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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 20:59

Mélodies en Noir & Blanc
Aldo Romano (compositions, batterie, chant), Dino Rubino, piano, Michel Benita, contrebasse. Le Triton du 15 au 24 mai 2017.
Le Triton/L’Autre Distribution. Sortie le 22 septembre.


Avant-gardiste dans son précédent album « Liberi Sumus », Aldo Romano s’affiche nostalgique dans « Mélodies en Noir & Blanc ». Un titre qui traduit bien cette époque du Paris des années 50 que découvrit le jeune Aldo tout juste arrivé de son Italie natale. Fidèle à ses racines, Aldo Romano, qui a conservé sa nationalité d’origine, se plaît à reprendre quelques-unes des compositions qui ont assuré sa réputation de mélodiste, parmi ses collègues de la planète jazz  mais aussi dans le milieu de la chanson (il composa pour Claude Nougaro entre autres). Il a toujours chevillé au corps cet amour de la chanson et des mélodies qui vous restent dans l’oreille bien longtemps après que le CD ait retrouvé sa place dans la discothèque. On se laisse bercer par ces neuf courtes pièces, la plus longue Dreams and Waters atteignant seulement 5 min 31. Pour ce voyage dans son passé, Aldo Romano a invité un vieux complice du groupe Palatino, le contrebassiste Michel Benita : leur entente s’entend, il serait inutile d’épiloguer. En revanche, la surprise vient du troisième larron, le pianiste Dino Rubino. »Son toucher est magnifique, son lyrisme sans emphase nous bouleverse », s’émerveille Aldo qui ne cesse de découvrir et soutenir la carrière de ses frères transalpins. Natif de Biancavilla, commune sicilienne proche de Catane, Dino Rubino a déjà enregistré plusieurs albums et se produit notamment en duo avec le trompettiste sarde Paolo Fresu, un autre membre de la « communauté musicale » d’Aldo. Album recommandé « Mélodies en Noir & Blanc » offre en bonus une des plus belles chansons des 50 dernières années, « Il voyage en solitaire » de Gérard Manset. Aldo Romano n’a pas pu résister au plaisir de donner sa version vocale de ce titre de 1975. « J’ai toujours admiré, nous confiait-il en 2006, les chanteurs qui savent avec une seule chanson nous faire entrer dans leur monde ». Nul n’obligera Aldo à se taire.
Jean-Louis Lemarchand

 

 

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