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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 07:36


Zig-ZAg 2010

François Couturier (p), François Mechali(cb), François Laizeau (dm)

couturier mompou

C’est un des « choc » de cette rentrée. La plongée dans l’album de ce trio composé du pianiste François Couturier, du contrebassiste François Mechali et du batteur François Laizeau révèle  à la fois un trio rare mais aussi un superbe projet dont la charge émotionnelle ne faiblit pas un seul instant de la première à la dernière note. Il y a donc choc sur la forme mais aussi choc sur le fond. Choc sur le verbe et sur la phrase. Choc sur le « dit » et le  « dire ».

Car  ce  qu’ils  nous  proposent  ici  c’est la découverte (pour certains) ou la redécouverte (pour d’autres) de l’œuvre d’un compositeur relativement méconnu et pourtant essentiel du XXème siècle, Frederico Mompou [1893-1987], auteur entre autres  des  Musica  Callada  et  des  Cancions  y  Danses. Ceux qui ont en tête les belles versions des Cancions données par le pianiste espagnol Jordi Maso pour le label Naxos comprendront l’évidence de cette matière précieuse, formidable matériau  pour faire vivre un trio de jazz sur la base des mélodies sublimes créées par le compositeur catalan. On  sait combien les jazzmen se sont inspiré de Debussy ou de Ravel. Il est évident qu’un compositeur comme Mompou leur offre la même liberté d’appropriation par de structure même de sa musique. A l’instar de Darius Milhaud, il y a en effet chez le compositeur espagnol quelque chose d’une évidente simplicité mélodique, entre accords majeurs et mineurs, résonance des harmoniques,  espaces silencieux d’une musique légèrement égrenée, presque contée à la manière des berceuses douces ou au contraire d’une profondeur presque mystique. Ce qui rend la musique de Frédrico Mompou unique et terriblement émouvante.  Et ce qui, à l’inverse l’oppose à une certaine école classique plus prompte à suivre les voies  du dodécaphonisme cher à Arnold Schoenberg que celles des mélodies juste simples et belles de Chopin, de Satie ou de Frederico Mompou.

 

Dès  l’ouverture  de  l’album  l’introduction  en  forme  de  délimitation de l’espace musical permet ainsi au trio de prendre ses marques, de définir l’aire de jeu pour rendre finalement le trio vibrant, frémissant dans toute sa plénitude. L’imbrication  des thèmes composés par le trio plus axés sur la pure improvisation jazz et des thèmes de Mompou se fait naturellement, comme le prolongement du geste. Le continuel retour continuel aux Musica Callada et aux Cancions comme un fil  conducteur  de  l’album apparaît comme la mise en évidence de l’extrême beauté des formes simples des mélodies de Mompou et agit comme un véritable révélateur mettant en lumière leur poésie poignante, presque enfantine. La musique de trio  est  alors  la  continuation des espaces crées par celle du Catalan, la prolonge et en révèle la dramaturgie peut être poignante.

Et pour que le miracle se produise il fallait un trio vivant pleinement cette musique. Un trio fusionnel et cohérent. Couturier/Mechali/Laizeau c’est alors une autre évidence.  Les trois hommes se connaissent parfaitement. Couturier et Laizeau parce que jadis associés dans Blackmoon. Couturier et Mechali parce qu’ils ont eu aussi l’occasion de travailler plusieurs fois ensemble ( associés notamment dans

l’album  Archipel  paru en 1995). Mais surtout c’est la réunion de trois immenses talents. La mise en commun d’une science et d’une passion vibrante. Couturier, maître dans l’improvisation c’est l’alliance du grave et du léger, un dénicheur d’espaces  harmoniques  sublimes.  Mechali est assurément l’un des nos très grands contrebassiste. Jadis associé à Braxton, Mechali impose ici un jeu d’une force magnifique, portant la structure sur ses larges épaules, lui donnant à la fois vie  et  âme.  Jamais  tout à fait derrière il s’offre par ailleurs quelques solis de pure beauté. Et enfin François Laizeau, indispensable c’est le relief et la couleur de la pièce dont il dessine patiemment et savamment les contours. A la fois coloriste et polyrythmicien toujours inspiré. Le souffle du trio.

