Overblog Tous les blogs Top blogs Musique & Divertissements Tous les blogs Musique & Divertissements
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 10:43

Sakina Abdou (saxophone, flûte), Raymond Boni (guitare)

Lille, 21-23 décembre 2020

Circum-Disc CIDI 2203

https://www.circum-disc.com/abdou-boni-sources/

 

Pour l’auditeur de musique improvisée que je suis, c’est comme un retour aux sources, qui fait écho à d’anciens émois musicaux éprouvés chaque fois que la rencontre est féconde. L’improvisation libre est un exercice périlleux, et il arrive (cela m’est arrivée récemment) que l’on assiste à des concerts peu convaincants. Mais avec ce duo, qui avait émergé pour l’émission d’Anne Montaron, ‘À l’improviste’, sur France Musique, et se poursuit avec ce disque, la communication s’établit dès les premiers instants, et la musique surgit, sans souci d’étiquette, de catégorie, de style, ou d’obédience. S’ils n’appartiennent pas à la même génération, la musicienne et le musicien ont manifestement en commun la maîtrise de leurs outils (instruments, mémoire, goût du risque) et la faculté de faire naître la beauté de la musique en osant le saut dans l’inconnu. Il devient de plus en plus difficile, à propos d’art en général, et de musique en particulier, d’oser parler d’inouï (surtout depuis que c’est devenu une marque commerciale pour une entreprise ferroviaire et néanmoins publique….). Et pourtant j’oserai l’adjectif. Ce disque m’a transporté vers un horizon neuf, un plaisir d’écoute qui, même s’il doit beaucoup à la somme (aujourd’hui assez considérable) des musiques (toutes sortes de musiques) que j’ai écoutées, m’a entraîné vers la fraîcheur d’une aube nouvelle, vers un horizon inexploré, franchissant une fois encore ce que le poète et peintre Bruno Capacci appelait Le balustrade du possible. Ce disque est une expérience musicale unique : on se précipite !

Xavier Prévost

.

Un avant-ouïr sur Youtube

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2022 1 17 /10 /octobre /2022 14:07

Christophe Monniot (saxophones sopranino, alto & baryton), Marc Ducret (guitares)

Lanmeur (Finistère), avril 2022

Jazzdor Series 13 / l’autre distribution

 

Deux irréductibles de la liberté et de l’audace, et deux musiciens qui se sont croisés dans leurs projets respectifs (Monio Mania, Métatonal….). En choisissant de constituer ensemble ce duo, et d’en composer les contours comme ils écrivent, improvisent et arrangent la musique, il était prévisible qu’ils nous entraîneraient loin : loin de nos bases, loin de nos réflexes d’écoute, loin de cette faculté prospective que nous avons tous, et qui nous pousse à attendre au fond ce que nous avons déjà perçu, éprouvé, aimé en écoutant tel musicien, en lisant tel écrivain, en découvrant tel film d’un cinéaste que nous aimons. Dès la première plage, ils passent d’un unisson funambule à un éclat de rock saturé, puis reviennent à des sons plus soyeux, avant de replonger dans des rythmes fracturés. C’est comme un collage, mais très composé, plein de références, de surprises, de pirouettes et d’idées, jetées à la volée et rattrapées en virtuoses, jusqu’à une coda apaisée…. en attendant le prochain éclat ! Et l’on file ainsi, de titre en titre, d’un simulacre de relecture sauvagement cubiste du Dernier Tango à Paris à des nostalgies orientales totalement resongées, en passant par des contrepoints lunaires, ou des impromptus façon pop dynamitée. Avec aussi une pièce du compositeur Michel Petrossian écrite pour eux. C’est totalement jouissif, assez déjantée, très inspiré, mené de part et d’autre avec ce mélange de maîtrise et d’abandon qui fait le Grand Art. Et je ne suis pas certain d’avoir le talent qu’il faut pour rendre compte de la totalité de ces événements musicaux qui m’ont ravi. Alors faites comme moi, plongez-vous dans ce maelström…. que j’avais trouvé génial, en concert au début de l’été dernier aux Rencontres d’Archipel en Charente, et encore maintenant à l’écoute de ce disque !

