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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 16:16

Quartette de jazz

Clovis Nicolas (contrebasse, composition), Jeremy Pelt (trompette), Sullivan Fortner (piano), Bill Stewart (batterie)

Quatuor à cordes

Ulysses Quartette : Christina Bouey, Rhiannon Banerdt (violons), Colin Brookes (alto), Grace Ho (violoncelle)

New York, avril & septembre 2022

Sunnyside Records SSD 4119 / Socadisc

 

Une entreprise singulière, presque déraisonnable, et pourtant féconde. Le contrebassiste Clovis Nicolas, qui poursuit sa carrière de jazzman à New York depuis une vingtaine d’années, a parallèlement étudié à la Juilliard School la composition classique. Et après avoir conçu une pièces pour quatuor à cordes intitulée Le Miroir, et à l’instigation du musicien et producteur Daniel Yvinec, il a entrepris d’en faire une version pour quartette de jazz avec le gratin de la scène états-unienne. Peut-être pour ne pas effaroucher les amateurs de jazz, les versions pour quartette de jazz se succèdent en début de CD, suivies par la version pour quatuor à cordes. Le vieux mélomane généraliste qui sommeille en moi depuis l’enfance, au côté du jazzfan presque sectaire, m’a incité à écouter chaque mouvement du quatuor (le matériau musical originel) avant la version pour quartette de jazz. Ce qui veut dire plage 6 puis plage 1, 7 puis 2, etc.… Et ce choix m’a convenu, au-delà de toute espérance, et permis de goûter les métamorphoses comme les constantes. Les tensions mélodico-harmoniques du quatuor à cordes ne subsistent pas toutes dans la version jazz, mais sont remplacées par d’autres ingrédients musicaux. Et la structure même des mouvements peut subir des modifications. Mais c’est, de part et d’autre, d’une belle cohérence. La virulence rythmique du scherzo, côté quatuor, devient en quartette de jazz une page de musique afro-cubaine. Et ainsi de suite. À écouter, et réécouter, pour en goûter la substantifique moelle. Audacieux et convaincant : bravo !

Xavier Prévost

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Clovis Nicolas sera en concert , solo de contrebasse & quartette de jazz, le mercredi 12 avril à Paris au Sunside

https://www.sunset-sunside.com/2023/4/artiste/4288/9080/

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Des avant-ouïr sur Youtube

https://www.youtube.com/channel/UCXPKEg1F78ComibFHrmfG-Q

 

https://www.youtube.com/watch?v=WNzdYe-MchI

 

https://www.youtube.com/watch?v=IUgl64lvDoA

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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 11:25

LONDON BREW
Concord jazz 2023



Benji B (platine, tonic re-cycling), Raven Bush (vl, elect), Theon Cross (tuba), Nubya Garcia (sax, fl), Tom Herbert (b, cb), Shabaka Hutchings (saxs), Nikolaj Torp Larsen (synth), Dave Okumu (g), Nick Ramm (p  synth), Dan See (Sms  percud), Tom skinner (dms, percus), Marti  Terefe (g, elect)

Enorme !
Lorsqu'une bande de bristish aussi talentueux les uns que les autres décident de rendre hommage, à leur façon à ce monument de Miles Davis qu'est Bitches Brew, le résultat, de plus de deux heures est juste époustouflant pour peu que l'on se débarrasse de la référence mythique.

Un énorme moment d'improvisation avec un intrumentarium grandiose ou l'électro fraie avec un violon acoustique, ou la clarinette basse tapisse la musique pour les nappes de saxs et de guitare.
Où l'on entend, héroïque la jeune et prometteuse Nubya Garcia ou encore le Fela de Londres, Shabaka Hutchings.
Puissant ! Ultra puissant !
Le psychédélisme milesien se fond dans une musique moderne, électrique, acoustique, urbaine et africaine faite de tourneries et de transes. Les nappes sonores se mêlent et mêlent toute l'instrumentation dans un grand moment fusionnel.
Où l'on voit les volutes de fumée. Ca sent la transpiration des clubs de jazz à pas d'heure.
Jouissif !
Jean-marc Gelin
https://youtu.be/Aeg_vouCedU

