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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 17:18

Lee Konitz (saxophone alto), Kenny Wheeler (trompette & bugle), Frank Wunsch (piano), Günnar Plumer (batterie)

Birdland Jazzclub, Neuburg an der Donau (Bavière), 4 décembre 1999

Double Moon DMCHR 77146 / Socadisc

 

Enregistré voici plus de 15 ans, un concert qui n'avait pas été publié parce que, nous dit-on, Lee Konitz se promenait trop sur la scène, parfois loin du micro (comme il en a l'habitude), et que le rendu du mixage laissait le producteur et son équipe perplexes. Les artistes consentirent à rejouer, devant une salle désormais vide, après le concert, pour faire des prises supplémentaires pour un disque. Mais les uns et les autres n'étaient pas satisfaits de cette prestation after hours. Il fallut plus de quinze pour que, finalement, un CD voie le jour, avec les prises du concert remixées, disposées dans un ordre différent, et avec quelques inclusions des prises d'après concert. Le résultat est réjouissant. C'est un groupe sans batterie, dans une esthétique « à la Tristano », avec cette liberté d'évasion par rapport au matériau mélodique et harmonique que Konitz a développée chez le grand Lennie, terrain sur lequel Kenny Wheeler excelle aussi (d'autant qu'il a par ailleurs pratiqué les musiques improvisées les plus radicales). Kenny nous a quittés en 2014, mais Konitz est toujours présent sur la scène du jazz. Le pianiste Frank Wunsch joue de longtemps avec Konitz (avec lequel il a même enregistré en duo), il a aussi étudié avec Friedrich Gulda, avec lequel Kenny Wheeler a joué dans les années 60. Quant au contrebassiste Günnar Plumer, il était au côté du pianiste dans un disque de Lee Konitz en 1990. Bref cette rencontre doit plus aux affinités qu'au hasard, et cela s'entend : liberté d'improvisation, prises de risques sans la moindre frilosité : du jazz, en quelque sorte, dans ce qu'il a de plus délibérément ouvert à tous les possibles.

Xavier Prévost

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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 08:14


Stan Getz (saxophone ténor), Jimmy Rowles (piano, vocal), Buster Williams (basse), Elvin Jones(batterie) et en invités (pour un titre), Jon, Judy et Michele Hendricks et Beverly Getz (vocal).
New York, octobre 1975. Columbia-Sony. Collection Jazzconnoisseur
Voici un grand moment de fraîcheur, symbole de l’atmosphère californienne, même si l’album a été enregistré sur la Côte Est. Sorti initialement en 1977, le disque retrouve les bacs sous un autre format (le cd) mais sous sa présentation originale (design de pochette et texte), ainsi que le veut le principe de cette collection destinée à redonner vie à des chefs d’œuvre des temps passés (une deuxième vague de 25 références vient de paraître). La vraie vedette en est Jimmy Rowles (1918-1996), connu pour ses qualités d’accompagnateur (Billie Holiday, Sarah Vaughan, Carmen McRae…), et auteur d’une pièce maîtresse, The Peacocks, ici présentée avec quelques pépites (Body and Soul, Skylark, Lester Left Town).  Stan Getz se montre toujours aérien et Elvin Jones témoigne d’une délicatesse aux balais qui en dit long sur l’étendue de sa palette sonore. Une autre surprise vient de cette version de The Chess Players, composition de Wayne Shorter, distillée par un quatuor vocal formé de la famille Hendricks (on retrouve Jon au sein du trio LHR dans un autre album de la dite collection, enregistré en 1959 à New York avec le trio d’Ike Isaacs et Harry Edison) et d’une fille de Stan Getz, Beverly.  Dernier argument, le prix, moins de 5 euros, le tarif d’un demi et là, dans le cas de cet album, on peut dire que ce n’est pas de la petite bière !
 Jean-Louis Lemarchand

 

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20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 16:47

Simon Nabatov (piano), Cologne, mai 1995 ; (piano et effets électroniques), Cologne, juin 2013

Leo Records CD LR 780 (Orkhêstra)

 

