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18 septembre 2025 4 18 /09 /septembre /2025 08:53
Théo Girard &  MOBKE   La rivière coulera sans effort

 

THÉO GIRARD & MOBKE  LA RIVIÈRE COULERA SANS EFFORT 

Sortie 19 Septembre 2025 

Concert Jeudi 6 Novembre au Studio de l'Ermitage.

Sophia Domancich (piano) Nick Lyons (sax alto) Lesley Mok (batterie) Théo Girard (contrebassse)

THEO GIRARD MOBKE | DISCOBOLE

Quatrième album du contrebassiste mais premier avec ce quartet franco-américain MOBKE (MOntreuil / BrooKlyn / Ensemble) tel nous arrive  la Rivière coulera sans effort» que l’on découvre avec un vif intérêt dès le lancinant et hypnotique premier titre « La chose ». Intrigant et terriblement attachant. Un univers poétique que le titre de l’album ne dément pas. Une musique fluide qui coule sans effort mais non sans effet car elle est loin d’être lisse. Une alchimie qui s’installe très vite avant que la machine ne s’emballe, que le son prenne peu à peu son envol et tout l’espace, porté par des improvisations furieuses et fiévreuses. Dans certains moments privilégiés, c'est ce qui advient quand la musique écrite se confond avec l’improvisation. Le quartet s’épanouit dans le jeu collectif que la dynamique d’un jeu ouvert à tous les « accidents » autorise... faisant jaillir des climats aussi captivants qu’énigmatiques.

Quatre voix singulières, chacune que l’on pense identifier dans son univers propre-alors que l’on n’est pas au bout de ses surprises, dont aucune ne semble prédominante dans un échange que seule décèle une écoute  attentive. À la contrebasse et à la direction artistique, Théo Girard - fondateur de Discobole I Compagnie & Label a collaboré à des projets aussi éclectiques que Bratsch, accompagné la pianiste Macha Gharibian, Le Bruit du [sign], ou Sibiel. Après la sortie de son premier album 30YearsFrom en 2019, il a écrit pour grand ensemble avec Pensées Rotatives.

Théo Girard est sans nul doute revenu de New York avec chevillé au corps la pulsation américaine, possédé par cette énergie brute, sourde, intense. Avec lui, la batteuse américaine d’origine chinoise Lesley Mok et le saxophoniste new-yorkais Nick Lyons. Sans oublier de ce côté-ci de l’Atlantique la pianiste française Sophia Domancich que l’on ne présente plus, exploratrice aux multiples projets qui se déchaîne sur « On se lève, on se casse » (Référence aux paroles de la comédienne Adèle Haenel aux Césars?).

Emballements brusques, moments de suspens frémissants, équilibre parfait des voix. Piaillement du sax au son autant crissant que prenant sur des fragments rèches et répétitifs, piano percussif obstinément, charnel quand il le faut, aux notes perlées égrénées presque tendrement. La contrebasse très active dont le chant puissant à l’archet peut soudain engager une course poursuite avec le temps… devenir basse obstinée fournissant une assise stable aux autres voix, intelligence d’une batteuse coloriste aux percussions libres, aussi subtile qu’effrénée dans les rythmes les plus accidentés. Plutôt inclassable dans la catégorie post quelque chose après l’incontournable « post moderne » de la fin du XXème… cette musique est néanmoins forte d’une cohérence qui lui donne son ossature. Un enregistrement qui sonne comme un live, c’est dire! Une rencontre franco-américaine qui fera date, n’en doutons pas, tant cette alliance plutôt inattendue fait des étincelles.

Sophie Chambon

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