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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 10:38

Aruán Ortiz (piano), Brad Jones (contrebasse), John Betsch (batterie)

Winterthur (Suisse), 18-19 septembre 2022

Intakt CD 392 / Orkhêstra International

 

Comme je le fais souvent, j’écoute une première fois le disque sans regarder les titres, compositeurs, et leur ordre : plaisir de la découverte sans idée préconçue, mais pas forcément sans références. Dès les premières mesures de la première plage, une introduction manifestement hors thème me fait penser, je ne sais pourquoi, à Thelonious Monk : accords syncopés à l’extrême, liberté frondeuse, pulsation délibérément claudicante, dissonances affirmées…. En fait ce sera Shaw’ Nuff, un thème de Parker et Gillespie que Monk, à ma connaissance, n’a pas joué avec eux, ni sous son nom. C’est le seul standard du jazz de ce disque, dont le répertoire est consacré aux compositions du pianiste, à l’exception d’une danse du répertoire classique cubain du dernier tiers du 19ème siècle, bien cachée, en déstructuration et au ralenti, dans une longue improvisation. L’essentiel n’est pas dans le répertoire, mais bien plutôt dans la façon dont le pianiste s’en saisit, avec une liberté et une imagination confondantes. Et soutenu en permanence, avec pertinence et inventivité, par Brad Jones et John Betsch. Au fil des plages (dont une en solo) Aruán Ortiz nous administre une potion de jouvence, puisant dans les inouïs du free jazz ou du piano contemporain autant que dans le souvenir des musiques de sa Caraïbe natale. À la cinquantaine (son âge aujourd’hui) et après une vingtaine d’années à New York, le pianiste nous régale d’une généreuse bouffée de liberté -qui n’est pas sans mémoire-, de spontanéité frondeuse et de lyrisme pour les temps futurs : une bourrasque créative, et un grand moment de musique…. et de piano !

Xavier Prévost

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7 avril 2023 5 07 /04 /avril /2023 19:20

Château Fleur Cardinale, Saint-Etienne-de-Lisse (33330) le 18 juillet 2022.
Jazzline – D77126 / Socadisc.
À paraitre le 14 avril.

    Voici plus de cinq décennies que le pianiste américain, résidant aujourd’hui en Allemagne, nous épate à chacune de ses apparitions ! On l’a vu jouer avec Chet Baker, Stan Getz ... Il a constitué avec Dave Liebman l’un des duos historiques de la musique que nous défendons, c’est lui encore qui a cofondé le quartet Quest avec le même partenaire ... Il apparaît en tant que leader ou accompagnateur sur plus de 400 enregistrements, dont 26 sont de purs solos, Le premier remontant à 1977, ‘’HUBRIS’’ pour ECM, label pour lequel il participa de la première génération des musiciens appelés par Manfred Eicher à enregistrer des albums de piano solo, avec Keith Jarrett, Paul Bley, Chick Corea ... alors qu’il avait tout juste 30 ans.

 

    45 ans plus tard, il nous livre en un nouveau piano solo, ‘’LEAVING’’, une approche renouvelée, apaisée, des standards du jazz dans le cadre unique du Château Fleur Cardinale à Saint-Emilion, en France.  

    Que l’on ne s’y trompe pas, cet album n’est pas que le nième enregistrement solo de Richie, c’est l’un des plus beaux moments de musicalité qu’il nous ait été donné à déguster depuis longtemps!

    Les albums solo publics de Richie sont rares, pour ne pas dire rarissimes*; C’est ici la première fois qu’il ne joue que des standards (mis à part les deux rappels, constitués de deux de ses compositions) et des medleys** aussi aboutis dans un tel contexte.

