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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 07:27

Drôle d’été et drôle de rentrée ! Ce n’est pas vraiment que les vacances aient été moroses mais pour tout dire on aurait rêvé mieux. Déjà qu’on a eu du mal à passer entre les gouttes, fallait il encore que notre ciel de jazzeux en goguette s’assombrisse de quelques mauvaises nouvelles qui eurent le don de nous mettre les nerfs en pelote et de nous rendre bien amers, songeant, rêveurs, aux temps d’antan que les moins de 20 ans etc etc….. C’est vrai qu’il faisait beau à peu près nulle part mais il paraît que le ciel d’Uzeste charriait quelques nuages un peu lourds. Voilà l’un des plus sympathiques festival de « jazzcogne » en rupture de ban avec la mairie qui l‘abritait depuis si longtemps. Et ce n’est pas en Bourgogne que le ciel était plus clément. Là, point de nuage mais juste un ciel d’été vidé de ses nuits étoilées depuis qu’une obscure querelle de chapelle venait clore (très) bêtement l’histoire de Jazz à Cluny. Et de deux ! Autre temps, autres mœurs. Et pour ceux qui, comme nous erraient sur les pavés mouillés de la capitale, il y avait de quoi s’attraper un gros coup de blues rien qu’en lisant la rubrique nécrologique de nos journaux, en page culture. Songez en ce triste été : Ingmar Bergman, Antonioni et dans le domaine du jazz, en cette 40ème année après JC, la disparition de l’un de ses célèbres bassistes, Art Davis. Et puis bien sûr, la perte de l’immense Max Roach. Moi j’essaie de me consoler avec l’écoute des albums avec Clifford Brown qui me renverseront toujours.

Mais l’été sut parfois être clément et nous avons encore en tête un soir d’août à Marciac où comme cela devient l’habitude maintenant, John Zorn moins putschiste qu’à son habitude venait avec son Bar Khoba illuminer cette nuit gersoise. Ou encore ce tremplin d’Avignon qui a su consoler notre consoeur Sophie Chambon des morosités estivales. Ou encore paraît il ce beau festival de Ramatuelle qui connut quelques belles heures.

On se disait qu’avec la rentrée, avec ce beau festival de la Villette qui s’annonçait, le ciel s’éclaircirait un peu. Mais c’est bien connu, le mois de septembre réserve toujours des mauvaises surprises qui arrivent en même temps que le percepteur. C’est ainsi que l’on découvre avec toujours un peu d’appréhension… les nouvelles grilles du PAF. Pas de quoi se réjouir et pas de quoi pleurer non plus. On est heureux de voir Anne Montaron poursuivre ses rencontres en terre d’improvisation. On l’est moins en voyant certains de nos animateurs d’émission de jazz relégués à des heures indues, à l’heure où les notes bleues enveloppent la nuit et les ombres mouvantes. Alors que tout est aujourd’hui podcastable et que presque toutes les chaînes de Radio France présentent effectivement un grand nombre d’émission téléchargeables, on s’étonne que seule France Musique reste à la traîne de ce qui, il faut bien le dire représente l’un des progrès les plus importants de l’humanité après le poste à Galène.

Alors s’il fallait fixer à nos édiles quelques bonnes résolutions de rentrée, à l’heure où nos ministres nous annoncent plus de culture dans les écoles, rêvons qu’un jour très prochain nous puissions emmener dans nos voyages matutinaux et dans nos oreilles Ipodisées de prolétaires urbanisés, un peu d’Alex Dutilh, de Claude Carrière ou de Xavier Prevost. Bien sûr demander  cela c’est pas grand-chose mais par le sale temps qui courre en ce moment, ce serait déjà beaucoup. Mettre aujourd’hui plus de culture dans nos vies et plus de jazz dans la politique culturelle de notre pays est notre souhait de rentrée. Comme d’autres le disait jadis, We Insist !

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