Xavier Prévost

.

Le duo est en concert le 19 octobre à 18h à la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg, puis le 22 octobre en soirée au Comptoir de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne)

.

Un avant-ouïr sur Youtube

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2022 5 14 /10 /octobre /2022 18:23

Bo Van Der Werf (saxophone baryton, électronique), Jozef Dumoulin (piano électrique, claviers, électronique)

Bruxelles, juin 2021

PeeWee! PW 1009 /Socadisc /https://peeweelabel.com/fr/albums/36

 

Une aventure musicale, assurément. Une rencontre singulière entre deux musiciens qui se sont souvent côtoyés dans une foule de groupes. Et ici le désir, assumé, de faire un saut dans l’inconnu. Ce qu’ils connaissent l’un de l’autre se trouve remis en jeu, dans ce projet presque insensé. En rejouant des musiques de l’un ou de l’autre, transfigurées par le contexte de ce duo bercé d’électronique ; en construisant un mystère qui va se fondre dans un chœur de moines tibétains ; en effleurant quelques mesure d’un trio à cordes ; ou en insérant dans un hommage à Martin Luther King une berceuse ukrainienne, les deux solistes nous entraînent dans l’inouï, et parfois nous ressentons que notre surprise à l’écoute n’a d’égale que la surprise qu’ils ont ressentie en inventant, dans la magie de l’instant, cet objet musical fascinant. Le traitement électronique du sax baryton, par un dispositif dont je n’indique pas la nom commercial (pas plus que je n’indique la marque du piano électrique….), dans son dialogue avec les sons traités des claviers, nous transporte dans un ailleurs qui nous dépayse (et nous enchante). Parfois on tourne (mais de très loin!) autour d’un standard. Dans le livret un beau texte de Nicole Caligaris, sans livrer les clés du mystère, nous ouvre des portes d’écoute et d’émois. Cette musique gardera sa part de d’indicible, et c’est cela qui la rend fascinante. Et pourtant elle peut nous toucher dans l’immédiateté de sa sonorité, de ses constructions labyrinthiques, de ces moments d’équilibres vertigineux qui se résolvent chaque fois dans un nouvel étonnement. Du Grand Art.

Xavier Prévost

.

Des avant-ouïr sur Youtube

https://peeweelabel.com/fr/videos/50

https://peeweelabel.com/fr/videos/49

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2022 5 14 /10 /octobre /2022 10:24

 

Matthieu Donarier (saxophone ténor, clarinette), Ève Risser (piano, piano préparé), Karsten Hochapfel (violoncelle), Toma Gouband (batterie)

Budapest, 6-8 août 2021

BMC CD 304 /Socadisc

 

Le premier volet sur disque d’un travail singulier déjà mené sur scène depuis plusieurs années avec ce groupe, accueillant en concert d’autres musiciens (Samuel Blaser, Gilles Coronado, Christophe Lavergne, Antoni-Tri Hoang….). C’est, selon l’artiste, «une fiction autour de la musique et du vivant sous toutes ses formes». Vaste perspective qui permet toutes les libertés créatives et nous dispense de la rituelle ‘musique à programme’, où chaque fragment est supposé évoquer un élément du projet. Si l’inspiration est bien l’ensemble des paysages et des êtres qui font notre environnement, c’est la musique qui mène la danse. Lyrique, raffinée, parfois presque sérielle, souvent aussi nourrie de cette irrépressible pulsation qui anime ce que nous continuons d’appeler le jazz. Jazz de chambre si l‘on veut, assurément contemporain, mais toujours au plus près de ce lyrisme qui forgea aussi bien la musique dite savante de la fin du 19ème siècle que la seconde école de Vienne, et que bien des musiques surgies de la naissance du vingtième siècle, en Europe et ailleurs. La clarinette, dans un accès de douce mélancolie, fait écho aux pizzicati du violoncelle, puis le piano entre dans la danse, soutenu par les éléments de la batterie. Un festival de timbres qui font symphonie. Et l’aventure se déploie, thème après thème, avec cette sonorité diaphane de saxophone ténor, entre mystère et soudains éclats de liberté, jusqu’au terme de l’aventure. Profond, ambitieux, mais aussi directement jouissif, car cette musique est d’une humanité palpable, d’une sensualité à fleur de peau. Magnifique !

