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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 06:04

 

Du jazz dans la capitale albanaise? Avec une population de huit cent mille habitants, Tirana est le cœur de vie du pays ainsi qu'une capitale très vivante de nuit comme de jours, à l'image de villes comme Barcelone ou Istanbul. Le quartier "Le Blloku", à dix minutes de la place principale Skanderbeg qui ne brille pas vraiment par son architecture était autrefois réservée aux apparatchiks du partie communiste soviétique. Aujourd’hui, les fêtard se le sont appropriés et Le Blloku fourmille de lieux de vie très animés: bars, discothèques, restaurants et … le Rei Jazz Club ( St. Abdyl Frasheri, Vesa Center. Tel: +355 4 2278887) au Vesa Center – centre commercial à l'albanaise qui réunit seulement quelques magasins – qui organise tous les ans le « Vesa Jazz Festival ». Ce club, ouvert en décembre 2008, a déjà accueilli Hal Singer, Freddy Cole, Jamie Davis, Larry Franco. Le lieu est superbe et moderne, tout en noir et blanc, avec une très belle scène et des tables espacées entre elles pour recevoir le public. Volutes de fumées – on fume encore dans les lieux publics en Albanie – alcools forts et deux concerts, le week end, attendent un public probablement rare. Le lieu ne programme pas de concerts en semaine – sauf exception – et ce n’est donc pas étonnant de voir le lieu totalement vide. En revanche, le club propose des soirées latin-jazz et danses qui semblent attirer le tout Tirana.

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Le groupe de Einar Nelku (voc, elg) 

Sur le boulevard Deshmoret e Kombit, l'hôtel Rogner Europapark (Tel. +355 (4) 2235035 · info@tirana.rogner.com) propose du jazz tous les jeudis soirs, le plus souvent un trio. Ce jeudi 29 avril, ce ne sera pas un trio mais un quintet et pas du tout du jazz, mais plutôt un bon gros groupe de blues et chansons rock avec comme chanteur Einar Nelku, à l'accent albano-texan, et un assez bon guitariste de blues en la personne de Sokol Shehu, un peu la star de Tirana du moment côté guitare. On peut dire que le groupe attire les « local businessmen » (je vous laisse deviner la signification cachée) comme on les appelle sur place, accompagnés de leurs voitures et lunettes noires.

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Le guitariste Sokol Shehu

Enfin, le Jazz clubs Take Five est le deuxième lieu destiné au jazz avec une programation plus régulière que le Rei. Malheureusement, le manque de temps et de chance ne nous ont pas permis d’y jeter une oreille … personne n’a sur nous indiquer la rue Themistokli Gjërmenji... arrgh!

 

Jérôme Gransac

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 06:00

( Courte ) histoire d’un label : EMOUVANCE
Structure de production et label de musiques vivantes


Emouvance, label singulier né en 1994 de la volonté d’un musicien actif et engagé, Claude Tchamitchian,  soutenue par une directrice de collection infatigable Françoise Bastianelli, continue sa production annuelle avec acharnement en suivant une ligne éditoriale très cohérente. Peu d’albums à ce jour, une trentaine de références, deux ou trois parutions par ans seulement, on est loin de la fièvre actuelle de certains labels. Par contre, il s’agit d’ un travail soutenu, conscient, d’accompagnement des musiciens pour leur permettre de réaliser leur vision de la musique, sans s’attacher particulièrement au style, au genre, ou même à l’esthétique . Ce dont il est question, c’est bien plutôt la force, la profondeur, l’originalité et le caractère unique de la voix que porte chaque musicien . » Emouvance aime les collaborations qui s’inscrivent dans la durée. Au fil des années s’est ainsi constituée une communauté de pensée, une famille artistique. Tel est le cas, par exemple, de Lousadzak, aventure commencée en 1993 en septet, développée en 1998 avec le Grand Lousadzak puis en 2001 avec l’Acoustic Lousadzak, et qui se poursuit depuis 2005 avec le New Lousadzak.
Des musiciens comme Raymond Boni, Daunik Lazro, Stephan Oliva sont devenus des compagnons de route  de cette famille nouvelle réunis par ces affinités sélectives.
 Illustrant  cette approche, le catalogue d’émouvance  comporte un choix de  musiques plus ou moins improvisées, même parfois très écrites. Tous les instruments ont leur place au sein de cette collection : piano, contrebasse, saxophone, batterie,  plus ou moins grandes formation. Des instruments « classiques »pour nous Occidentaux  mais aussi  des instruments d’origine non-européenne : le zarb de Keyvan Chemirani, le kamantcha de Gaguik Mouradian…

 

 

Sophie Chambon

 

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 06:17
Cover_boitier_cristal_cd_CBQ_2009.jpg Par Stéphane Carini.