    On appréciera l’évolution de l’artiste entre ses interprétations de thèmes tels que ‘Nardis’, ‘Solar’, ‘Blue in Green’, ‘Spring Is Here’ ... en 1981 et en trio pour l’album ‘’Elegy For Bill Evans’’ (Trio Records – PAP-25005), si l’on en dispose, et celles jouées ici, dans le contexte restreint mais si expressif, et expansif,  du solo ...

 

    Attention … Chef d’œuvre !!

 

Francis CAPEAU.

 

* ''Live in Tokyo, Solo Concert'' (Trio Records - PAP-25019), 1982.

''Maybeck Recital Hall Series, Vol.19'' (Concord CCD-4518), 1992.

''Impressions of Tokyo (ancient city of the Future)'', (OutNote Records OTN009), 2011, produit par Jean-Jacques Pussiau.


**Le premier articulé sur les thèmes de ‘What Is This Thing Called Love ?’, ‘Alone Together’ et ‘Blue in Green’, le second sur ceux de ‘Spring Is Here’, ‘Maiden Voyage’, Monk’s Dream’ et 'You don’t Know What Love Is’.

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 18:31
CAMILLE BERTAULT    BONJOUR MON AMOUR
CAMILLE BERTAULT    BONJOUR MON AMOUR

Camille Bertault    Bonjour mon amour

 

Vita Productions

Sortie le 31 mars 2023

Concert de Sortie le 18 avril au New Morning

 

 

On avait beaucoup aimé Le Tigre découvrant les hardiesses vocales de Camille Bertault musicienne accomplie (quinze ans de piano classique), passionnée de théâtre qui aurait pu être son premier choix de carrière. Et cela se sent, sur scène et dans ses clips. De l’assurance, du charme et de la fantaisie, de la maîtrise également.

Elle revient avec un nouvel album qu’elle a auto produit et fabriqué artisanalement, l’objet le plus personnel, intime jamais osé auparavant. Une nouvelle étape, décisive, dans sa carrière, où la chanteuse se livre encore plus que dans les précédents albums. Elle compose des textes tissés dans son vécu, emballés avec style, une sorte de journal intime, somme de ses réflexions. Ses textes n’ont aucune fausse candeur, elle est trop tonique pour cela. Elle pose ses mots qui sonnent juste dans des chansons au montage bien construit. Douze titres plutôt courts favorisent une écoute continue d’un album dont on ne se lasse pas. Un auto-portrait sincère, sensible, sans séduction facile que soulignent les photos prises par Julien Alour.

Son objectif est de réconcilier deux mondes assez éloignés la chanson et le jazz, le texte et la musique improvisée. Après avoir collaboré à des labels indépendants voire des majors pour les albums précédents, elle s’est associée à Vita productions pour se livrer avec son groupe de jazz inchangé à une expérience plus risquée : créer des compositions originales sur des thèmes actuels ( adolescents en souffrance au collège, dépendance aux réseaux sociaux et écrans, relation amoureuse toxique, confinement, fragilité de la vie...et du succès) et obtenir un son organique plus proche d’elle.

L’Argentin Minino Garay est cette fois aux seules percussions , le pianiste libanais est toujours Fady Farah rencontré au Conservatoire. Quant à Christophe Minck, harpiste à l’origine, il sait chanter, jouer de la basse et composer des musiques de films, ceux de Cedric Clapisch. Cette équipe solide, fidèle, rassurante que complète sur quelques titres le trompettiste Julien Alour permet à la chanteuse de s’exposer plus directement.

Sa voix douce et grave, au grain chaleureux ne cherche pas à enjamber des intervalles périlleux. Son énonciation distincte sculpte les détails dans un phrasé original, un tempo ajusté quand elle étire ses phrases ou les scande plus intensément. Elle ne tord pas le sens de ce qu’elle dit, veut être comprise même quand elle s’essaie au rap sur “Dodo”, évocation de la disparition d’espèces et … de la crise écologique. Des textes d’une compositrice qui sait mettre en musique, varier les climats, connaît les nuances. Pour une fois, le français sert son interprète, en jazz. Simple dans son apparente décontraction, elle sait capter l’attention et charme par la qualité de son écriture et de son interprétation.