Une expérience étonnante : rapprocher, par alternance des plages sur le CD, des compositions de Thelonious Monk enregistrées par Simon Nabatov en 1995, et des compositions-improvisations du même Nabatov, avec traitement électronique du son de piano, captées en 2013. L'aventure intrigue, d'abord par le choix des thèmes de Monk : à côté des très connus Epistrophy ou Pannonica, on trouve les plus confidentiels Skippy, Oska T. ou Light Blue. Ensuite par le rapprochement de ces thèmes, joués avec un drive impressionnant par ce pianiste qui sait ce que swinguer veut dire, avec des séquences plus méditatives, dont l'étrangeté s'accentue encore par les traitements électroniques. Au delà de cette différence que l'on pourrait croire radicale se profile une même réalité, celle précisément de l'étrange. Dans les notes du livret le critique canadien Stuart Broomer, lui-même pianiste, évoque Lautréamont et la fameuse « rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie » (Maldoror, chant sixième). Et c'est là bien plus qu'une boutade : une manière de lire, dans la volonté de Simon Nabatov de rapprocher ces deux enregistrements, comme un manifeste d'artiste. Ce qu'il y avait d'étrangement neuf dans ces thèmes de Monk composés à partir des années 40 fait bien écho au désir du pianiste d'aujourd'hui, qui est encore d'explorer l'inouï, fût-ce avec les instruments dont la technologie nous dote. D'ailleurs toutes les plages de 2013 ne font pas forcément assaut de technologie ; le traitement sonore intervient sporadiquement, toujours de façon pertinente, pour nous signifier ce que Mallarmé appelait « Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui » (Poésies, 1887) ; au vers suivant il écrit « Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre » : pour connaître la réponse à cette interrogation, il suffit peut-être d'écouter sur le disque la confrontation entre deux moments aventureux de cette musique, de l'audace de Monk en son temps à cette approche prospective du piano contemporain. Les deux univers se rejoignent dans un certain art de fracturer le temps. Il faut tenter l'écoute, car si l'on plonge dans la musique, l'émoi est au bout du chemin.

Xavier Prévost

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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 16:51

 Si vous suivez le blog des DNJ, vous avez forcément des ami(e)s jazzfans auxquel(le)s faire des cadeaux, ou encore des idées de cadeaux à suggérer à vos proches pour vous-même. Que ce soit pour Noël, ou pour le Nouvel An (la naissance de l'an neuf est moins connotée....), voici deux suggestions fondées sur une écoute.... de jazzfan.

 

 

MILES DAVIS « Freedom Jazz Dance, The Bootleg series vol. 5 »

Miles Davis (trompette), Wayne Shorter (saxophone ténor), Herbie Hancock (piano), Ron Carter (contrebasse), Tony Williams (batterie).

New York, 1966-1968

Columbia Legacy 88985357372 / Sony (3 CD)

 

En 3 CD, les enregistrements destinés à l'album « Miles Smiles », et aussi des titres de « Sorcerer », « Nefertiti » et « Water Babies », avec évidemment les prises éditées, mais surtout les nombreuses autres prises, et tous les dialogues entre Miles, les producteurs, les musiciens.... Et en prime Miles chez lui, au piano, parlant avec Wayne Shorter (peu prolixe !) d'un blues qu'ils élaborent. Certaines des prises inédites valent vraiment le détour. C'est un document pour passionnés, certes, mais un document essentiel, et jouissif !

On trouve tous les détails (en particulier le script des dialogues) sur le site de Pete Losin : http://www.plosin.com/milesAhead/Disco.aspx?id=BootlegFJD

CADEAUX à des JAZZFANS ?  COFFRETS !

MUHAL RICHARD ABRAMS « The Complete Remastered Recordings on Black Saint & Soul Note , Volume 2 »

Muhal Richard Abrams (piano, synthétiseur, voix) et au fil de 9 CD Malachi Favors, George Lewis, Anthony Davis, Leroy Jenkins, Anthony Braxton, Henry Threadgill, Amina Claudine Myers, John Blake, John Purcell, Roscoe Mitchell....