En un parcours patient mais en franchissant une étape importante, Cecilia BERTOLINI se produisait récemment au Sunside (31.01.2010), à la tête d’un quartet dont le composition semble désormais stabilisée : le sensible Nico Morelli au piano, Gilda Boclé à la contrebasse, arrivé depuis peu mais dont l’expérience, l’ouverture musicale et la solidité rythmique sont une caution précieuse, et Thierry Tardieu à la batterie dont on a notamment pu remarquer le talent au sein du trio du pianiste Alexis Tcholakian.

Cecilia BERTOLINI n’est pas l’une de ces chanteuses italo-américaines qui investissent le champ du jazz mainstream / bebop ; elle n’est pas non plus l’une de ces nombreuses « lolita singers » dont le public ne sait plus trop bien pourquoi il vient l’écouter : une juvénilité en voix, habilement promue, ou un filet de voix plus ou moins singulier sous des apparats qui le séduisent. Dans un monde plus sûr de lui, et donc plus joyeusement cruel, la planète des chanteuses de jazz (ou étiquetées comme telles) serait beaucoup plus dépeuplée ! Le modeste auteur de ces lignes a, lui, ses valeurs sûres : des intouchables (Ella, Anita O’Day, Dinah Washington, Nancy Wilson), des aventurières (de Tina Turner à Claudia Solal), une sœur voyageuse et prestidigitatrice (Laura Littardi).

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 07:46
 Par Stéphane Carini

anitaoday.jpg 

 

Les chroniqueurs de jazz, qui adorent – et c’est normal – se procurer les secrets de fabrique (et de coulisses) de leur musique préférée n’expliquent quasiment jamais comment ils écrivent leurs textes (est-ce d’ailleurs l’une de leurs préoccupations majeures ?). Même si ce n’est pas sa visée première, le présent article tente de rompre avec cette habitude : outre le lien très clair qu’il établit entre son sujet et une période de la propre vie de l’auteur, ses convictions personnelles aussi, précisons qu’il a été écrit le dimanche 1er novembre 2009 en un quart d’heure environ, après le deuxième visionnage du volume de la collection « Jazz Icons » consacré à Anita O’Day (chroniqué à part dans les DNJ), à la brasserie « Le Carrefour », à l’angle de l’avenue Secrétan (19ème), sur une nappe en papier juste après déjeuner vers 15H30…Le texte a été rédigé d’un jet et dans le désordre, ce pourquoi il est truffé jusque dans son titre de quelques chiffres qui dévoilent la succession des paragraphes et des  thèmes qui ont scandé sa graphie.



(3) J’aime tout d’Anita. Le galbe de ses mollets, le magnétisme de son visage, l’orbe de sa bouche qui découvre ses dents supérieures trop en avant, sa démarche sur scène, qu’elle se plante face au micro, jambes écartées, buste splendidement rejeté en arrière ou qu’elle esquisse un pas de danse (son premier métier) toujours imparablement juste de sensualité, ses bracelets, ses bras nus ou à l’inverse gantés (jusqu’au poignet ou encore au-delà du coude, trop usé), qui miment chinoisement le phrasé ; (1) son exubérante versatilité vestimentaire – qui ne dit qu’une chose : la constante rigueur de son élégance pour affirmer non l’apparence du corps mais sa signature essentielle : sa voix – et sans doute aussi sa volonté de vivre son judicieux caprice du moment. 


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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 07:27
A voir absolument sur le blog de François Olislaeger ses dessins sur le dernier spectacle de Zorn à la Villette autour du cantique des cantiques



Voir le site de François Olislaeger


Diplômé de l'école Emile Cohl, François Olislaeger a travaillé pendant longtemps dans la presse, comme pour Les Inrocks, le Monde et Libération. Il réalise aussi des reportages dessinés. En 2005, il s'associe avec Pauline Fonderla, une scénariste, avec qui il crée 'Echoes Land'. Légère, simple, cette bande dessinée est à la fois humoristique est caustique. En 2006, il prend pour partenaire Pierre Cattan et crée 'Un autre monde possible', publié chez Hachette.