De cet alliage là naît une musique juste belle. D’une beauté rare.

 

Jean-Marc Gelin

Album sorti le 26 août 2010

 

 

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 18:47

Voici les meilleurs moments, et on en oublie forcément, de cette édition 2010 de Jazz sous les Pommiers à Coutances.

Toutes les photos par Patrick Audoux, Vues sur Scènes.

 

Les Festival Jazz sous les Pommiers a lieu chaque année au moi de mai.

Cette année, il faisait frais mais beau. Alors le jazz, sous les pommiers, quand il fait beau, c'est encore plus beau.

Nous avons sélectionné quelques moments, ceux qui nous ont marqués avec les très belles photos de Patrick Audoux.

 

Le concert où il fallait être, s'il y en avait qu'un seul, était celui de Matthew Herbert et son big band.

 

Matthew Herbert Big BandMatthew Herbert Big Band ©Patrick Audoux

 

Musique très écrite, (trop bien peut être) sans pour être autant novatrice, agrémentée de solis brillants (trop aussi?), le Matthew Herbert Big band étonne autant par sa musique que par la mise en scène. Humour décalé oblige, l'anglais Herbert prend un malin plaisir à destructurer, saboter la musique parfaitement exécutée de son big band.
Par exemple, tous les musiciens du big band s'emparent d'un exemplaire du figaro du jour et le chiffonnent, le lisent à l'envers (vous savez... lire le français chez les anglais, c'est un peu comme parler l'anglais chez les français. Comme disait John lennon: "le rock français, c'est comme le vin anglais"; 1 partout quoi).

 

Matthew HerbertMatthew Herbert ©Patrick Audoux

 

Puis, ils le découpent en morceaux, lancent des pages en lambeaux et s'esclaffent. Herbert ne joue d'aucun instrument connu. Son travail consiste à enregistrer à la volée ce que joue son band et colle par dessus des samples bruitistes ou rythmiques drum'n"bass. festif et jubilatoire, Herbert est dans la provoc' avec l'aide de sa chanteuse d'origine africaine qui se fout du protocole broadway, très anglais pour le coup, et de l'ambiance latine désuète que cherche par moments à nous faire goûter le band.

 

Matthew HerbertMatthew Herbert ©Patrick Audoux

 

L'improvisation du big band réside dans le travail de traficotage exécuté par Herbert: sons décomposés, voix démultipliées, trombones éléphantesques, extraits de sax et trip-hop. Mise à part la musique, amusante avec cette déstructuration parfois déroutante, c'est le message. Sur une ballade mélancolique et émouvante, Herbert ajoute un bip, répété de manière continue, qui devient obsédant et anxiogène puisque chacun de ces bips représente 100 personnes mortes en Irak entre 2003 et 2006. Le morceau dure près de dix minutes et on pourrait laisser ce bip encore 10 minutes, dixit le traficoteur en chef. D'autres messages sont aussi lancés un peu comme une bouteille à la mer, car on a du mal à les décrypter alors que les inteprétations restent nombreuses: les musiciens mettent un sac sur la tête et ... puis c'est tout.


Le concert de Dhafer Youssef avec Tigran Hamasyan et Marc Giulliani a bénéficié d'un son totalement exceptionnel dans le Théatre municipal de Coutances pour une musique décevante. Coup de coeur du festival, c'est un peu pour cela que nous sommes allés voir ce trio qui "envoie". Mais la beauté attendue s'est fait discrète et se noie dans la performance absolue, certes enthousiasmante pour le public, des trois artistes qui s'oublient un peu. Le hic!

 

Dhafer Youssef Quartet

Dhafer Youssef ©Patrick Audoux

 

 

Une autre surprise venait du sextet de Christophe Leloil.