Xavier Prévost

.

Un avant-ouïr sur Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=eqnFzQUxfW8

Des infos

http://wanbliprod.com/artistes/le-bestiaire-de-russell-twang/

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 17:30

David Chevallier (guitare, ordinateur), Laurent Blondiau (trompette), Sébastien Boisseau (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie)

Sarzeau (Morbihan), février2022

Yolk Records J 2090 / l’autre distribution

 

Une aventure qui trouve sa source dans la fascination du tout jeune David Chevallier pour une compilation des guitaristes du catalogue ECM, et quelques années plus tard dans sa rencontre avec Kenny Wheeler, puis avec John Taylor, avec lequel il a joué dans divers contextes. C’est inspiré par ce trompettiste et ce pianiste qu’il s’engage dans l’élaboration de ce programme. Une rencontre lors dune tournée scandinave avec le trompettiste finlandais Tomi Nikku concrétisera ce projet, et le groupe donnera des concerts dans divers lieux, comme par exemple le festival D’Jazz de Nevers en novembre 2021. Finalement c’est Laurent Blondiau qui se joindra au trio avec lequel David Chevallier joue depuis dix ans et a déjà publié plusieurs disques.

Même si le disque est inspiré par les deux musiciens précités, toutes les compostions sont signées par David Chevallier, sauf un thème extrait de Music For A While de Purcell, joué dans une beau respect mélodique, avec de savants contrepoints, après une introduction très libre de Laurent Blondiau. Pour le reste, sous un caractère parfois éthéré (que d’autres diraient planant) se joue la formidable finesse du compositeur-guitariste et de son trio d’origine, sur quoi le jeu de Laurent Blondiau pose des phrases lyriques, expressives, parfois virulentes. C’est d’une profonde musicalité, et d’une grande beauté : chapeau bas !

Xavier Prévost

.

Un avant-ouïr sur Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=_TBGyD6SdYE&t=1s

.

Le groupe est en concert : le 15 octobre à Paris pour ‘Jazz sur le Vif’ à la Maison de la Radio, puis le 18 novembre au Petit Duc d’Aix-en-Provence, et le 14 décembre à Nantes, Salle Paul Fort

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 11:53

Eve Risser (composition, piano, piano préparé, voix), Antonin-Tri Hoang (saxophone alto, synthétiseur analogique), Sakina Abdou (saxophone ténor), Grégoire Tirtiaux (saxophone baryton, percussion), Nils Ostendorf (trompette, synthétiseur analogique, Matthias Müller (trombone), Tatiana Paris (guitare électrique, voix), Ophélia Hié (balafon, bara, voix), Mélissa Hié (balafon, djembé, voix), Fanny Lasfargues (basse électro-acoustique), Oumarou Bambara (djembé, bara), Emmanuel Scarpa (batterie, voix), Céline Grangey (prise de son)
Rezé (Loire Atlantique), décembre 2021
Clean Feed Records CF 609 CD / Orkhêstra

Une rencontre. Pas une fusion, plutôt un dialogue, entre un groupe européen et des percussionnistes d’Afrique de l’Ouest. Le choix du titre, Eurythmia, fait référence à une heureuse configuration du rythme, mais aussi à une forme d’harmonie. Quand, dans La République de Platon (livres III & VII) la notion d’εὐρυθμία fait son apparition dans le dialogue entre Socrate et Glaucon, il s’agit des disciplines (danse, gymnastique, musique….) qui pourraient (ou pas) donner accès à la sagesse que recherche la philosophie. On est en plein dans le sujet dans les deux cas : harmonie et dialogue…. Dans la première plage, c’est l’euphonie, monde idéal de l’harmonie consonante. Puis le rythme fait son entrée, entre sonorités des percussions africaines et ingrédients européens, voire technologiques. On est de plain pied dans les univers que la pianiste-compositrice affectionne : musique plurielle, libre, où les accords tendus du piano font écho aux sons issus des instruments à vent ou des sources électroniques, sous l’impulsion des percussions. Une sorte de procession harmonique stimule les solistes, en pleine liberté, un peu comme le faisait Carla Bley quand elle composait pour de grandes formations.

