.

 

Jean-Marc Gelin

Crédit Photos : Louise gelin

 

photos-Sem2-2012-0051.JPG

© Louise Gelin

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 08:41

Live at the Rome Auditorium

ECM 2012

 rava-dance-floor.jpg

Que le trompettiste prête la voix de sa trompette à cet exercice concocté par PM Jazz Lab (big band) montre bien toute sa générosité. Car force est de constater que seules chacune de ses interventions vient sérieusement élever un niveau dans l'ensemble bien faiblard. En partant de Michael Jackson pour l'essentiel et des arrangements qui lui sont proposés, le trompettiste "romain" parvient à inscrire ce patrimoine de la pop dans une vrai culture du jazz. Et sauve par là même les meubles.

Car justement, ce ne sont pas ces arrangements qui  y sont pour grand chose  tant ils s’ y montrent poussifs et lourds. On croirait un exercice de style donné comme sujet de devoir à des élèves de dernière année de conservatoire. Rien de catastrophique (quoique) mais certainement pas de quoi justifier d’en faire un album à le vente et sortir ces bandes des placards où ils auraient dû rester.

On pourrait faire l’inventaire à la Prevert. Prendre ce Thriller par exemple, où une fois l'intervention de Rava finie, on a la fâcheuse impression que le groupe ne  sait pas quoi faire de ce matériau. Ça se termine en eau de boudin simplement parce que le groupe n’a pas d’idées de développement. Un peu comme si le simple fait d’avoir Rava avec soi justifiait tout. Idem pour They don't care about us qui commence façon reggae kitschissime et se termine en rock lourd-lourd. Rythmique très moche sur Privacy. Puis un smile qui tombe là comme un cheveu sur la soupe !  Un smooth criminal comme sorti d'un balloche du samedi soir. Mais qu'est venu faire Rava dans cette galère !

De ce big band aucun musicien ne parvient réellement à sortir du lot et l'on se demande bien pourquoi ECM a voulu mettre ce live enregistré à Rome en novembre 2011 à son catalogue. Il y avait pourtant dans le nom de Jazz Lab, quelque chose promis à l’invention, à la création. Ce laboratoire-là ne fait pourtant que (mal) ressasser de très vieilles recettes

Il faut pourtant aller jusqu'au bout de cet album sans idée et sans réelle énergie, aller jusqu'a ce blood on the dance floor et boire la coupe jusqu'a la lie en se disant qu'il y a des batteurs a qui il serait salutaire ( dans le sens « salut public ») de trouver d'autres hobbies que la musique. Et enchaîner sur un history arrangé façon fanfare  et auquel, a l'extrême rigueur on pourrait trouver une pointe d'humour décalé. À l’extrême rigueur.

Jean-Marc Gelin

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 20:46

 

 

23ieme édition des  Zappanales, festival aux couleurs internationales dédié à Frank Zappa (FZ dans le texte) et aux musiques qui en héritent.

 

Zappanales Moustache

Le sigle du festival : les moustaches du maitre - Photo JG

 

 

 

Le festival a eu lieu du 01 au 05 août à Bad Doberan (au Nord-Est de l'Allemagne, à quinze kilomètres de Rostock), petite bourgade délicieuse à vivre qui se déclare comme la "Zappa-town". Le festival a lieu sur l'hippodrome de la ville, l'un des plus anciens d'Allemagne, et accueille deux scènes: la scène principale fait face à un public d'environ 3000 personnes et la "Mystery stage" qui donne place à des groupes particulièrement ... méconnus.
Cette année, le festival se déroule sur cinq nuits, au lieu de trois habituellement, avec une dernière nuit spéciale "Heavy Guitar" avec Alice Cooper(1) comme invité principal de la fameuse nuit.
La programmation du festival est plutôt éclectique pour tant soit peu qu'elle suivre une orientation zappaienne appuyée. Pour preuve: le quartet à cordes de musique contemporaine Yellow String Quartet a débuté le festival.

 

Sans-titre.jpg

Ainsi, chaque année, d'anciens membres charismatiques des groupes de FZ, allant des Mothers of Invention à The Best Band You Never Heard:  Napoleon Murphy Brock, Ike Willis, Robert Martin, Ray White, Chad Wackerman, Steve Vai, Terry Bozzio ou le fils Dweezil Zappa sont apparus plus ou moins régulièrement avec un groupe parfois monté pour l'occasion. En 2012,  Jean-Luc Ponty & George Duke "Brothers of Invention", Scott Thunes font la principale attraction des anciens l'histoire zappaienne. En parallèle, de nombreux groupes, qui se revendiquent de l'influence directe de FZ, se délectent sur scène pour leur heure de gloire: Bogus Bomp, Humble Grumble pour ne citer qu'eux en 2012. On signale aussi deux grands moments de l'édition 2011 avec le norvégien Jono El Grande et l'américain Chris Opperman qui avaient fait briller la scène de leur musique vraiment personnelle et originale.

