Noël Akchoté (guitares électrique et acoustique), Mary Halvorson (guitare électrique), Bill Frisell (guitares électriques)
Solo Akchoté : 26-27 novembre 2019
Duo Akchoté - Halvorson : Anvers, 4-5 janvier 2020
Duo Akchoté – Frisell : dans leur domiciles respectifs, août 2020
Ayler Records AYLCD-173-174 / Orkhêstra
https://ayler-records.bandcamp.com/album/loving-highsmith
Un double CD qui rassemble les séances d’enregistrement qui ont fourni la bande originale du film consacré à la romancière américaine Patricia Highsmith par la réalisatrice Eva Vitija.
Le disque 1 rassemble les titres enregistrés avec Mary Halvorson : après un solo de Noël Akchoté, ce sont 12 plages en duo destinées au film (dont un thème de Jim Hall, Careful), et aussi 13 plages issues de la session d’enregistrement avec des standards (What is This Thing Called Love ?, I Remember You, Just Friends….) et des co-compositions de la guitariste et de son partenaire. Dans toutes ces plages, ce sont autant d’échanges complices, de jeux musicaux délicats, inventifs, avec ce qu’il faut de subversions des codes (sur les standards notamment) pour que le duo, et les auditeurs, se sentent chez eux. Épatant !
Le disque 2 regroupe les enregistrements réalisés en compagnie de Bill Frisell. On retrouve le premier titre du CD 1, non plus en solo mais en trio, car Mary Halvorson mêle sa guitare à celle des duettistes, le tout sur un mode assez country, et des notes qui glissent hors du cadre. Puis c’est le duo Akchoté-Frisell, dans un esprit qui fait la part belle au style de l’invité. On y trouve aussi 4 prises alternatives de thèmes choisis dans une autre version pour le film. Et enfin, comme pour le duo avec Mary Halvorson, deux standards (I’m a Fool to Want You, You’ve Changed), et aussi deux mélodies médiévales signées Hildegard von Bingen, ainsi que deux compositions de Noël Akchoté (dont un très beau blues dédié à Sarah Murcia. Et ce second CD se termine par le retour du thème qui inaugurait les deux disques, cette fois en duo Akchoté-Frisell, et dans un esprit encore différent. Pour ce deuxième volume, à nouveau de délicats frissons.
Xavier Prévost