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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 23:15

WILLIAM PARKER : « Who owns music ? »

William Parker

Buddy’s knife 2007


parker-who-owns-music.jpg

William Parker est l’une des figures majeures depuis 30 ans de l’avant garde New Yorkaise. L’une de ces figures tutélaires qui règne dans ce paysage post free. Un colosse à la dimension d’Ellington ou de Mingus, véritable figure de proue pour toute une génération de musiciens noirs de Harlem.

 

A cette question volontairement polémique et engagée ( à qui apprtient la musique ?) William Parker répond pêle mêle dans ce petit opuscule en faisant à la fois un retour sur lui même, en livrant une suite de pensées et d’analyses libres et personnelle du paysage musical. C’est à l’image de ce qu’est William Parker, totalement anarchique, volontairement déstructuré, drôle et parfois même carrément ésotérique.

William Parker théorise tout dans une sorte de vision philosophique et cosmogonique de l’univers.

Sur l’improvisation par exemple : « there is also a theory of non repetition, which means if we play a note, say, a Bb, at 12 p.m, and play the same Bb at 12 :01, it sounds different, because time is moving around us every second the earth is rotating”….. Comprenne qui pourra.

Parfois aussi W.P s’engage politiquement et parfois avec beaucoup d’humour. Des bribes de réflexion décousues apparaissent comme ces 16 « entries » posées sur un carnet entre 1967 et 2006. Entry 6: “What is free jazz = Is this a movement to liberate jazz from its schakles, its name and standing ? Does it mean the audience gets in free? The musicians play for free?”

 

Au delà de l’intérêt évident à suivre William Parker dans le flot de ses pensées pas si  désordonnées que cela, il y a de toute évidence autre chose qui en émerge. C’est notamment cet esprit de la scène undergound New Yorkaise qui transparaît à chaque page.

Malheureusement,comme l’ouvrage de Henry Grimes (ci-après) ces opuscules ne sont disponibles que chez un petit éditeur allemand de Cologne difficilement trouvable, Buddy’s Knife. Un jeu de piste pour les amoureux de l’esprit de cette musique irrésistiblement libre. Il reste simplement à espérer qu’il fasse un jour l’objet d’une traduction chez nous                                                                       - Jean-Marc Gelin

 

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