 

Christophe LeLoiL SextetChristophe Leloil sextet ©Patrick Audoux

 

Entouré, entre autres, de Thomas Savy (cl) et Raphaël Imbert (sax), le trompettiste propose une suite intitulée "E.C.H.O.E.S.". Si la géométrie du groupe de Leloil est fixe, sa musique est à dimensions variables. En effet, et c'est bien là l'intérêt principal de cette oeuvre, la suite qui dure un peu plus d'une heure permet de part sa structure une densité évolutive, des soli guidés par l'humeur des interprètes, une musique changeante qui vit au fur et à mesure des interprétations. C'est peut être là la révolution du jazz de demain qui satisfera la nécessité excessive des programmations qui se doivent d'être innovantes et créatives en permanence. Avec Leloil, vous avez toujours le même groupe, le même projet mais pas la même musique.

 

Une découverte qui n'en est pas une: le trio d'Emmanuel Bex qui rappelle le trio BFG avec Simon Goubert et Glenn Ferris au trombone. Ferris a laissé place au saxophoniste italien Franceso Bearzatti, très expansif, autour d'un Bex très en forme sur le plan musical avec le sourire aux lèvres. La musique était simple, sans fioritures, avec l'envie de donner le meilleur des compositions de Bex et de procurer un véritable plaisir du son.

 

Emmanuel Bex TrioEmmanuel Bex trio ©Patrick Audoux

 

Fidèle à son humeur sympathique et au fort succès de sa musique métissée et intelligente, Denis Colin et ses Arpenteurs ont donné un concert au plaisir manifeste qui a enchanté son public. Un grand moment de musique et un très beau souvenir.

 

Denis Colin & La Sté des ArpenteursDenis Colin et la Société des Arpenteurs ©Patrick Audoux

 

 

Une vraie et belle découverte, c'est le quartet du hollandais Eric Vloemans.

 

Eric VloeimansEric Vloemans ©Patrick Audoux


Ce trompettiste, qu'on a vu au North Sea Jazz festival en juillet dernier, est doué.

Que ce soit avec son trio (tp, cl, acc) ou avec ce quartet, il offre des prestations musicales aux ambiances variées et aux formats inhabituels. Ce soià là au Magc Mirror de Coutances, salle nomade, il explore les trèfonds de notre âme groove et électro. Sa musique voyage au plus profond de nos sensations,: groove inexploré, sonorités cachés, résonance transcendée. Sa trompette trafiquée se mélange aux claviers électrisés et légèrement électro, aux rythmiques jungle.
Tout se mélange et se confond pour prendre la forme d'un bonbon qui explose en bouche.
Un moment superbe de musique inspirée qui vous reste en mémoire longtemps.

 

Pour conclure sur cette édition 2010 du festival de Coutances, dont nous présentons qu'un petit florilège, il nous est apparu une programmation variée et malicieuse alternant grosses formations, soli (Malouf, Thuillier, Llado), petites formations aux ambiances firieusement opposes. Pour finir dans une ambiance de fous avec l'acid-jazz de l'excellent groupe de James Morton à la Cave des Unelles. Mortel!

James MortonJames Morton ©Patrick Audoux

 

Jérôme Gransac

 

 

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 18:52

 

Jean Sylvain Cabot et Philippe Robert

Le mot et le reste

2009

 hard-n-heavy.jpg

Hard ou Heavy rock ? Vous donnez votre langue au chat? Il n’y a pas que AC/DC, Metallica, Iron Maiden, Mega Death, Deep Purple, Led Zep, Scorpions…

Vous saurez tout justement sur ce sujet en lisant le livre de deux passionnés, éminents spécialistes

qui rendent intelligible cette musique pleine « de bruit et de fureur » dans le contexte

d’une époque  fantastiquement énergique qui avait une « soif (inextinguible) de décibels ». (1)

