Folio 2018
115p, 2 euros
Tout d’abord ne pas se fier aux homonymies. Ce Didier-là bien qu’amoureux du jazz n’a rien à voir avec le saxophoniste barbu que nous aimons même si forcément Thomas apparait au « hasard » de ces pages ». Didier ou Thomas, j’ai bien failli me faire avoir en recevant ce petit opsucule.
Didier Pourquery lui, est un célèbre journaliste et écrivain qui a exercé ses talents dans tout ce que la presse compte de titres réputés et qui de ses racines bordelaises tient comme chevillé au corps un amour sans limite pour le jazz dont il décide ici de faire l’éloge.
Avec le statut de la subjectivité totalement assumée et sans aucune prétention savante. Juste une façon de faire comprendre sa passion à ceux qui lorgnent avec retenue ou dédain vers cette musique, Didier Pourquery affirme son goût du jazz en l’étayant d’une foultitude d’exemples, de référénces qui ne prétendent pas à l’universel mais qui, un jour, ont fait vibrer de passion le journaliste qui tomba en pâmoison devant un solo de Lionel Hampton sur a taste of honney.
Avec l’air de presque s’excuser d’aimer le jazz, Didier Pourquery en fait un savoureux éloge qu’il conviendra de lire en écoutant en même temps les titres qu’il cite sur sa plate forme de streaming préférée. Et même si dans sa passion amoureuse il y a quelques maladresses dont in ne lui tient pas rigueur, ce qu’il dit du jazz est un chant joyeux et salvateur qui passe en revue pianistes, batteurs, bassistes, chanteurs au panthéon desquels on trouve Duke, Lionel Hampton, Charlie Parker, Jaco Pastoris et même des noms plus obscurs dans le milieu du jazz comme le trompettiste June Miyake ou les guitaristes Yoram Silberstein ou encore Emily Remler.
Chant joyeux, ouvert et généreux partage, ce petit éloge du jazz ne prétend à rien d’autres qu’à exprimer une forme de joie et de liberté bien communicatifs. Ceux qui aiment le jazz apprécieront, les autres s’y plongeront avec le délicieux frisson des premières fois.
Jean-Marc Gelin