Et pour clore l’album, quelle finesse dans sa reprise en français de “My Fav’Things”. Elle parvient brillamment à s’approprier la chanson dans une version qui devrait faire date... Quand on vous disait qu’elle a tout d’une grande!

 

Sophie Chambon

 

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 16:41

KENDRICK SCOTT : " Corridors"
Blue Note 2023



Walter Smith III (ts), Reuben Rogers (cb), Kendrick Scott (dms)


Dans le pure tradition des trios painoless. Avec, ici un format hautement fusionnel. Un format dans lequel le saxophoniste Walter Smith III peut laisser son lyrisme s'exprimer sur un tapis rythmique hors norme. Car ici ne vous y trompez pas, c'est de haute volée. Le très haut niveau.
Ici, sous la houlette du batteur la démonstration est éclatante, 1+1+1 = 1.

Walter Smith, justement. Nous aurons l'occasion d'y revenir bientôt à l'occasion de la sortie prochaine d'un nouvel album sous son nom (toujours chez Blue Note). Mais ici, quelle classe ! Quel soyeux dans l'expression ! Avec l'énergie d'un phrasé ciselé, le saxophoniste semble se balader dans la grille avec l'agilité d'un félin qui n'a d'égal, à notre sens que les souplesses d'un Joshua Redman. Walter Smith III c'est le feeling avec toute son évidence et l'élégance d'un costume trois pièces porté avec nonchalance. C'est la maîtrise du son et de l'énergie.
Les compositions du batteur de Houston,  Kendrick Scott sur des lignes aérées sont toutes superbes à l'image de ce Voice through the door qui sonne comme une sorte d'hommage à Motian.
Le trio se fait élastique, tout en souplesse, au cœur de ce jazz que l'on aime avec une association Scott/Rogers qui est comme un tapis de mousse.
Avec ce trio le batteur Kendrick Scott illustre bien la définition du jazz que donne Henri Texier : une musique de tension-detente.
Gros coup de cœur !
Jean-marc GELIN

https://youtu.be/T1iK79IwT8o

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 19:00

Danger zone
Paul Morvan (dms), Alex Gilson (cb), Michel Pastre (ts), Bjorn Ingelstam (tp), Amaury Faye (p), Hetty Kate (vc)


Que ça fait du bien par où ça passe !
De la bonne humeur façon Grand orchestre du Splendid à la sauce swing era.
Le genre du jazz à Papa qui vous fait battre la musique du pied puis du bout du doigt tout en dodelinant de la tête et qui finalement vous ferait bien vous lever de votre chaise.
Voilà un jazz comme on fait plus depuis les zazous et qui, outre le fait que c'est super bien fait, a le don de vous mettre en joie.
A ecouter le matin au réveil.
Vous verrez cela vous donnera envie d'embrasser votre patron en arrivant au boulot !
A mettre sur le budget de la sécu.
Jean-Marc Gelin

En concert à Paris le 10 mai au Duc des Lombards

https://youtu.be/TZQS0xj58nk

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 15:17

 

Leonardo Montana, piano solo

Pernes-les-Fontaines, sans date

émouvance emv 1046 / Absilone-Socadisc

 

J’écoute Leonardo Montana depuis près de 15 ans, dans de très nombreux contextes. J’ai le souvenir de l’avoir présenté sur scène au festival de Radio France & Montpellier en 2009 au sein du trio d’Anne Paceo, et dès cette époque, j’ai été frappé par sa faculté de s’insérer dans une foule d’univers et de langages différents, sans pour autant masquer son indiscutable singularité. Singularité qui s’exprime pleinement dans ce solo, où le musicien donne manifestement libre cours à toutes ses pulsions musicales. Le titre de l’album, allusion à un mode narratif de la culture japonaise, laisse deviner une sorte de récit intime, qui se déplie selon les titres choisis dans trois langues familières au pianiste. Le texte du livret, signé Jean Rochard, éclaire cette démarche sans en dévoiler les secrets, qui se révéleront peut-être si notre écoute le mérite. Le pianiste possède une palette et des moyens instrumentaux considérables, mais ici, pas d’ostentation. La musique est pleine de nuances autant que d’éclats et d’explosions soudaines. Elle emprunte des chemins qui semblent davantage liés au besoin d’expression qu’à de quelconques automatismes. Chemin peuplé de surprises et de soudains éblouissements. Comme un voyage ; un beau voyage….

