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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 15:17
ATLANTICO : «  En rouge »

La Fabrica’Son 2015

Dave Schroeder (ss, cl, fl, harmc), Sébastien Paindestre (p), Martin Wind (cb), Billy Drummond (dms)

Un quartet transatlantique et une bien belle rencontre du pianiste Sébastien Paindestre avec trois musiciens américains de grands talents. Parmi les plus connus, on ne présente plus Billy Drummond, immense batteur qui joua avec Rollins ou Konitz et qui fut longtemps un des compagnon de route de Carla Bley. Martin Wind, quand à lui est le bassiste allemand depuis si longtemps intégré à la scène New-Yokaise qu’on le mettrait plutôt de l’autre côté de l’Atlantique. Dave Shroeder est lui un multi-intrumenstiste très impliqué dans la vie du jazz de la grosse Pomme et a notamment pas travaillé l’art des compositions avec des maîtres de la pointure de Gil Goldstein ou Kenny Werner. Quand à Sebastien Paindestre c’est sur un terrain beaucoup plus pop qu’il évolue habituellement, celui de son groupe fétiche, Radiohead auquel il a déjà consacré plusieurs albums remarquables (et remarqués) (http://www.lesdnj.com/pages/AMNESIAC_QUARTET_Tribute_to_radiohead_vol2_-8813098.html)

S’ils se retrouvent ici, c’est avec une sorte de plaisir d’artisans qui aiment à faire de la musique ensemble dans le creuset commun qu’ils partagent en toute fraternité.

Ce quartet repose essentiellement sur les compositions de Dave Schroeder et de Sébastien Paindestre dans le climat d’un jazz particulièrement relaxé et relâché. Et ce n’est certainement pas un hasard si une des compositions s’intitule Giuffre Cool, en hommage au célèbre clarinettiste de la West coast mais surtout ancien partenaire de Paul Bley et de Steve Swallow. Car c’est bien cet esprit-là qui flotte sur cette session.

Une session où le drive raffiné et subtil de Billy Drummond ( écoutez le sur Bruce Lee) s’allie à la belle musicalité de David Schroeder tant au soprano qu'à la clarinette ( et même à l’harmonica) et aux enluminures très bopiennes de Sebastien Paindestre, le tout servi par le swing implacable et métronomique de Martin Wind.

Ce jazz-là coule tout seul, coule tranquille et alerte. Toujours léger et classe. Et ce n’est pas pour rien si Joe Lovano signe quelques lignes sur la pochette pour rendre hommage à l’inspiration de ce quartet.

Une bien belle surprise pour commencer l’année.

Jean-Marc Gelin

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