La «décade prodigieuse» (1966 à 1978) est l’objet d’étude de ce premier tome, intitulé « Sonic attack». Pendant ces années culte qui précédèrent l’arrivée du Punk, fleurirent d’innombrables groupes de rock qu’on eut vite fait de diviser en des « ramifications tribalo-claniques », une jungle de genres et de sous-genres où l’amateur, même un peu «éclairé», perd son latin. D’autant que les fans et journalistes de la presse spécialisée n’ont pas toujours contribué à défricher ces sentiers touffus et  très fréquentés. Les éclaircissements de la préface (parfaite), comme souvent les introductions des bouquins des éditions LE MOT ET LE RESTE, remettent les idées en place : on découvre avec stupeur que certains de nos groupes chéris font partie du « heavy metal ». A moins que ce ne soit du « hard rock » ?  Comment s’y retrouver ? (1) Car les fondateurs du hard rock ne se résument pas aux seuls Led Zep et Deep Purple que tout un chacun  connaît à présent, avec les (souvent) dérisoires tentatives de reformation récentes –avec ce qu’il reste des musiciens « originaux ». Aujourd’hui les jeunes générations adoptent  un grand ancien en général, pas plus, loin de la relation fusionnelle de l’époque, où chaque groupe restait proche de son public.

Avec une présentation toujours aussi claire, simple et néanmoins précise, les auteurs ont constitué une anthologie en 101 albums de Hard‘N’Heavy music, justifiant leurs choix par leurs commentaires affûtés. En feuilletant cette bible, on  retrouve des noms familiers (tant mieux), des univers inoubliables avec des albums emblématiques comme le « métallique » Jeff Beck Ola-Beck avec la pochette inspirée de Magritte, l’intense live The Who at Leeds, le grand-guignolesque Killer d’Alice Cooper, l’éruptif Disraeli Gears des Cream. Quel régal,on plonge dans un bain nostalgique en lisant

la chronique de chaque album. Mais même si vous avez quelques bases, car vous avez aimé The Who, Cream, Aerosmith, Jeff Beck, Alice Cooper, Lynyrd Skynyrd, Iron Butterfly (le In-a-gadda-da-vida de toute une génération ), Iggy Pop and the Stooges, Johnny Winter, Ten years after, Hot Tuna, Robin Trower (parti du suave Procol Harum), vous n’avez pas toujours idée de la production pharaonique et de l’inventivité débridée de cette décennie.

Si Led Zeppelin est un monument ayant rapidement conquis ses lettres de noblesse, dès le volume II du « brown bomber », en 1969, existaient d’autres formations plus éphémères mais tout aussi excitantes : plus pop, psychédéliques, brassant les influences les plus diverses et des univers allant des « marvels » à la S.F comme  Hawkwind, Pink fairies, Budgies, Thin Lizzy ou Captain Beyond.

 

Le rock a sa place à présent dans le panthéon des musiques reconnues « sérieuses », il s’est institutionnalisé, a gagné en respectabilité sauf pour les extrêmes, considérés avec dédain par les «ayatollahs» encore trop nombreux dans cette musique. Certes, les avant-gardes actuelles  aident à ouvrir des voies, à se frayer un passage sur un chemin pourtant balisé d’ornières : un Mike Patton avec son Mr Bungle, le très recherché John Zorn -il se produit à Marciac, c’estdire- Sonic Youth se revendiquent de cette mouvance ou du moins y vont puiser des sources d’inspiration.. 

 

Voilà le livre qui aidera à se constituer une discothèque idéale quand on est un brin collectionneur et que l’on ne se veut pas sectaire. C’est toujours une mission impossible que de sélectionner des albums: il faut en enlever de sa liste, pécher par omission, ce que l’on finira par vous reprocher forcément. Cet ouvrage est plus que nécessaire pour comprendre autrement  ces mouvements musicaux souvent dédaignés, reconstituer certains liens, faire que les marges rejoignent aussi leur centre.