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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 08:16

 

JVC vient d'annoncer sa décision d'abandonner son mécenat avec les festival de jazz eponyme de new York, Paris, Nice et La Haye.

Mais pas de danger pour autant pour la suite de ces évènements puisque c'est CareFusion, du groupe d'équipement médical Care Health qui va prendre le relais

Care Fusion Jazz Festival Paris se déroulera du 16 au 24 octobre 2009 dans 11 lieux parisiens, du New Morning à la Maroquinerie en passant par le Grand Rex.



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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 22:53



Laissez-vous embarquer !

 

3 musiciens talentueux, une chanteuse lumineuse, servis par des compositions originales pour illustrer un choix des plus belles poésies françaises. Une mise en scène délicate qui nous entraîne dans de vieux cabarets autour du monde...

 

Un spectacle d'une grande fraîcheur à ne pas manquer !

 

Il est conseillé de réserver. La jolie mais la petite cave voutée se remplit très vite !..."

Rina Konfino

 

laissez traîner vos oreilles sur myspace

 

 

Théâtre des Déchargeurs


3, rue des déchargeurs 75001 Paris
01 42 36 00 02

Métro 1 Châtelet, Métro 4 Châtelet, Métro 7 Châtelet, Métro 11 Châtelet, Métro 14 Châtelet, Rer A Châtelet - Les Halles, Rer B Châtelet - Les Halles, Rer D Châtelet - Les Halles, Bus 21 , Bus 72 , Bus 74 , Bus 38 , Bus 47

Programmation
Du 28 août 2009 au 23 octobre 2009 à à 21h45.


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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 10:47

Rashied Ali (01/07/1935 - 14/08/2009)



Rashied Ali vient de s'éteindre à New-York à l'âge de 74 ans.  Il était une sorte de héros. Comment en effet pouvait il, en dépit des comparatifs inévitables prendre son existence, sa part dans l'histoire du Jazz aux côtés de John Coltrane au lieu et place de l'immense Elvin Jones ? C'est qu'il fallait en avoir, si l'on peut dire, pour prendre la succession du maître des forges. Une immense confiance en soi ou une sacrée dose d'insconsience. C'est après un premier essai avorté qu'il alla en effet jusqu'à se mesurer à Elvin dans cet album, MEDITATIONS où ils jouent ensemble, se partageant ansi les deux pistes (Elvin à droite et Ali à gauche).
Voilà de quoi vous forger un caractère en acier trempé.



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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 21:03
Communiqué

Le jeudi 2 juillet 2009 nous apprenions brutalement que le solde de la subvention de fonctionnement du Conseil général de Seine-Saint-Denis allouée à notre association était amputé de 25.000 €, soit une baisse de plus de 19%. À celle-ci se cumule la baisse de la subvention municipale de 7.000 €. En début d’année, la ville de Montreuil nous avait annoncé une diminution de 15.000 €, ramenée fin juin à une hauteur de 7.000 €.
C’est donc 32.000 € qui nous ont été retirés pour 2009.

Ces baisses de financement nous contraignent à annuler dans son intégralité la saison d’automne: concerts, projections vidéo et exposition. Le maintien même a minima d’une programmation nous entraînerait dans un déficit budgétaire que nous ne pouvons pas nous permettre.

Nous nous interrogeons sur le choix et les modalités de la décision du Conseil général et ignorons à ce jour sur quels diagnostics et analyses elle se base. Nous déplorons également l’excessif retard de cette décision.

Les façons de faire du Conseil général laissent à penser qu’il opte de façon délibérée pour une politique de fragilisation de l’association avec pour conséquence une asphyxie progressive mettant en danger l’avenir des Instants Chavirés. Comment envisager une programmation en 2010 dans ces conditions ?

«Il faut mettre l’art là où il est indispensable, c’est-à-dire partout»
Claude Lévêque, plasticien.

Nous affirmons qu’un lieu culturel intermédiaire comme les Instants Chavirés est un outil de complémentarité aux institutions : il contribue à la diversité de la proposition culturelle et joue un rôle fondamental dans l’accompagnement de l’émergence artistique depuis 18 ans. Y a-t-il encore une volonté politique de pérenniser dans le département de Seine-Saint-Denis et sur la ville de Montreuil, un lieu de diffusion et de production de renommée internationale axé sur la création contemporaine, aussi modeste soit-il ?

Nous demandons la mise en place d’une table ronde avec l’ensemble de nos interlocuteurs institutionnels pour assainir une relation partenariale déliquescente. Il est primordial de redéfinir ensemble les cadres financiers, au regard de la singularité de notre engagement artistique et de notre spécificité géographique et structurelle.