 

Zappanales-Arf-Society.jpg

Arf Society est l'organisateur de cet hommage annuel au maitre FZ- Photo JG

 

Chaque édition suit un fil blanc artistique: l'année précédente, le rock progressif anglais était à l'honneur avec des groupes comme Colosseum et U.K. d'Eddie Jobson. Cette année, c'est le tour du Heavy Metal, un peu malgré nous reconnaissons-le. Motorpsycho, Dewolff ou Triggerfinger, dont l'esthétique s'étend au delà du style, occupent la scène bruyamment et largement, en plus de la nuit "Heavy Guitar"!

 

Zappanales-Main-stage.jpgScène principale à la veille du festival - Photo JG

 

Pour "compenser", le festival met à l'honneur des groupes "freaks" et autres bizarreries musicales pour un hommage à Captain Beefheart, compagnon très déjanté de Zappa sur plusieurs projets, décédé fin 2010. C'est alors le moyen de nous faire découvrir  Fast'n'bulbous, Dr Dark et son chanteur à la voix passée au rouleau à pâtisserie, et quatre cartes blanches à Gary Lucas (2), guitariste et proche collaborateur de Beefheart, qui eut, par le passé, l'occasion de participer à des projets de Billy Bang, Steve Swallow, Dave Liebman pour ne citer qu'eux.
Mais les Zappanales 2012, c'est aussi Magma, qui débute son concert sous un déluge de pluie et de vents et le termine sous un autre déluge… celui des applaudissements et des acclamations accompagnés des regard stupéfaits et ravis de Robert Martin et Scott Thunes (3). En 2011, le groupe français Raoul Petite et son rock poufiasse n'étaient pas parvenus à convaincre le public allemand.

 

Zappanales-Sandro-Oliva.jpgSandro Oliva - Photo JG

 

Cette année, l'intérêt du festival s'est concentré sur la scène "Mystery stage". Le principe y est simple: des groupes inconnus montent sur scène (entre deux bières, bien sûr) et se succèdent comme autant de découvertes pour un public souvent nombreux. On a aimé le groupe de l'italien Sandro Oliva, dont le dernier concert avait eu lieu il y a … trente ans, ou le groupe d'ados allemands Aufrichtiges Zappa! qui a joué une sélection de tubes de Zappa pour un final enlevé. On a beaucoup aimé Gary Lucas et ses expérimentations guitaristiques en solo ainsi que l'univers tendu et morose de Gargantua, groupe polonais. On a adoré le duo suédois MagNIFZnt qui a la bonne idée d'interpréter à la guitare acoustique un pot-pourri des chansons de FZ allant de "Bobby Brown" à "Catholic Girls". Le résultat est bluffant: l'essence même des chansons éclate à la lumière et leur interprétation met en évidence le génie du compositeur FZ. A la fin du concert, la pluie éclate, le public monte sur scène pour entonner les derniers morceaux du répertoire du duo dont on espère vitement un cd.
Enfin, on a exulté avec l'improbable trio: Acid Cobra & Art-Errorist & Zappi dont la musique est improvisée, bruitiste sans ambages, spontanée, libre, anarchiste à l'envi, déconnante à souhait mais surtout sincère et créative. En fait, ce trio se compose de trois membres du groupe français Faust (Jean-Hervé Peron est à la basse et semble mener l'inspiration créatrice du trio ce jour là) qui s'expérimentent sur scène en alliant subversion et ironie.

 

MagNIFZnt le 04 août 2012 aux Zappanales

 

Pour les fans de Zappa, les Zappanales EST l'Evénement à ne pas rater. L'édition 2012 reste un peu en dessous de nos attentes malgré les efforts de l'organisation pour garder le cap et contrer les difficultés que l'on peut imaginer pour réunir chaque année des huluberlus sympathiques mais fêtards (très fêtards) qui arborent fièrement t-shirt décalés et accessoires parfois outrageants dans une bourgarde au standing à l'opposé de celui de ses visiteurs.
2013 sera l'anniversaire des 20 ans de la mort de FZ. Parions que cette édition sera "ein wenig spezielle"!
Et comme nous dirait Frank: Music is the best!

JG

(PS: I love you FZ)

 

 


(1) le premier sponsor d'Alice Cooper était Frank Zappa qui a produit ses deux premiers albums. Alice Cooper lui a rendu un bel hommage en arborant sur scène une moustache et une barbichette à la Zappa lors de son concert.
(2) don't on recommande l'écoute de "The Edge of Heaven", reprises de chansons populaires chinoises
(3) membres du groupe de la dernière tournée Broadway The Hard Way en 1988

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 21:18

 

 Kenny-Barron-Trio-a-Ramatuelle-Poulpy.jpg

 

Le Festival Jazz à Ramatuelle - qui, grâce à son directeur artistique, met à l’honneur le Jazz et rien que le Jazz - avait rendez-vous le 19 août 2012 avec un pianiste de légende : Kenny Barron. Ce dernier, détenteur de neuf Grammy Awards, fait partie des grands pianistes « post be-bop » actuels.