Ajoutons que la bibliographie est soignée, et que la liste d’addenda à écouter, en plus des albums retenus, mérite d’être examinée. Le MOT ET LE RESTE constitue aujourd’hui une référence des plus sérieuses avec un catalogue passionnant pour amateurs de musiques libres et décomplexées.

 

 

(1 ) Certains font démarrer le hard rock avec Led Zep et le heavy metal avec Black Sabbath , deux courants prallèles nés du blues rock  

(2 ) Les Who se voulaient le groupe le plus assourdissant de l‘époque, rivalisèrent avec Jimi Hendrix et ses murs d’ampli Marshall à Monterey

 

Sophie Chambon

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 21:56

flyer D+M

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 11:06

Trois Couleurs – Hors Série

 

Doors-couv.jpg 

Certes c’est un peu éloigné du jazz. C’est pourtant un coup de coeur pour ce numéro spécial édité par le journal Trois Couleurs (du groupe MK2) autour des Doors, à l’occasion du film que Tom Dicillo  ( When you’re strange) que nous voulions vous faire partager.

 

Une très belle opération promotionnelle et surtout un vrai regard décalé sur le groupe de Los Angeles. Des angles d’attaques originaux par les lieux, les thématiques transversales, une vraie recherche artistique et une mise en contexte bien faite, sans oublier les influences et les traces actuelles des Doors  voilà les ingrédients d’un numéro qui propose une approche assez rare dans le domaine de la presse musicale.


Il y a bien sûr les interviews des héros rescapés comme celle, de Ray Manzarek (le clavier céleste du groupe) et de John Densmore ( le batteur),  comme celle de Henry Diltz ( le photographe de « Morrisson Hotel ») et bien sûr celle du réalisateur ou encore de Jim Jarmusch.

L’iconographie du magazine est superbe, illustrée par les magnifiques clichés de Diltz, par les affiches sublimes, hallucinées et psychédéliques (notamment celles de Victor Moscoso, figure emblématique du pop art).

Les articles sont signés par des plumes importantes de la sphère culturo-musciale : François Bégaudeau (auteur d’Entre les murs), Christophe Conte (Les Inrockuptibles), Étienne Greib (Magic !), Wilfried Paris (Chronic’art, Standard), Ève Beauvallet (Mouvement), Jérôme Momcilovic (Chronic’art), Clémentine Gallot (Les Inrockuptibles), etc

Des éclairages inédits sur les influences des Doors (Bertolt Brecht, Antonin Artaud, Frank Sinatra, Arthur Rimbaud, Aldous Huxley, etc.), leurs principaux rivaux (Love, The Rolling Stones), leurs héritiers (Nico, The Stooges, Joy Division, etc.).


Une plongée remarquable qui ne manque ni de documentation ni de poésie dans l’univers des Doors. Une approche qui évite le piège de la chronologie et permet de surpasser  la traditionnelle figure mythique de Jim Morrisson.


Ce collector disponible en kiosque constitue pour tous ceux qui iront voir le film de Tom Dicillo, une préface jubilatoire.

Du beau travail à écouter avec Break on Through dans les oreilles.


Jean-Marc Gelin

 

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 08:57

 

Le Jazz

Exposition du 30/9 au 23/10
Peintures, photographies

 

L’Espace Carpeaux de Courbevoie reste fidèle à sa tradition musicale, et du Cabaret, et présente une exposition sur le thème du Jazz : photographies des plus grandes légendes, peinture, diversité des techniques…Trois artistes plasticiens célèbrent à leur manière les plus grands jazzmen. Venez les découvrir à l’Espace Carpeaux du 30 septembre au 23 octobre inclus.

 

FlyerCarpeaux

 

 

Frédéric Khan :

Ses œuvres figurent déjà dans plusieurs collections d’art contemporain. Il rend hommage au Jazz à travers une alchimie subtile des couleurs, gestuelle spontanée, fouetté virtuose du pinceau, flouté de l’aérographe, richesses des matières et des idées, diversité des techniques. Son œuvre éveille en nous une résonance entre souvenir et avenir, passé, présent et futur, d’une moderne actualité.