À l’effervescence rythmique des ensembles de percussions fait écho une atmosphère mélancolique suscitée par certains arrangements et quelques solistes. Et le dialogue est éminemment collectif dans cette musique qui s’est élaborée, de l’aveu même de la pianiste-compositrice-cheffe d’orchestre «… à l’oral car tout le monde ne lit pas la musique, et surtout voulant éviter ‘l’efficacité’ de l’écriture, et rentrer dans un processus lent». Il en résulte une incontestable réussite, tant sur le plan du dialogue artistique que sur celui de l’expression individuelle. En grec ancien εὐ (eu) signifie l’adverbe bien, et sert de préfixe à tout ce qui est heureux. D’une certaine manière, ce disque est celui d’une musique heureuse.

Xavier Prévost

.

Le Red Desert Orchestra sera en concert le 14 octobre à Rouen (Le 104), le 15 à Perpignan (festival Jazzèbre) et le 20 à Paris au Studio de l’Ermitage

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 12:40

 

Horace Tapscott (piano, composition), Arthur Blythe (saxophone alto), David Bryant & Walter Savage Jr (contrebasses), Everett Scott Brown Jr (batterie)

Los Angeles, 1969

en CD et LP, Mr Bongo MRBDC 256, MRBLP 256

 

Horace Tapscott est mort en 1999, et pourtant beaucoup d’inédits voient encore le jour, et c’est tant mieux ! Récemment c’était «Legacies Four Our Grandchildren» (Dark Tree / Orkhêstra), enregistré en 1995. Et cette fois c’est une séance de ses débuts phonographiques pour le label Flying Dutchman («The Giant is Awakened»)

D’ailleurs l’un des titres (For Fats, composition d’Arthur Blythe) figurait sur ce disque dans une version beaucoup plus brève. On est en plein dans l’effervescence de l’époque, où les libertés cadrées/décadrées d’Eric Dolphy, et les aventures d’Ornette Coleman ou Cecil Taylor, traçaient à grands traits le devenir du jazz. Et Horace Tapscott traverse avec une verve incroyable tous les langages du jazz moderne et post-moderne. C’est un régal de fougue, de liberté, dans les codes des musique afro-américaines. Un régal, et pas seulement pour les nostalgiques des sixties !

Xavier Prévost

.

Un avant-ouïr sur Youtube

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2022 6 01 /10 /octobre /2022 15:54

Columbia -Legacy /Sony Music

 

Dans sa séries des inédits ou des enregistrements pirates en voie de réappropriation, Sony explore le fonds de Columbia, qui détenait les droits de Miles Davis jusqu’à son exil chez Warner Bros en 1986 avec l’album «Tutu». Trois CD, également compilés en 2 vinyles, pour plonger dans les inédits des disques «Star People»,  «Decoy» et «You’re Under Arrest» (1982-85) ; et aussi un concert du festival de Montréal, en juillet 1983, sur le troisième CD.

Quelques pépites : Santana, un titre assez torride ; mais aussi Celestial Blues, en errance déstructurée, avec l’intervention de J.J. Johnson, que l’on retrouve sur Minor Ninths, où Miles au piano électrique dialogue avec cet historique tromboniste, son partenaire des fifties. Sans oublier le concert à Montréal du CD 3, qui pétille des étincelles prodiguées par John Scofield. Hautement recommandable donc, aux intégralistes, mais pas que….

Xavier Prévost

.

détails des séances sur le site de Sony Music

https://www.sonymusic.ca/press_release/columbia-records-legacy-recordings-set-to-release-miles-davis-thats-what-happened-1982-1985-the-bootleg-series-vol-7-on-friday-september-16

.

Un avant-ouïr sur Youtube

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2022 6 24 /09 /septembre /2022 08:22

Studio Sextan (Malakoff) février-mars 2022.

