BOBBY WATSON : « Made in america »
Smoke Session recors 2017
Bobby Watson (as), Stephen scott (p), Curtis Lundy (cb), Lewis Nsh (dms)
Bobby Watson n’est pas un tout jeune sorti du nid. Membre des Jazz Messengers d’Art Blakey dans les années 70, l’altiste a toujours su se situer dans la droite lignée de Jackie Mc Lean.
Et ce dernier album qui rend hommage à certaines figures américaines (Sammy Davis, Grant green entre autres) ne dément pas cet heureux penchant. Sur la route de Bobby Watson c’est un vrai bottin mondain du jazz que l’on rencontre : Max Roach, Diane Reeves, Wynton et Brandford Marsalis, George Coleman. ET pourtant le saxophoniste ne fait pas partie des figures bien connues de ce côté-ci de l’Atlantique. Un peu trop old school certainement. Alors même qu’i; fait ce mois-ci les honneurs du célèbre magazine Downbeat qui place cet album dans ses favoris.
Et c’est vrai qu’il donne du plaisir le Bobby, avec ce son tranchant et brillant à la fois. Souple comme un chat. Quelque chose de Kenny Garrett mais en moins lourd. En plus subtil.
Un sens Parkerien de l’improvisation qu’il ballade entre les lignes de la rythmiques dans lesquelles il se promène avec une agilité déconcertante.
C’est pas révolutionnaire. Dans la pure tradition de ce jazz qui grosse classe. Du jazz feel good.
Du jazz qui fait sacrément du bien par où il passe.
Jean-MARC GELIN