Xavier Prévost

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Leonardo Montana donnera un concert solo au Shed de Reims le 5 avril. Au même programme le duo Kassap & Labarrière, pour fêter conjointement la parution de leurs CD respectifs sous le label émouvance

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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:57

Flavio Boltro : " Briga"

Casa éditions 2023


A la recherche du son perdu.

Flavio Boltro (tp), Mauro Battisti (cb), Mattia Barbieri (dms), Jérôme Casalonga (vc, cl, culombi), Malik Berki (electro)


Flavio Boltro est un trompettiste italien du Piemont, rompu à toutes les formes classiques du jazz depuis de nombreuses années (collaborations avec des légendes du jazz comme Cedar Walton, Freddie Hubbard, Pettruciani, Portal etc....).
Mais Flavio Boltro est avant tout un musicien à l'écoute et en recherche permanente.
Son dernier album en est la parfaite illustration tant il nous livre ici une sorte d'OVNI qui se plaît à brouiller les pistes et les formats traditionnels.
Ici c'est le jazz de l'impro qui se marie avec la langue vernaculaire du terroir et avec les sons electros des effets ajoutés.
Une sorte de pont entre générations, entre le local porté fièrement et l'universalité d'une musique transfrontalière.
Porteur d'une forme de modernité très électrique mais aussi de quelque chose ancré dans les traditions locales. Et les deux se rencontrent parfois comme sur Blessa où la voix scandée du territoir se mêle aux sons bruts et au scratching, dans une forme de syncrétisme fascinant.
Et le trait d'union dans tout cela ? C'est la danse. Celle des villages, ouverte à la musique moderne par la magie du jazz.
Et par l'affirmation de Boltro qu'il est un amoureux de la musique populaire. Celle du peuple qui chante.


La continuation du blues.... par d'autres moyens.
Jean-Marc Gelin

https://m.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_l6UWLV9a26AXw_Olz_LnUKW1OkWTA82vg

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29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 17:15

Olivier Lété (guitare basse), Aymeric Avice (trompette, bugle), Toma Gouband (batterie, percussions)

Enregistré en concert à La Dynamo de Banlieues Bleues les 14 février et 19 septembre 2019 & le 14 mars 2022 ; le 17 avril 2019 à L’Espace 93 de Clichy-sous-Bois ; le 15 avril 2022 à L’Odéon de Tremblay en France

Jazzdor Series #15 / l’autre distribution

 

Inspiré par un jeu de l’antiquité grecque (ὀστρακίνδα), fondé sur la rivalité de deux équipes qui jetaient un coquillage (ὄστρακον) bicolore en annonçant la face (jour/nuit) qui devait apparaître. Curieusement ce coquillage et son rôle dans le départ de deux camps rivaux a donné dans notre langue la racine du mot ostracisme…. Pas question d’ostracisme dans cette musique, évidemment, mais plutôt d’un jeu d’improvisation où le hasard trouve sa place, comme berceau de l’invention, du développement, de la digression ou du rebond. La qualité musicale des trois protagonistes nous vaut une sorte de voyage dans l’imprévu, le mystérieux, la sensualité des timbres, la liberté des lignes mélodiques, la prégnance des rythmes. Une véritable expérience d’écoute, très dense, et pour tout dire assez fascinante. Belle aventure !

Xavier Prévost

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En concert le 29 mars à Bobigny, Salle Pablo Neruda, dans le cadre du festival Banlieues Bleues

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À découvrir sur Bandcamp

https://jazzdorseries.bandcamp.com/album/ostrakinda

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