New York et Milan, 1975-1995

CamJazz BXS 1041 / Harmonia Mundi (9 CD)

 

Quatre ans après le volume inaugural (8 CD de l période 1979-1994), la suite des aventures du pianiste-compositeur-activiste de la créativité musicale afro-américaine avec les labels italiens Black Saint et Soul Note. Des disques sous son nom, des duos (avec Amina Claudine Myers, Malachi Favors, Roscoe Mitchell....), des collaborations de sideman (avec George Lewis, Leroy Jenkins), et bien sûr des disques en leader. C'est une occasion supplémentaire (et elle n'est pas inutile, tant l'importance de ce musicien est souvent ignorée) de vérifier comment la créativité la plus audacieuse se conjugue avec le prolongement de la tradition, dans une effervescence qui jamais ne faiblit. En 9 CD, un beau panorama de la Great Black Music durant deux décennies. Pas un coffret de spécialiste : un objet sonore à mettre entre toutes les oreilles mélomanes !

Xavier Prévost

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 09:32

Fred Hersch (piano, John Hébert (contrebasse), Eric McPherson (batterie)

New York, Village Vanguard, 27 mars 2016

Palmetto Records 7 5395721832 4 / Bertus

 

Publié en août dernier, ce disque est désormais distribué en France par Bertus. Après un disque en solo, et un autre en trio dans ce même lieu qu'il désigne comme le « Carnegie Hall du jazz » (c'est beaucoup plus petit mais tout aussi prestigieux !), Fred Hersch a choisi de publier l'essentiel d'une soirée dans le club mythique de la Septième Avenue : tout le premier set, et 2 thèmes captés lors du second. Ce disque est déjà deux fois nommé pour les Grammy Awards 2017, et c'est justice : formidable inspiration, pianisme superlatif, connivence parfaite avec ses fidèles partenaires du trio. On commence avec un standard pas très connu de Richard Rodgers : A Cockeyed Optimist. Puis ce sont des compositions du pianiste, dont une dédiée à Benoît Delbecq, où il fait écho au langage de notre compatriote ; et une autre où Fred Hersch fait exploser le contrepoint par le formidable degré de tension qu'il instaure. Un très beau thème de Kenny Wheeler est l'occasion d'un dialogue rythmique épatant avec ses partenaires ; une version d'anthologie de The Peacocks (de Jimmy Rowles), une reprise des Beatles, For No One, et le tour est joué. Restent, issus de la fin du second set, une reprise de Monk, We See, et un rappel en solo. On aurait aimé être là.... mais ce disque nous console !

Xavier Prévost

 

Fred Hersch jouera en solo à Paris, au Duc des Lombards, les 15 & 16 décembre, à 19h30 et 21h30.

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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 07:28

Alban Darche (saxophone ténor), Samuel Blaser (trombone), Sébastien Boisseau (contrebasse), John Hollenbeck (batterie)

Berlin, juin 2015

Yolk Music J 2068 / L'Autre distribution

 

Deux ans après la publication du premier opus, revoici JASS, composé énigmatique de jazz de stricte obédience, de jazz contemporain, de musique atonale et d'effervescence collective, comme seul le jazz peut en produire. Un composé qui repose sur l'assemblage de très fortes personnalités musicales autant qu'instrumentales. Le saxophoniste et le batteur signent la majorité des titres, mais l'esprit est bien collectif. On serait quelque part entre les quartettes d'Ornette Coleman et les labyrinthes rythmiques du mouvement M'Base. Le très segmenté cohabite avec le lyrisme assumé, les combinaisons harmoniques sophistiquées avec l'expressivité la plus directe. Et comme ce sont quatre solistes hors pairs, le jouage est d'une densité constante. Deux Nantais, un Suisse de Berlin, et un Américain lui aussi Berlinois, c'est un assemblage idéal pour cette musique qui brasse les identités et parcourt les territoires avec virtuosité. On peut chercher à percer le mystère à chaque réécoute, ou choisir de simplement se laisser porter : le bonheur est au bout du chemin.

Xavier Prévost

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Le groupe joue la 8 décembre à Paris (11ème) , Salle Henri Selmer, 18 Rue de la Fontaine au Roii ; puis le 9 à la Jazz Station de Sierre, en Suisse, et le 10 à La Fabrique de Nantes.