Nous vous invitons à signer la pétition en ligne (http://instants.mollo.fr), et à nous envoyer un courrier à l’attention de M. le Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone et/ou de Mme la Maire de Montreuil, Dominique Voynet, afin de leur signifier ce que représentent les Instants Chavirés dans le paysage culturel français et international, et exprimer votre attachement à la pérennité de ce projet.

Vous pouvez nous les adresser par email à l’adresse : soutiens[at]instantschavires.com, ou par courrier aux Instants Chavirés, 7 Rue Richard Lenoir 93100 Montreuil, nous ferons suivre aux intéressés.


Association Muzziques – les Instants Chavirés
http://www.instantschavires.com/
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 11:39

Le saxophoniste américian Charlie Mariano est décédé hier, 16 juin 2009 à Cologne où il vivait, à l'age de 85 ans.
Il aura joué avec les plus grands comme Charles Mingus, Stan Kenton, avec de grands artistes européens comme Philip Catherine et Eberhard Weber ainsi que des musiciens liés à la musique traditionnelle comme Rabih Abou-Khalil et des musiciens indiens.
C'est dire l'ouverture d'esprit dont faisait preuve le musicien.
Ces dernières années, on l'entendait souvent avec le trio franco-suisse
Cholet-Känzig-Papaux.

A l'annonce de la nouvelle, Lionel Eskenazi des dnj a réagi d'une manière qui résume bien ce qu'on aimait chez Mariano:
"C'est la perte d'un grand saxophoniste à la sonorité unique !
On avait tendance à le croire immortel, tant il avait l'air en forme.
Bad and sad day."


 


Notre dernière chronique d'un album de Charlie Mariano enregistré avec le pianiste Jean-Christophe Cholet

CHARLIE MARIANO : «  Silver Blue »

 

Enja 2007



Un jour que la baronne de Koenigswarter lui demandait quel serait son vœu le plus cher, Mariano dit «  je voudrais avoir le cœur et  la technique de Parker… Mais la technique de Parker, on s’en fiche, non ? Si j’avais le cœur de Bird ça suffirait ! ». Et l’on sait que pendant longtemps Charlie Mariano courut avec son sax alto sur les traces de Bird. On se souvient encore de ses envolées d’oiseau chez Kenton ou dans l’orchestre de Shelly Manne. On se souvient aussi du temps où avec sa femme, la remarquable pianiste et émule de Bud Powell, Toshiko Akioshi, ils pouvaient enflammer les scènes du post-bop. Pourtant Mariano au fil des ans a fait bien d’autres choses et finalement était un peu tombé dans l’oubli ces dernières années. On doit aujourd’hui au trio du pianiste Suisse, Jean Christophe Cholet cette belle idée d’offrir à Charlie Mariano cette occasion de refaire surface dans un très beau moment de pure nostalgie qui s’offre alors à nous. Avec l’âge, Mariano s’est approché de cette vérité qui n’existe finalement qu’en étant parfaitement soi même. Longtemps adepte de la musique indienne et de la pratique du nagasvaram, instrument sur lequel il savait délivrer un message mystique, Mariano parvient en peu de mots musicaux à insuffler un supplément d’âme aux thèmes les plus simples. Et c’est justement avec cette part d’âme en plus que Mariano revisite les standards. Avec ces phrases un peu traînantes et malheureusement pas toujours juste mais si belles, Mariano livre un moment magnifique de nostalgie douce. L’homme ne court plus après le temps et encore moins après le tempo. N’enchaîne plus en virtuose les triples croches lancées à toute allure. Non Mariano est juste parvenu à cette part de sincérité intime et même s’il lui arrive parfois de jouer un peu « en dehors », il y a chez lui cette façon de faire chanter, de faire pleurer la note lancinante qui n’appartient qu’aux grands. Qui n’appartient qu’à ceux pour qui, jouer des thèmes aussi connus que Prelude to a kiss, My Funny Valentine ou Black orpheus est une façon de dire bien plus que les seules notes qu’ils jouent. Les puristes feront la moue. Ils n’entendront pas ici un grand saxophoniste. Ils entendront juste un sage enfin débarrassé de tout le superflu. Charlie Mariano a peut être trouvé le cœur de Charlie Parker, peut être pas. Mais c’est avec une beauté fragile qu’ici, il nous livre le sien.

Jean-Marc Gelin

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