John Hébert, basse, Eric McPherson, batterie. Flagey Studio 4. Bruxelles. 24 novembre 2017. Palmetto Records/ Bertus Distribution.
Reconnaissance bien méritée : Fred Hersch, qui joua dans un club parisien désert voici trois-quatre ans, tient l’affiche de quelques festivals qui comptent cet été : Marciac –dans la salle de l’Astrada, et donc dans des conditions acoustiques « humaines », La Petite Pierre et Ramatuelle. Gageons que le pianiste se montrera à son avantage comme au cours de cette tournée européenne automnale qui le vit remplir deux soirs consécutifs le Sunside de la Rue des Lombards. L’enregistrement réalisé en direct quelques jours plus tard à Bruxelles conforte l’opinion du chroniqueur présent au club parisien. Fred Hersch exprime une joie de jouer qui n’a d’égal que sa complicité avec ses deux comparses rythmiques (John Hébert, basse et Eric McPherson, batterie). Il nous confiait alors (les DNJ du 27 novembre 2017), sa sérénité : « J’ai pas mal d’énergie, un merveilleux groupe depuis maintenant 8-9 ans. Oui, assurément, c’est tout bon pour moi. » Dans de telles conditions de confiance, le pianiste laisse parler ses émotions dans des hommages à John Taylor (Bristol Fog), confrère britannique disparu à l’élégance rare, et Sonny Rollins (Newklypso) avec un clin d’œil aux rythmes des Caraïbes. Wayne Shorter figure aussi au répertoire (Miyako, Black Nile) et bien entendu Monk (We See, Blue Monk) qui clôture chacun des concerts du pianiste. « Même si sa touche et la mienne sont très différentes, je pense, nous disait-il également, que j’honore ses compositions, en faisant passer sa musique par mon filtre personnel » . Voici un filtre qui, à notre humble avis d’amateur, laisse passer l’excellence
Jean-Louis Lemarchand
Fred Hersch .En concert cet été. Juillet : 11, Istanbul ; 14, Rotterdam, North Sea Jazz Festival ; 15, Ronnie Scott’s- Londres ; 18 Vitoria ; 19 Almuñécar. Août : 10 Marciac, 11 Anvers, 13 et 14, La Petite Pierre (Alsace), 16 Oslo ; 18, Ramatuelle, 25, Annecy.
http://www.fredhersch.com/