Peewee !/Socadisc. Sortie le 30 septembre.

   

    Dans les temps anciens, le solo de batterie divisait les spectateurs des concerts de jazz, les néophytes s’émerveillaient devant la virtuosité et le spectaculaire tandis que les puristes (les plus radicaux) en profitaient (c’était permis) pour sortir « griller une cigarette » ou « s’enfiler un canon ». Une époque (quelque peu révolue) où les solistes prenaient leur temps au risque de « jouer la montre ».


    L’heure étant à la sobriété si ce n’est au minimalisme, cet exercice a quelque peu disparu. Il n’en reste pas moins que le solo de batterie a ses maîtres, ainsi que vient de le rappeler Frank Bergerot dans le cd « Les As de la Batterie Moderne » livré avec le dernier numéro de Jazz Magazine (n°752, septembre 2022). Et quels as ! Kenny Clarke, Max Roach, Philly Joe Jones, Art Blakey, Roy Haynes (seul survivant à ce jour). A cette courte liste, pourrait bien s’ajouter désormais Simon Goubert. L’un des rares batteurs couronnés du Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz (c’était en 1996) s’est lancé dans un défi à la hauteur de ses talents. Construire une œuvre en s’inspirant d’un univers sonore mis au point par le compositeur Ivan Wyschnegradsky (St Petersbourg 1893- Paris 1979) sur un piano accordé au ¼ de ton. A l’issue d’un concert de ce dernier en 1977, « je m’étais juré d’un jour me rapprocher de cette musique », témoigne-t'il. Il aura donc fallu plus de quatre décennies pour sa concrétisation.

 

   

    En studio, le batteur a monté un dialogue entre deux batteries (une Gretsch, assez classique, et une Repercussion de conception acoustique innovante). Le résultat surprend, séduit, estomaque. Foin de toute virtuosité, place à la musicalité dans « Le Matin des Ombres », suite en trois parties (pièce centrale de l’album complété de compositions courtes et percutantes signées également du jazzman) ... Une expression qui renvoie aussi bien au jazz qu’à la musique contemporaine. Un objet sonore non identifiable qui donne à réfléchir et jamais ne lasse.

 

    Laissons le dernier mot à la vice-présidente de l’association Ivan Wyschnegradsky, Martine Joste : « en mariant ses impros percussives à de brèves séquences extraites d’œuvres de Wyschnegradsky mises en répétition (….) Simon Goubert a superbement réussi cette intégration qui aurait pu paraître improbable ».

 

Jean-Louis Lemarchand.

 

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 16:24

Benjamin Bondonneau (clarinette), Laurent Cerciat (voix d’alto), Christin Wodraska (piano), Gaël Mevel (violoncelle), Jean-Luc Cappozzo (trompette, bugle), Denis Cointe (reconstitution sonore d’acouphènes), Loïc Lachaize (enregistrement, conception sonore) , Didier Lasserre (batterie, tymbale baroque, cloche, composition)

Poitiers, 26-27 mai 2021

Ayler records AYLCD-176 / Orkhêstra

http://www.ayler.com/didier-lasserre-silence-was-pleased.html

 

Inspirée par un poème du Paradis perdu de John Milton, une folle excursion depuis le silence vers les sons, où l’on retrouve (dans le chant) comme un écho de la musique baroque anglaise du 17ème siècle (contemporaine du poème), mêlé à des pérégrinations dans toutes les musiques contemporaines (vocales ou instrumentales, incluant le jazz, les musiques improvisées), et où la quête de cet absolu du silence qu’est la musique est parfois stimulée autant que parasitée par ces sonorités reconstituées d’acouphène. Une manière de prendre en compte, tout à la fois, le pouvoir (et la beauté) de la musique, et les bruits du monde (fût-il intérieur) qui peuplent notre univers sonore (silence inclus). La voix et les sons instrumentaux sont d’une grande beauté, troublante, exacerbée par la qualité de la restitution phonographique. Un très beau voyage musical et sonore qui mérite une immersion profonde, attentive, et prolongée.

Xavier Prévost

Partager cet article
Repost0