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Un avant-ouïr sur le site d'Alban Darche

http://www.albandarche.com/fr/discographie/

http://www.yolkrecords.com/fr/index.php?p=album&id=79

 

 

 

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 10:12

Marion Rampal (voix), Anne Paceo (batterie, voix), Pierre-François Blanchard (claviers, voix)

Invités : Julia Sarr (voix), Sébastien Llado (trombone, voix)

Mignaloux-Beauvoir (Vienne), sans date

e-motive Records EMO 161 / L'Autre distribution

 

Une vraie voix, et un vrai feeling, au service d'un répertoire d'une folle diversité, et d'une originalité certaine. Après un premier disque sous son nom, et des collaborations avec Raphaël Imbert, Perrine Mansuy et Archie Shepp, Marion Rampal nous offre un paysage où les horizons de La Nouvelle-Orléans se confondent avec des effluves de Memphis, l'Anglais avec le Cajun, l'ambiance soul avec un doux mélange de jazz et de pop, et où la chaleur expressive de Bill Withers nous revient en mémoire, dans une incarnation féminine. Un blues de Blind Willie Johnson, hardiment revisité, y côtoie la voix louisianaise d'Alma Barthélémy (enregistrée en 1957), mêlée au chant de Marion Rampal. L'Anglais, le Français et les langues créolisées de la Louisiane se mêlent dans une inspiration unique : Marion Rampal est le creuset de cette fusion culturelle où l'or fondu restitue une pépite, singulière et d'une valeur indiscutable. Comme un chemin à rebours que seule l'authenticité musicale rend possible.

Xavier Prévost

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Marion Rampal se produit le 8 décembre à Paris, au Studio de l'Ermitage, et le 27 janvier au festival Altitude Jazz de Briançon.

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Un avant-ouïr sur Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=js-QeopWpIE

 

 

 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 11:56

 

Jean Philippe Scali (saxophone baryton, clarinette basse),Glenn Ferris (trombone), Frédéric Nardin (piano, orgue, piano électrique), Samuel Hubert (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie)

Meudon, 29-31 janvier 2016

Gaya 029 / Socadisc

Ça commence très fort : groove intense, à la Mingus, sur un rythme monkien faussement claudiquant. Le ton est donné, plein jazz, et du meilleur. Jean-Philippe Scali aime les sons graves, et ce qu'ils portent en eux d'éruptions à effets prolongés. Le titre de l'album, « Low Down », annonce la couleur : doucement et à fond dans l'accentuation rythmique, et l'expressivité. Et la promesse est largement tenue. L'invité, Glenn Ferris, qui fut le professeur du saxophoniste au Conservatoire National Supérieur de Paris, est un Maître du groove, et les jeunes gens qui les accompagnent en connaissent un fameux rayon dans ce registre : faire puissant sans faire lourd, marquer le temps avec un accent prononcé, sans jamais risquer la lourdeur. Des compositions du leader, dont un Reflections qui n'est pas celui de Monk, mais avec un Sisyphe qui respire l'esprit du Grand Thelonious ; deux thèmes de Glenn Ferris, désormais standards du jazz hexagonal, Purge et Refugees ; et pour magnifique conclusion, le Goodbye Pork Pie Hat de Mingus : bref un disque pour ceux qui aiment vraiment un jazz moderne qui reste tout près de ses sources les plus vives.

Xavier Prévost

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Le groupe joue le 6 décembre à Paris au Studio de l'Ermitage

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Un aperçu sur Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=wOr8t3v4EOQ

 

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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 22:36

Pierre de Bethmann (piano, piano électrique, composition), Chloé Cailleton (voix), Stéphane Guillaume (flûte, flûte alto), David El-Malek (saxophone ténor), Sylvain Beuf (saxophone alto), Thomas Savy (clarinette basse), Sylvain Gontard (trompette, bugle), Baptiste Germser (cor), Denis Leloup (trombone), Bastien Stil (tuba), Simon Tailleu (contrebasse), Kar Jannuska (batterie)

Paris, 8-10 juin 2016

Aléa 008 / Socadisc

 