 

Nicolas Hérault:

« Les gris de Glenn »

Fondation Taylor

Prix Eddy Rugale Michaïlov 2009

La beauté de la matière triturée, presque pétrie séduit tout d’abord et puis il y a la palette aux accords nés dans l’harmonie éclairée d’une lumière stimulante ou exultante entre ombre et clarté, pour un clin d’œil à la musique de Glenn Gould.

 

Patrick Audoux(L'Oeil des DNJ)

Pour tous les amoureux du jazz... Il tourne son objectif vers les musiciens et artistes le plus souvent durant les concerts. Ses photos sont visibles sur le site du collectif vues sur scènes, dont il est membre fondateur, et régulièrement publiées sur le website citizenjazz.com et bien d’autres supports papiers.

 

Du 30/9 au 23/10/10 - Entrée libre du mardi au samedi de 14h à 19h.

 Espace Carpeaux 15 Bd Aristide Briand 92400 Courbevoie

 

Patrick Audoux : photographies,

Frédéric Kahn et Nicolas Hér ault : peintures

 

jazz.jpg

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 14:30

 

Aux Dernières Nouvelles du Jazz, nous souhaitions rendre hommage à cette grande chanteuse de jazz qu'était Abbey Lincoln. Pour cela, nous vous proposons de la retrouver, chanteuse vivante, lors d'un magnifique concert impromptu enregistré en 1967 à la Maison de la Radio, avec un quintet de circonstances composé de Max Roach, Johnny Griffin, Maurice Vander et Gilbert Rovère.

 

 

 

 

 

 

Le NY Times lui a consacré un bel article.

 

 

lincoln3-popup.jpgAbbey Lincoln, 1991. (Jack Vartoogian/FrontRowPhotos)


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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 07:01

ma pomme-copie-2

Jean-Marc

Gelin

 

 tabledecouteimageTABLES D’ECOUTE

a picorer

fusion 

THE JAZZ FUSION YEARS

To dance on the beach

 Mon-avatar

Jérome

Gransac


frix

FRIX: « The Show Was Not Good »

Original et distrayant

 

peirani

Vincent PEIRANI : « Gunung Sebatu »

Voyage extraordinaire

 Mariage RJM 06 09 148

Sophie

CHambon

 

etrangersfamiliers

Les étrangers familiers : Un salut à Brassens

Nostalgique et talentueux

brazier

Christian Brazier Quartet

Rafraîchissant et tonique !

 Pascal rozat

Pascal

Rozat

 

motianPAUL MOTIAN : « Lost in a dream »

A savourer au calme

 zorn vol 12

JOHN ZORN : « Mycale –

Book of Angels Volume 13 »

ou la délicieuse légèreté de l'être

 LIonel

Lionel

Eskenazi

marguetCHRISTOPHE MARGUET: « Buscando la luz »

L'illumination

motian 

PAUL MOTIAN : « Lost in a dream » 

Le rêve

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 22:03

  Le langage du blues du jazz et du rap »

Dictionnaire anthologique & encyclopédique

« Des mots pour aimer la musique » annonçait Alain Rey dans la préface d’un précédent ouvrage des éditions Outre Mesure (1). Des mots pour la comprendre également. La musique s’écoute mais pour que nous la percevions mieux, à défaut de la « saisir » un jour dans toute son essence, pour qu’elle parle, il faut en connaître sa langue . Or, la compréhension de langue anglaise, essentielle dans toutes ces musiques (blues, jazz, rap), s’avère souvent délicate, voire impossible, pour tout lecteur-auditeur français. 
Ce Dictionnaire anthologique et encyclopédique est un formidable outil pédagogique qui passionnera les linguistes confirmés, les anglicistes convaincus, car combien de

spécialistes se sont penchés sur l’opulent lexique du blues, du jazz, du rap, du riff au rap? Il est pourtant indispensable de connaître ce copieux vocabulaire de mots et d’expressions anglais que les Noirs se sont appropriés depuis la fin du XIXème siècle, d’autant que leur parole était condamnée à la clandestinité.