Pour sa deuxième apparition depuis 2004 sur le plateau du Théâtre de Verdure[1], le pianiste s’est entouré de deux virtuoses : Kiyoshi Kitagawa à la contrebasse et Jonathan Blake à la batterie. Rien que du bon !

Ces deux sidemen sont en effet de remarquables musiciens. A plusieurs reprises, leurs improvisations ont fait naître un flot d’applaudissements et pour cause. Kiyoshi Kitagawa, très emprunt de Buster Williams[2], affectionne les accords de contrebasse et les lentes constructions s’éloignant progressivement et magistralement du thème principal. Jonathan Blake n’a pas été en reste. Sa puissante frappe, comme rarement se conjugue avec la vélocité du jeu, lui permettant de créer un son quasiment continu pendant plusieurs minutes.

C’est donc avec demi-raison que Kenny Barron a laissé à ces deux compagnons un large espace d’expression personnelle…….demi-raison car leur présence n’a pas forcément mis le pianiste en valeur. Kenny Barron n’a pas émergé  franchement de sa section rythmique. Au contraire, celle-ci a semblé le couvrir, presque l’étouffer. Question de réglage sonore ? Question d’emplacement de l’auditeur au sein du théâtre ? Dans le doute, nous ne conclurons pas que Kenny Barron n’a pas pris le lead de son trio. Dans le doute, nous n’affirmerons pas que Jonathan Blake ou Kiyoshi Kitagawa ont manqué d’écoute. Nous laisserons la question en suspens même si, au lendemain du concert, l’impression qui la sous-tend émerge, elle par contre, très clairement.

Tout au long de sa prestation, Kenny Barron a égrené un répertoire éclectique ; un mélange de compositions et de standards. Parmi ces derniers : « Bebop » de Dizzy Gillespie (dans l’orchestre duquel il se fit connaître du grand public), le bel « Isfahan » de Billy Strayhorn, « I Hear Rhapsody » et même le sempiternel « My Funny Valentine » qui, bien que parfaitement interprété, n’en est pas moins ressorti comme une étrange incise placée au cœur du concert.

Fort heureusement, Kenny Barron a donné une place importante à ses compositions[3] avec le magnifique morceau « Bud-Like » (écrit à la mémoire de Bud Powell, l’un de ses pianistes préférés), « Cook’s Bay » et « Song For Abdullah » (en l’honneur d’Abdullah Ibrahim qui officiait sur la même scène la veille). Il a interprété ce morceau sans accompagnement. Et c’est enfin esseulé de sa rythmique qu’il a offert au public toute la subtilité que son jeu recèle, n’ayant pour unique féale qu’une cigale lançant une lancinante note, hors de l’harmonie.

Lorsque le concert s’est terminé, le public était debout : standing ovation !

Prochain concert de Kenny Barron : en duo avec le contrebassiste Dave Holland le 8 septembre prochain au Festival Jazz à la Villette, Cité de la Musique à Paris.

 

Pour plus de renseignements sur le Festival : www.jazzaramatuelle.com

 

Yaël Angel



[1] Lequel porte bien ce nom tant il est placé dans un écrin de garrigue et d’arbres centenaires

 

[2] Lequel a d’ailleurs enregistré avec Kenny Barron au sein du groupe Sphere

[3] Nous soulignerons que, bien que Kenny Barron soit principalement connu comme instrumentiste, il est l’auteur de nombreux morceaux qui, de part leur beauté, l’illustrent à notre sens d’avantage comme compositeur que comme « pianiste soliste au style nettement personnel ». Dans cette lignée créatrice, on retrouve des titres admirables comme, parmi bien d’autres : « Scratch », « Clouds », « New York Attitude », « Minor Blues », « Wildlife », « What if », « Nikara’s song » ou « Spiral ».

 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 19:03


Documentaire inspiré sur la personnalité du saxophoniste Charles Lloyd.

Fara_C_writing_P1070589_credit_Heloise_Fricout.JPG"Le moine et la sirène" est projeté au cours du festival de Marciac. Quatre séances sont encore prévues: 1er août à 17 h, 3 août à 12 h, 8 août à 11h et 9 août à 19 h.
Fara C.,  Journaliste (L'Humanité) et membre de l'academie du jazz, qui  a écrit et co-réalisé en 2010 ce film avec Giuseppe de Vecchi, s'entretient avec le public a l'issue de chaque projection.
Ce documentaire offre une approche lumineuse d'un musicien qui connut la gloire avec Keith Jarrett, fit retraite et réapparut a la faveur d'une rencontre avec Michel Petrucciani.

Photo Hélène Fricout

 

Charles_Lloyd_flute_3_credit_Giuseppe_de_Vecchi_em.jpgPhoto Giuseppe de Vecchi


Jean-Louis Lemarchand
Film en streaming, gratuit du 15 aout au 15 septembre sur www.my-jazzlive.tv

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