Pierre de Bethmann poursuit l'aventure de son Medium Ensemble, commencée en 2013 lors d'une résidence à L'Apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise. Douze musiciens, douze solistes hors de pairs, au service d'un projet un peu fou : jouer un jazz qui ne se soucie ni de l'air du temps, ni de l'impératif transgressif, ni de la duplication du passé, mais qui souhaite « persister à s'intéresser au swing, au son, à l'harmonie et à la mélodie en assumant ne faire que de la musique, en croyant encore au pouvoir d'émotion de celle-ci ». C'est ainsi que, dans un assez long texte très bien écrit, en forme de manifeste d'artiste, Pierre de Bethmann nous révèle, dans le livret de ce double CD, ce qu'il croit, ce qu'il fait, ce qu'il réussit, pourquoi et avec qui. Il le fait sous son propre label, et il en profite pour rééditer le premier opus de cet orchestre, Medium Ensemble / Volume 1 « Sisyphe », paru au défunt catalogue Plus Loin. De l'artisanat de Grand Art, en quelque sorte, sur une tonalité légèrement mélancolique qui rappelle parfois l'écriture de Carla Bley, avec un savant tissage des voix qui produit, hors de tout académisme, un son neuf, où la voix de Chloé Cailleton, utilisée comme un instrument, apporte une touche inimitable. C'est comme un très beau voyage dans les lointains, une incursion dans le rêve : réussite absolue. L'Académie Charles Cros lui a décerné son Grand Prix Jazz 2106 : ce n'est que justice, car cet ensemble moyen, comme le suggère son intitulé de Medium Ensemble (entre le combo et le big band), est très, très au-dessus de la moyenne !

Xavier Prévost

 

Des extraits en écoute

http://pierredebethmann.fr/audio-player/54

 

L'orchestre jouera le samedi 3 décembre 2016 à 17h30 à Paris, Maison de la Radio, pour un concert « Jazz sur le Vif », puis le 21 janvier 2017 au New Morning, et le 22 avril à Vincennes, au Théâtre Sorano.

 

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 07:23

Tout va monter
Joëlle Léandre-Benoît Delbecq-Carnage The Executioner-
Joëlle Léandre     (contrebasse, voix), Benoît Delbecq (piano, piano préparé, claviers), Carnage « The Executioner » (beatbox, voix, percussions). Enregistré au théâtre Dunois (75013) le 18 février 2013. Nato –L’autre distribution

« Je suis constamment en partance », nous confiait en 2009 Joëlle Léandre. Une constante chez la contrebassiste aujourd’hui encore au moment où ses maisons de disques célèbrent ses 40 ans d’un parcours jamais rectiligne. Inclassable, entre jazz et musique contemporaine, improvisatrice permanente. « Quand tu improvises, tu ne penses à rien. Plus tu as la tête vide, plus l’improvisation est réussie », disait-elle aussi à l’époque. Un dernier exemple en est donné avec cet enregistrement réalisé dans un de ses lieux préférés, le théâtre Dunois, à proximité de la gare d’Austerlitz, voici trois ans. Sur scène, Joëlle Léandre retrouvait un autre as de l’impro, le pianiste Benoît Delbecque, spécialiste du piano préparé, et le beat-boxer etatsunien Carnage « The Executioner », partenaire de la rappeuse Desdamona dans le groupe hip-hop de Minneapolis Ill Chemistry. Une rencontre inédite entre plusieurs mondes où chacun, relève dans le livret de présentation Stéphane Ollivier, « en consentant à se déplacer sur le territoire de l’autre, fit ce trajet hors de soi, sans quoi aucune vie commune n’est possible ». Là est l’esprit, la conviction profonde de Joëlle Léandre qui se manifeste à son zénith sur scène où, comme le remarquait Xavier Prévost, témoin de son concert en duo au récent festival de Nevers le 8 novembre, « la force d'expression passe la rampe ». Vous l’avez compris, il ne faut pas manquer ce corps à corps de Joëlle Léandre avec sa contrebasse.
Jean-Louis Lemarchand

Joëlle Léandre sera en concert le 28 novembre à l’Eglise St Eustache (75001) à 20 h30 avec « 40 ans de tribulations » à l’initiative de trois labels (Fou Records, Nato, RogueArt) en compagnie de Christiane Bopp, Mat Maneri et Maggie Nicols. Places en prévente sur le site web.roguart.com

 

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