Avec son appareil éditorial impeccable (qui manque souvent cruellement à la plupart des publications actuelles sur le jazz ), les Editions Outre mesure ont encore frappé juste et fort. Claude Fabre continue inlassablement à  diffuser une culture, pas vraiment «mainstream», s’entourant d’auteurs érudits,compétents, passionnés et exigeants qui ne laissent rien au hasard. Inutile donc de chercher l’erreur dans le  travail de Jean Pierre Levet, cette nouvelle édition revue, augmentée de Talkin’ that talk.
Voilà une somme de références, à plus forte raison dans le «mundillo» du jazz, un livre qui méritait le prix Charles Delaunay de l’Académie du jazz

lors de sa première édition.

Souvent on ne perçoit dans les textes de chansons que des bribes, des mots justement qui perdent sens et saveur si on ne peut les replacer dans leur contexte historique, linguistique, politique, socio-économique, sans compter les savoureuses allusions, si fréquentes, au sexe. (2) Au fil de l’alphabet, le lecteur se balade dans ces pages, découvrant ainsi des horizons insoupçonnés. Comme dans tout dictionnaire, le lecteur s’amuse à rebondir dans ce labyrinthe de possibles, sans en épuiser jamais tout à fait le (s) sens : c’est un lieu d’ouvertures, de passages, d’euphories, d’admirations où allusions et grilles peuvent enfin être décodées.

Ainsi, toutes les approches sont permises : ce dictionnaire qui n’est ni étymologique, ni argotique, peut se consulter studieusement, ou se lire, page après page, comme une histoire dont on suit avidement l’intrigue. C’est le viatique parfait pour défricher les terres encore insoupçonnées du jazz, du blues et du rap. Absolument nécessaire !

Sophie Chambon

(1) Le Dictionnaire des Mots de la musique, Jacques Siron

(2)  On se plaît d’ailleurs à rêver à de telles études en français sur le vocabulaire argotique,

si imagé et connoté, des chansons de Frank Zappa.

PS : La préface d’Alain GERBER est impeccable. Avec son talent d’analyse, il a su trouver les mots

qui  donnent envie de découvrir cet ouvrage.

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 07:40

 

 

059.JPG

                                           En marge du festival Jazz, les spectateurs de Marciac sont invités à découvrir l’installation «  Les Territoires du jazz » réalisée dans les murs de l’Office de Tourisme.

Petite exposition en 12 salles censées retracer l’histoire du jazz de ses origines à la période  contemporaine : Les origines Africaines du jazz / Negro Spirituals ( écouter au casque la voix de Paul Robeson chantant «  Nobody Knows ») / Gospel / Blues ( salle de carton pâte façon bayou de Louisiane 058.JPG / New Orleans & Dixieland / Ragtime / Swing & Middle Jazz / Des Etats Unis à l’Europe / Bebop / Hard Bop / Cool & West Coast / Jazz Contemporain ( avec Cannonball Adderley ( !) ), et enfin une salle retransmettant sur un écran télé le Marciac Sweet de Franck Cassenti sur l’histoire de Jazz in Marciac en 26 épisodes.

 

063.JPGMalheureusement très pauvre sur le plan documentaire et un peu ridicule sur le plan didactique, cette exposition réalisée avec la participation de Colombe Laffitte, André Francis, Michel Laverdure , Jacques Aboucaya et Claude Rachou n’a finalement pas d’autres prétention que de prolonger un peu en ville, l’esprit du jazz qui anime la cité gersoise. C’est déjà beaucoup.

067.JPG

 

On no tera aussi aur Rez de chaussé une exposition photo dédiée au jazz à Nantes de 1918 à nos jours. Où l’on découvre que Jazz Sur Erdre avait des précurseurs pour cette ville très américanophile où le jazz a toujours eu une réelle importance.

 

 

 

 

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