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27 janvier 2025 1 27 /01 /janvier /2025 10:35

Alex KOO : « Blame it on my chromosome »

Werf records

Alex Koo (p), Dré Pallemaerts (dms), Lennart Heyndels (cb) + Ambrose Akinmusire (tp sur plusieurs titres)

 

Derrière ce titre un peu énigmatique ( qui fait référence au célèbre standard « Blame it on my youth ») se cache un non moins énigmatique pianiste puisque Alex Koo, il faut bien le reconnaître est relativement peu connu sous nos contrées.

Atypique déjà dans son environnement familial puisque Alex Koo est le fils d’un missionnaire belge envoyé au Japon dans les années 70 et d’une mère militante activiste pour la Paix. En faire pour autant un artiste inclassable serait abuser du langage et des concepts puisque, lorsque l’on écoute cet album qui paraît ces jours-ci, c’est profondément un album de jazz, avec ses idiomes et son identité qui nous est révélé. Le jeune pianiste ne renie pas qu’il a été élevé dans un environnement très jazzy. Et d’ailleurs, de très grands noms de cette musique se sont déjà penchés sur lui comme Kenny Werner, Brad Meldhau ou Kurt Elling. Excusez du peu. A noter aussi que son album, Applebluesgreen  ( sous le nom d’Alex Koo Derudder) avec Mark Turner et Ralph Alessi avait été classé parmi les  meilleurs albums  de l’année par le magazine Downbeat. Re-excusez du peu !

« Blame it on my vhromosome » respire le jazz déjà par ses compositions à la fois brillantes d’intelligence et emballantes par la fluidité des harmonies et de leurs progressions. L’album c’est aussi une réussite d’un magnifique trio à la rythmique de haut vol. Dré Palleamaerts, on le connaît très bien sous nos contrées et son drive est irrésistible. On connaît moins le contrebassiste Lennart Heyndels qui nous a franchement bluffé sur cet album par la force tranquille qu’il dégage. Mais, à tout seigneur tout honneur, toute la lumière revient sur le pianiste Alex Koo qui est ici une véritable découverte. L’école Brad Meldhau n’est pas loin. Ca sent le jazz à plein nez.  Les harmonies sonnent en clair-osbcur avec quelques rappels à une pop façon Radiohead. Ca va chercher dans des formes un peu labyrinthiques mais toujours avec la grâce de l’élégance.

Et lorsqu’un invité de la dimension du trompettiste d’Oakland, Ambrose Akinmusire vient apporter sa pierre à l’édifice, cela touche au grand art. La force qu’apporte Ambrose Akinmusire et l’expressivité qui va avec, confirme si besoin en était qu’il est bien l’un des plus grand trompettiste actuel. 

Au final un album totalement séduisant qui permet d’entrer dans l’univers d’un pianiste prometteur. A suivre….

Jean-Marc Gelin

Alex Koo Trio | live @ Flagey | feat. Jean-Paul Estiévenart

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