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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 23:37

JJJJ Pierre Alain Goualch – « Duc »

Cristal 2007


goualch.jpg


Ouiiii ! Merci !! Mon dieu, merci d’avoir créé deux oreilles pour entendre ça. Superbe trio, dans la tradition sur le papier, mais catégoriquement actuel en l’écoutant. Pierre Alain Goualch, pianiste toulonnais à la notoriété établie maintenant, s’est entouré de Darryl Hall et de Rémi Vignolo pour enregistrer un moment inoubliable dans l’ancienne enceinte du club Duc des Lombards. Darryl et Rémi ? Ça fait 2 bassistes me direz-vous. Nous voici reparti dans une autre expérimentation sans tambour ni trompette ? Non ! Chut ! Dites le discrètement autour de vous : Rémi est batteur ! Rémi Vignolo, le monstre du moment, le contrebassiste surnommé « homme qui as 30 concerts par mois » (de source sure !). Excellent aux cotés de Bojan Z en trio, c’est derrière la batterie qu’il donne la réplique cette fois à son collègue de cordes, le non moins fameux Darryl Hall. Le choix des morceaux est d’une remarquable sensibilité en matière de réadaptation des standards bien de chez nous. Requiem pour un Con, Les Feuilles Mortes, Le Poinçonneur des Lilas, Pierre Alain Goualch les magnifient, à sa façon, en déstructurant, reformulant, triturant mélodies et rythmes. Mais ce n’est pas tout, nous avons même droit en supplément à une fantastique version de « You And The Night And The Music ». Le son général du groupe est à la fois blues, explosif, imaginatif, teinté d’un swing frivole, entrecoupé de grooves majestueux. Une recherche artistique et intensive dans le club le plus réputé de Paris. Une quête incessante de la note, la phrase, l’intonation parfaite, chaque fois pressé d’entamer la suivante, passionnément et avec hargne. Attention, Jazz is not dead les enfants. Tel un Uri Caine, Goualch le prouve par la virtuosité pleine de finesse, mais aussi sculptée dans la roche, alliée à la poésie permanente de ses deux compères. L’interaction entre eux est surprenante à chaque coin de chorus, renversante d’ingéniosité. Bousculant les clichés, c’est manifestement une vraie démonstration que nous offre Rémi Vignolo à la batterie. Huit titres d’une ferveur étonnante, généreuse et réellement racée, en matière de Jazz. Vivement la suite de sa carrière de batteur, quand on repense à Jorge Rossy qui s’est mis au piano (!). Un mot quand même sur le désign choisi de la pochette illustrée. On y aperçoit la représentation quasi-identique des musiciens en personnages de jeu video imaginaire, il doit certainement s’agir du jeu des « Sims » ou quelque chose du même genre. Un style d’humour que l’on adore, seulement si on ne déteste pas. Mais le risque est là, heureusement. Ces jazzmen prennent tous les risques avec un grand talent, dans tous les domaines. Chapeau bas messieurs ! Encore !! -
Tristan Loriaut

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commentaires

J
Un disque qu'on aimerait bien écouter ;-)Peux être un futur achat...Z
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P
Merci Tristan,On ne se connais pas mais je suis très touché par ta chronique.Si une seule personne sur terre a aimé cet album comme toi alors ça vallait le coup de le sortir ;)Amicalement,Pierre-Alain
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